2011, OWNI.fr. Un journal qui n’a pas de bord

Origine de cette discussion. 1987, City University of New York, 68th Street, dans un amphi : “The medium is the message” (McLuhan), blablabla… I’m sitting at the back of the theater, amazed by the beautiful large room full of silent cosmopolitan students. It looks like we all have been required to take the « English As a Second Language » course. Oops, j’ai écris en anglais, c’est sorti comme çà du cerveau gauche… 

Je suis à bord du Web et je navigue en me laissant guider par les forces de la nature humaine. 

Revendiquer McLuhan, et maintenant Henry Jenkins, et donc Pierre Levy, bien que toujours fan d’Edgar Morin. Ceci devra donc être explicité, mais déjà nous pouvons voir un pont, le lien entre les années 60 et le 21ème siècle. 

Voici donc la suite de mes postulats inspiré par la recherche expérimentale et libre, indépendante donc, au sujet de la création “transmédia”. 

Publier librement. 

Bien que je pourrais continuer mon « Transmedia Diaries » sur Owni.fr, ce qui me donnerait somme toute plus de visibilité, j’ai choisis de le faire d’une manière introspective, directe et  franche, toujours expérimentale, et m’éloignant du journalisme je risque de gaver les internautes avec des propos égocentrés. Je « post » donc chez moi. Ce qui est pratique avec les média sociaux et la multiplicité des supports, c’est que je peux prévenir tous mes « followers » que je poste chez moi ! Mais bien sur, je réserve quelques surprises pour les éditeurs qui m’invitent à poster. Ici aussi nous aurons donc les chapitres qui vont bien, l’un dédié à la création, l’autre à l’égocentrisme, et je vous en passe des vertes et des pas mûres dans le futur sommaire (on se lâche, bloguer c’est fait pour çà et c’est un sujet d’article en soi). 

Jouer du Web sémantique et de la sémantique tout court. 

Je me marre avec le mot sémantique et les mots que des « experts du Web » puisent dans la langue pour leur donner une nouvelle définition qui l’éloigne de l’originale, tout simplement parce que nous n’avons plus assez de mots, mais aussi parce que ces soi-disant « experts » forment un petit cercle qui parle avec lui-même sans vraiment extrapoler et complémenter sa recherche. Pas assez de pluridisciplinarité dans le monde pluridisciplinaire. Typique, et typiquement français aussi. Paradoxal. Il faut inventer les nouveaux mots. Comme les nouvelles professions. Et si on revenait au Latin ? Evidemment ceci peut faire l’objet de nombreux articles. 

Restituer ma pratique des média sociaux. 

Faut-il expliquer ? C’est le comble, dirait le blogueur français qui revendique ses années de pratique pour justifier son travail et sa notoriété, car dans le Web ce n’est pas le talent qui compte, ni même la carrière, mais la notoriété (voire et voir le « Klout »…), et on s’amuse à les entendre se congratuler en faisant référence aux années, donc au temps, et non à la qualité, donc au talent et à l’expertise. Il ne s’agit pas de n’importe quelle notoriété, ici il s’agit de celle qui déforme les agents du marketing qui cherchent à calculer le retour sur investissement de façon tangible, alors qu’il s’agit non seulement du temps virtuel que l’on passe sur les réseaux mais surtout de la qualité de notre esprit (à développer, l’article, et l’esprit). 

Restituer ma pratique de la Communication Humaine («Human Communications») 

Commentaires ? Oui l’étude de la psychologie et de la philosophie, de l’histoire, de la socio et l’anthropo va nous aider. Mais si nous n’avons qu’une seule vie dans cette vie alors je prône le retour de la polyvalence, les actions autodidactes poussées (et non survolées) et la forme démocratique de philosophie qui entend que j’entre dans l’Agora et prenne la parole. On en revient à McLuhan qui mis en avant les média au moment même où les travaux sur la psychologique cognitive sortaient du lot aussi et où de nouvelles pratiques de développement de l’esprit humain faisaient le tour du monde. C’était donc bien le début du monde médiatique global, et les Beatles sont partis en Inde… « Let it Be ! » (je reviendrai sur ce point). 

Revendiquer le retour de la Polyvalence.  

Ce n’est pas trop tôt. J’ai cru qu’ayant commencé ma carrière à la fin des années 80 (il est temps de l’annoncer clairement ! Cf. le cercle des experts, morte de rire, comme on dirait chez les hackers), et étant donné la façon dont on recrute les salariés où mandate les prestataires en France, que je ne pourrai jamais faire valoir ma polyvalence. Trompée, je peux ! Je DOIS. C’est exactement en phase avec mon sujet transmédia. Pluri = Poly ? 

La polyvalence est non seulement une nécessité dans la création, mais dans la nouvelle économie qui point, et c’est un juste retour à la valeur des choses de la vie. La polyvalence valorisée, est une réponse au chômage, aux peurs, aux relations difficiles, au désir de succès et à la qualité des œuvres, sous réserve que la polyvalence n’empiète pas sur l’expertise. 

Revendiquer le retour de la qualité. 

Les années 2000 ont vu éclorent les labels de qualité de ceci et de cela. Dans les industries créatives (puisque c’est le « mot » en français, industrie pour secteur, et créative pour culturelle et artistique), on ne peut étayer un label de qualité, il me semble, bien que certains se donnent la peine abusive de le faire. Par exemple en apposant des logos de ceci et de cela. Je comprends la nécessité de la justification, je la pratique aussi, avec amusement. Et je passe l’éternelle discussion sur le sens critique, le goût, les critères… Ne voit-on pas non plus des évènements culturels établir des programmations qui ne tiennent qu’au goût d’une seule personne ? J’ai pratiqué, je vais en parler (écrire). 

La Qualité est le passage obligé pour faire sortir une œuvre du lot dans les méandres du Web, elle ne tient pas qu’à l’objet mais aussi aux regards et aux attentions que l’on porte à l’objet. 

Parler des choses qui fâchent. 

Argent, politique et relations humaines. Ceci étant totalement lié à la création transmédia, si ce terme doit tenir dans notre vocabulaire socioculturel, médiatique, créatif, voire politique (et oui !), il n’est pas question de laisser croire aux internautes que le terme transmédia est issu du Web et réservé aux changements radicaux de pratiques médiatiques et de diffusion des œuvres, réservé aux soi-disant experts qui sortent de partout comme des champignons. Mais où sont les ressources documentaires ? Lol. 

Faut-il donc se justifier ? 

Ceci entre dans la case « j’écris-en-français ». Et quand bien même je mettrais en application mon tag #Leavemycountry (« quitter mon pays »), si je veux parler à des francophones ou continuer de pratiquer les industries culturelles françaises, je dois faire cet effort désagréable de me justifier pour remettre les choses à leur place et pour expliquer pourquoi je me permets de poser quelques postulats ou demander à revenir sur un sujet qui doit être analysé avant d’être mal exploité. Et si on relevait un peu le nez de notre nombril ou smartphone ? 

Cela va t-il devenir un livre blanc ? 

Je ne sais pas. Mais par contre j’ai observé depuis une bonne année maintenant, que plusieurs personnes de l’entourage médiatique (au sens large) proposent des choses mais que personne ne s’y met vraiment, alors que tous les outils sont là. Quand on ouvre une place de discussion sur la toile, les écarts de compréhension sont tels que même les outils ne permettent plus la suite de la discussion. D’ailleurs quand une discussion fort bonne se déploie sur le Web (j’en parlerai), elle est finalement laissée à elle-même, comme une archive, car l’un des participants l’emmène vivre ailleurs en la transformant. Trans-former. C’est souvent un échec d’ailleurs, le déplacement du lieu de discussion (à voir dans l’aspect « Social TV »). C’est l’étude de ce que j’appelle les « groupes transients » et c’est exactement une extension de la forme démocratique. Les usagers resteront transients, c’est la valeur humaine, par contre il faut des lieux de discussion. Nous les créons. A ce sujet j’aimerais parler des travaux de la Fabrique de Démocratie, groupe de travail modulaire et libre que j’ai suivi un temps. 

Pratiquer une forme éditoriale. 

D’une part je vais déployer une série introspective, et d’autre part je mets en place la suite de ma recherche dans des groupes plus ou moins larges aux expertises complémentaires, où les idées évoluent de façon professionnelle et créative, ce qui veut dire qu’elles doivent générer un nouveau modèle économique. L’un de mes objectifs étant de générer des revenus qui vont permettre un investissement dans le développement de projets transmédia. Je me suis énormément essoufflée à développer des projets créatifs, et, au bout d’une petite vingtaine d’années, j’ai compris que j’avais raison de ne pas entrer dans les cases, et qu’une des solutions est de fabriquer ses propres cases, d’en faire le contour souple, mouvant, voire fluide, de façon à ce que le contenu (œuvre) et les média (supports) puissent s’autogérer, se tisser, en réinventant des modèles économiques pour chaque expérience. Il peut y avoir des contenus peu onéreux et des productions à gros budget. Comme d’habitude… Et bien sur toujours ce petit ton sarcastique qui montre que je suis dans l’humour, certes, mais dans l’exigence avant tout, et les valeurs humaines. Je quitte ceux qui n’ont pas la même exigence et je remercie Seth Godin. Lorsque je parlais de contenus et contenants, on me regardait avec un gros point d’interrogation. 

Aujourd‘hui on comprend mieux pourquoi des deux secteurs, ou phases même, sont des encrages nécessaires à la compréhension de la production d’œuvres.

Ecrire en français. 

Ayant testé l’anglais sur les écrans des alter ego dans la même recherche  (transmédia, et donc ?), j’ai bien vu que la révision par des natifs n’est pas la solution du conteur. Comme quoi l’on revient toujours au fameux mot clé : « storytelling ». Et bien sur le problème typiquement français, que nous explorons, je ne dis pas francophone ici, le français dans sa culture souvent mal exploitée. A propos de français, je prends la permission des choix qui peuvent déplaire aux gens des Lettres.   

Nota Bene (ah, le Latin…) : Lorsque j’ai commencé à écrire sur le net, mon amie Nicole était encore avec nous. Elle était une femme de Lettres et de Culture. Elle enseignait le métier de libraire et avait un goût pour la politique et les sciences sociales et philosophiques. Nicole aurait bien aimé être ma correctrice. Elle nous a quitté en Mai dernier alors que je lançais le prototype d’un outil pédagogique que j’ai créé pour affiner ma recherche, mes propos et mon partage. Merci Nicole d’avoir donné un signe si intense bien que douloureux. De même que d’autres ont quitté la terre alors qu’ils étaient en pleine expansion créatrice, et dans le partage, je rends hommage aux nombreux défunts de mon entourage, c’est eux ma force.  

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