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Transmedia Alliance 10 years later

Transmedia was trendy 10 years ago. Now it’s a field of research. Tomorrow it can be taken to another level.

10 years ago during SXSW 2013 we launched a small nonprofit called Transmedia Alliance, formerly Transmedia Europe (based in France with 21 co-founders from 14 countries.

VOTE for Karine’s conference at SXSW 2023 to celebrate the success of the transmedia concept: SXSW Story versus History 2013-2023

Panelpicker.sxsw.com 2023 Vote 

(community voting ends August the 21st, 2022)

Nowadays what is the status of the international community and its representation or activity? But more importantly, what’s going on with the transmedia concept as a discipline? After joining a research lab in academia in France in 2020, Karine, founder of the Transmedia Alliance, explains the side stories, her experiments, and the status of her current research.

A step in the past to better explore the future and propose ideas for professional practices of today and tomorrow.  

Takeaways

  1. What is the status of the transmedia concept in 2023? Karine will take the risk to answer from her perspective with a back story and a vision.
  2. What will be the status of the transmedia concept in 2050? Even when the term transmedia is not very much in use the concept remains solid.
  3. How to use our assets as a community of transmedia practitionners and advocates? Some tracks, based on more than 10 years of observation.

Karine has been an indie pioneer working from the backstages of an innovative movement (transmedia) that she contributed to building. Because her values have more importance than money, she decided to trust the fluidity of time. She is ready to show the progression of her statements formed in 2010, backed up by scientific work, still in progress, to contribute to the future of the creative industries.

2013: http://fr.slideshare.net/KHwork/press-release-transmedia-meetup-sxsw2013

Backstage de la thèse et thésarde (2021)

Parce qu’il est compliqué et délicat de pratiquer la transdisciplinarité, il est nécessaire de préparer le lectorat.

Dans mon approche professionnelle et artistique, il a fallut faire le choix de la convergence de plusieurs univers dans lesquels j’ai évolué pendant 30 ans. Univers que j’ai pratiqués et expérimentés de près, sur, dans, les terrains, parfois terrains créés par moi-même. Je précise souvent 30 ans parce que j’ai commencé très jeune (17 ans), au(x) festival(s) de Cannes, et que j’ai voyagé tout en travaillant, de contrat en contrat, de période de réflexion en période d’écriture, pour arriver à plus de 50 ans dans une nouvelle sphère, scientifique, ou académique, encore en découverte, voire en « découvrance ». 

Les « Yeux Sociologiques » : Philo & Sophie sont dans un bâteau…

Pix by KH
Philo et Sophie, Pix by KH

Mon approche s’ancre dans une ethnologie que je découvre en même temps que je la mets en pratique. Une recherche, préparée, puis formalisée en 2020, s’était inspirée de la théorie ancrée (Grounded Theory methodology for scientific research). Je m’octroie une joie de faire le lien avec mon passé de jeune curatrice d’oeuvres cinématographiques, sous le mentorat de Jean ROUCH, ethnologue et ethnographe d’avant garde, cinéaste alors président de la Cinémathèque française, qui m’a influencée sans que le sache. Par mes liens avec la Cinémathèque française, au Palais de Chaillot, et mes études de cinéma, à New York (rencontre avec Professeur Stuart EWEN), complétés par mes activités à Cannes, Bruxelles et Paris, ces années de terrains culturels et créatifs ont forgé « l’oeil sociologique » qui fait référence à l’école de Chicago (E. HUGHES). Mais aussi l’oeil ethnographique, sans préméditation. Graphie par le biais de pratiques visuelles, et évènementielles. Je pratiquais des happenings ethnographiques sans le savoir. Je ne savais pas que j’allais m’en servir au point de le travailler à partir d’auteurs tels que Howard BECKER, dirigée (pour la thèse) intellectuellement parlant, et en l’appréciant, par Professeure Sophie PENE. Un texte dédié à mes « influenceurs » doit compléter celui-ci, en attendant, revenons aux univers qui ont forgé mon parcours professionnel, qui m’a conduite à la thèse : 

– Les médias. 

Je considère la télévision comme un médium car je choisis toujours le terme média comme pluriel de médium. Par contre le cinéma, premier milieu professionnel dans lequel j’ai travaillé, est un art plus qu’un médium. Il est un art complet dans le sens où il englobe des pratiques artisanales et artistiques indépendantes les unes des autres qui convergent lors d’un tournage et d’une post production, sous l’oeil très aiguisé d’un « transmédiateur.e » qui peut être un producteur.e ou un réalisateur.e, véritable chef d’orchestre, « conductor », du verbe conduire, to conduct. Ma thèse porte sur le rôle de transmédiateur.e, personnage joker. 

– La culture et la culture numérique. 

Le terme culture est beaucoup trop ethnographique pour qu’onse résigne à vouloir l’employer à la façon franco-française en le propulsant dans la/les politique.s publique.s. Le mot culture, pour moi, en France, renvoie à une gestion culturelle publique dans sa version classique post-moderne, ce qui est bien dommage. En effet je le verrai plus dans une version élargie et sociétale non dépendante d’un gouvernement, qui en plus change sans arrêt. Dans ces univers j’ai pratiqué des activités culturelles qui sont en réalité des activités artistiques, telles que le cinéma, la musique, le théâtre, la photographie, les spectacles vivants, la curation. Ce que la culture numérique change, c’est une posture vis à vis des instruments utilisés pour cette activité artistique et/ou professionnelle. J’ai vécu avec mon esprit, mon corps et mes pratiques, la lente révolution numérique que j’estime terminée à l’heure où je révise ce texte. J’ai ajusté toutes mes pratiques au numérique au fur et à mesure que les instruments changeaient, des années donc. J’ai suivi pas à pas l’évolution de cette révolution, tant sur le plan personnel que professionnel. Et dans les moindres détails. Ma pratique du web est autodidacte et m’a permise de rester ancrée dans mes valeurs grâce à mes liens étroits avec le monde des hackers qui m’a aussi influencée. 

– La politique. 

Un master en communication publique et politique entamé à plus de 40 ans m’a confortée dans mon intérêt pour la politique. Mais mon expérience dans la création du « Modem », avec la campagne présidentielle de 2007, m’a aussi convaincue que je ne pouvais pas servir les intérêts d’égos surdimensionnés et que je devais m’attelée à une tâche plus universelle. J’ai détesté distribuer des flyers à la sortie du métro, ou assister à des commissions nationales (culture, économie), alors que le travail accompli n’allait pas du tout atteindre une audience en demande, mais seulement servir des individus dont le but était de cumuler des mandats ou des responsabilités sociales, loin du culturel justement, et loin des réalités des européens dans leur quotidien. Le bénévolat auprès d’un parti, ou d’une équipe communale, ne m’a jamais apporté de satisfaction, loin de là. 

– La coopération internationale. 

C’est plutôt cette partie coopérante et trans-politique au-delà des frontières géographiques, culturelles et économiques, qui m’a apportée satisfaction. Je me suis sentie non seulement à l’aise mais fière de mes contributions, même infimes au regard des enjeux qui sont en cause. Jusqu’à la crise financière de 2007-2008 je pouvais facturer des agences en contrat avec la Commission européenne, et jouer des partenariats avec des ministères et organisations internationales, pour optimiser des budgets de production multimédia. Dans ce travail, voire dans cette « oeuvre », au sens que je donne à « oeuvre » en référence à l’Homo Faber de Hannah Arendt, je me suis accomplie au service de sociétés. Sociétés au pluriel, m’inspirant d’un très joli titre d’un programme de l’OCDE, que j’ai produit et réalisé avec des Directions de la Statistique publique : « Measuring Progress of the Societies ». Car, quand l’aspect mondial est en jeu, à l’oeuvre, ce n’est pas une seule société, et c’est bien là le lien, fondamental, avec la culture sur le plan ethnologique :  Nous sommes plusieurs sociétés. 

Grâce à la pratique en coopération internationale et spécialement en communication statistique, j’ai continué à être le témoin participant de la révolution numérique, et j’ai rencontré des mentors extra-ordinaires dont le très valeureux Stéphane HESSEL, et son ami de toujours, incontournable oeil sociologique, Edgar MORIN. 

– La veille et la prospective à l’aune du 21ème siècle. 

Je ne savais pas que je faisais de la veille. Cela m’a été plaqué dans les années 2000 par une « coach », formatrice auprès d’organisations plus ou moins « publiques » (publiques mais mal financées, notamment les hopitaux), dans une activité plus ou moins à la mode qu’est la « transformation », le « changement », et qui m’utilisait comme cobaye.  Dixit : « tu as trop de valeurs ». Pas d’accord. Nous ne pouvons pas avoir trop de valeurs, mais seulement pas assez. « Tu es douée pour la veille ». Depuis, je n’ai eu de cesse de réfléchir au fait que la veille peut être une activité professionnelle, en tant que profession de l’invisible (terme qui joue dans ma thèse). Quant à la prospective, elle m’a toujours questionnée sans trouver de réponses jusqu’à ce que j’étudie de plus près les sciences de gestion, et que je choisisse de la considérer comme une technique de management plutôt qu’une possible profession de l’invisible. Et puis, plus tard, est arrivé le terme « Future Studies« ….

Ainsi que je suis arrivée aux différences entre prospective, design fiction,  Futures studies, futurologie, Strategic Foresight, tous ces termes qui me semble être adaptés au monde contemporain, c’est à dire post révolution numérique, voire post Covid19. C’est en faisant de la veille que j’ai adhéré au concept transmédia en émergence en 2009, et que j’ai tout « mis en oeuvre » pour faire converger mon expérience, mes aspirations, mes compétences et mon réseau. Un des atouts étant de pouvoir me faire sponsorisée par le programme Media de la Commission européenne et de retrouver dans divers évènements professionnels une communautés d’acteurs de terrains, les praticiens, un peu partout : festivals, conférences, ateliers, stages, en Europe et aux USA, et assez régulièrement. 

– Le développement personnel. 

J’ai pratiqué le développement personnel en côtoyant des mentors à cause d’une déficience au sein de mon entourage familial et parce que j’avais à la fois la curiosité et une certaine liberté d’aller et venir. De ces rencontres, des formations se sont mises en place, stages, séminaires, conférences, rencontres informelles, et à chaque année un nouveau sujet. La thérapie auprès de professionnels et de la littérature a contribué à un développement personnel incessant, en passant par des enseignements intimes et philosophiques. Par exemple, j’ai lu toute l’oeuvre de mon héroïne Alexandra David Néel. Avec les années, les mentors ont disparus mais les enseignements sont restés et la résilience s’est confirmée. Mais ce qu’on appelle communément développement personnel doit changer de nom car comme beaucoup de termes, une fois vampirisés par le capitalisme et les arrivistes, le mot change de sens. 

Les yeux sociologiques : Philo & Sophie

Parce que la philosophie est l’unique discipline qui réunit toutes les disciplines, de mon point de vue, j’aurais voulu être philosophe. Or, je suis médiatrice culturelle certifiée, j’ai été réalisatrice et productrice de film, entrepreneuse et présidente d’associations, j’ai créé et animé des communautés, les termes formatrice et enseignante sont rajoutés dans mon parcours… Mais pour gagner ma vie, avec les aléas, j’ai effectué des métiers différents dans plusieurs branches sectorielles, parfois valorisants, parfois très dévalorisants dans le regard d’une culture franco-française. Ayant vécu jeune à New York, pour moi aucun contrat de travail n’est dévalorisant. La valorisation prend la forme du concept américain du « self-made man ». Il n’y a certes qu’en France où j’ai rencontré des difficultés pour réaliser mon CV et faire valoir ma polyvalence. Il est évident que cela a contribué à forger le rôle de transmédiateur…

C’est à partir de cette expérience dans le temps que je prends position, avec une volonté de pouvoir user d’autant de valeurs philosophiques que l’on veut. Ceci doit être le socle porteur de tout projet créatif, communautaire, de recherche et de développement. Ceci peut s’appliquer dans toutes les industries, toutes les disciplines. 

Avec un peu d’ouverture d’esprit, pour ne pas dire d’imagination, vous pouvez appliquer des méthodologies progressistes à toutes les disciplines. C’est d’ailleurs ce qui est enfin pratiqué, mais à quel prix ! Il aura fallu des morts, au lieu de mots, des crises, au lieu de développements, de cris de guerre, au lieu de félicitations. La politique est dépassée, reste, peut-être, la philosophie. En tout cas, pour moi il semble que çà sera l’ethnologie et l’ethnographie à mon petit niveau, et elles auront raison de mon développement final.

Naissance d’un concept, le retour (2021)

Je reprends le titre d’un article de Philosophie Magazine en classant mes archives : « Naissance d’une notion« .

Mon habitude. Je découpe, je photocopie, je scan (« to scan », un seul « n » en anglais…), je télécharge, j’indexe, j’indexe des bases de données elle-mêmes, j’en suis arrivée à prendre des photos de pages pour leur pertinence sur les réseaux sociaux tellement je prends des notes avec tous les moyens possibles ! Mais mon habitude principale c’est de rajouter des mots clés au feutre de couleur sur les formats papier ou dans les annotations numériques. Mots clés souvent sous forme de hashtags avec le « # » devant pour bien souligner l’importance de mon choix spontané. Ces mots clés me permettent ensuite non seulement de classer mais d’organiser ma pensée par grands chapitres, des sections, et des sous chapitres, des sous sections ou thématiques. Je fais cela depuis 1990… La notion de hashtag m’est apparue en 2009. Twitter en né est 2006.

A partir de là je réinitialise mon cerveau, qui est donc mon disque dur physiologique. Et pendant qu’il se rallume à l’éclairage des mots clés choisis, je me rappelle que l’ordinateur a été conçu à l’image du cerveau et des fonctions cognitives humaines, ce qui me conforte dans mon expérience des trop nombreuses corrélations entre le fonctionnement de l’ordinateur et la créativité. Allez, je vais encore faire confiance à mon intuition…

Sur l’idée de la « naissance d’une notion », c’est bien de la notion de transmédia dont il s’agit donc, depuis 2010 exactement. Je l’ai qualifiée de concept en discutant avec mes paires, mes collègues, mes alter-ego, et ensuite je l’ai requalifiée d’adjectif afin de palier au problème soulevé par France Telecom, via leur nom de fond de commerce : Orange, qui a déposé la marque « transmedia » à l’INPI. Oui, ils l’ont fait. Il parait qu’ils ont aussi déposé le mot « open » à l’INPI, donc il y a toujours pire !

Donc naissance de la notion de l’adjectif transmédia pour mon disque dur et, au prisme des Media Studies, c’est bien avant 2010 et j’ai du pour cela aller voir un ancien professeur de mon temps universitaire à New York en 1986 ! Professor Stuart EWEN m’a confortée dans ma démarche et à bien compris mon approche du concept transmédia. Je pouvais sans crainte reprendre mon combat pour non seulement libérer le terme des griffes des profiteurs spécialisés en marketing ou en égocentrisme, mais pour aussi fabriquer quelque chose de concret avec, une sorte d’artefact qui replacerait le terme transmédia dans son essence conceptuelle, c’est à dire en tant qu’idée, notion, et non en tant que format de production de contenu, d’une part, et non plus en tant que méthodologie narrative : « transmedia storytelling ». J’aurais donc à traiter de cette notion transmédiatique en tant qu’objet conceptuel à étudier et à utiliser comme outil de création d’une…. thèse ! L’artefact sera donc une thèse. En 2010 j’ai réalisé une expérimentation unique et magique dont on traitera dans le chapitre sur l’historique du concept transmédia (le « Transmedia Live Storm » fut une conférence internationale en ligne que j’ai co-produite et animée dans le cadre d’une résidence d’artiste à Paris, elle donna lieu à la création de la page transmédia sur wikipédia en français).

Si le vocable transmédia amène tant de polysémie et de polémique, que dire des hashtags « culture » et « qualité » notés sur l’article de Philosophie Magazine de 2013 ? Il faudra bien que je passe par là pour expliquer ce dont je parle et pourquoi dans le cadre de la thèse. QUALITE : c’est l’idée de label, et le retour de la qualité à tout prix au regard du bousillage des contenus, des produits, des services, par la société de consommation. Et CULTURE, une sorte de grande thématique qui sert à caractériser des actions collaboratives, dans mon approche du co-design et du co-design transmédia en particulier. La culture comme une fonction identitaire à la fois individuelle et communautaire.

Catherine Portevin écrit dans Philosophie Magazine : « Il est possible qu’un nouveau visage de la culture mondiale émerge de toutes ces sortes d’ego-surfing« , car c’est de cette notion là, ego-surfing, dont elle parle au sujet de la naissance d’une notion. Professeur Stuart EWEN adorerait ce terme lui qui m’a enseigné la notion de sub-culture, de media et de communication humaine (Human Communication). La réflexion autour de la notion d’ego-surfing a amené des auteurs et des chercheurs à produire des textes traitant des données numériques et de leur computation par les machines. On peut comprendre l’enjeu à la fois philosophique et mathématique du sujet. Il y est fait référence au livre de Jean-Paul DELAHAYE et Nicolas GAUVRIT, « Culturomics. Le numérique et la culture« . je suis donc ravie, grand sourire, du rapprochement de l’idée de l’égo et du numérique, cela sert ma cause. « … C’est la définition même de la culture qui peut s’en trouver transformée. » Car, en effet, avec et dans la computation numérique de l’égo humain, sous prétexte de notoriété, Catherine Portevin nous dit qu’à la reconnaissance on préfère maintenant la notoriété quantitative. Je prends donc « reconnaissance » en tant que critère de qualité. A méditer donc.

REF.

  • Philosophie Magazine, Catherine PORTEVIN, p.74, n°70, juin 2013
  • Culturomics. Le numérique et la culture (Odile Jacob ,2013) de Paul Delahaye (professeur à l’université de Lille, chercheur, LIFL) et Nicolas Gauvrit (maître de conférences à l’université d’Artois).
  • https://www.arts-et-metiers.net/musee/culturomics-le-numerique-et-la-culture
  • Prof. Stuart EWEN : https://en.wikipedia.org/wiki/Stuart_Ewen
  • Image domaine public, 16th century School of Hieronymus Bosch, Holland, 1474‚  The Conjurer, Oil on panel, Bequest of Oliver O. and Marianne Ostier, New York, to the America-Israel Cultural Foundation.

2.0.2.1. Transmédiation expérimentale

L’excellent programme de la 14ème édition des Entretiens du Nouveau Monde Industriel des 22 et 23 décembre 2020 –
https://enmi-conf.org/wp/enmi20, fil #ENMI20 sur Twitter, organisée par l’IRI (avec la chaire « Éthique, technologie et transhumanismes » de l’Université Catholique de Lille), avait comme thématique : « Prendre soin de l’informatique et des générations ». 1ère édition qui suit le décès du philosophe et fondateur BERNARD STIEGLER.

Vincent PUIG, directeur et co-fondateur de l’IRI, prend la parole et rappelle les thèmes chers à Stiegler : l’informatique théorique et les générations. Il pourrait être de notre responsabilité de lier les thèmes informatique et générations, notamment depuis 2008 avec un texte de STIEGLER, « Prendre soin de la jeunesse et des générations » (2016, dernier chapitre) et pour lui rendre hommage : « la meilleure manière est de travailler ».

C’est aussi la première fois, comme beaucoup de séminaires et réunions de 2020, que tout se passe « online » et dans cette expérience interactive #ENMI20, je peux m’interroger sur le caractère transmédiatique de celle-ci et l’émergence du rôle de « transmédiateur ». Une réponse me semble se dessiner dans l’univers (famille Storyworld) avec des archives de l’édition de 2014 – https://enmi-conf.org/wp/enmi14/session-3 – nommé « Traces, rétentions, raisons : organologie et pharmacologie des études digitales », de et avec Bernard STIEGLER, vient dans la méta discussion (serait-ce des « contenus générés par les utilisateurs », UGC – User Generated Content) où Vincent Puig nous rappelle le « bloc magique » dans la version de Freud – https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1101171830 – « Machine d’écriture, une métaphore du fonctionnement de l’appareil psychique comme texte », cité par un intervenant, et j’en prends bonne note pour illustrer les différents supports analogiques qui peuvent entrer dans une création transmédia (la famille Multiplateformes).

Dans #ENMI20, je remarque la qualité de médiation des savoirs de la part de Vincent Puig et de son équipe; la qualité des interventions et des intervenants; la qualité des discours et de la rhétorique.

Je note que la forme prend plus d’importance encore en ligne que sur site (en local, dans la vie réelle) car les défauts de la prise de parole en public sont grossis quand on travaille « online », tout comme, du coup, les qualités vont être également grossies. Un bon moyen donc de se rattraper quand on débute avec les expériences « full online », typiques de la nouvelle ère #Covid19, c’est de focaliser sur quelques bonne pratiques de facilitation en ligne pour amenuiser les choses qui nous échappent. On se doit de faire des efforts quand on intervient en ligne. Et, c’est assez logique, les caractéristiques individuelles dans la vie réelle sont aussi grossies en ligne. Parler vite devient trop rapide, lire devient ennuyant, dire devient un art majeur…

Je retrouve des noms, des signes, des idées et même des lieux puisque online veut dire global. La référence à des lieux que j’aime m’intéresse spécialement, c’est la re-connexion au réel par le biais de la géo-localisation off-line. La vie analogique serait alors celle retranscrite sur des matériaux non numérique, et la vie réelle serait devenue hybride, entre le non numérique et un virtuel puisant dans nos souvenirs… Je n’ose imaginer la complexité de cette réflexion tellement il y a des travaux sur ces sujets. Si je dois me positionner dans ma thèse je devrait me recaller à chaque étape de celle-ci, me recadrer, pour ne pas rester hybride et afin de passer en mode réel ou analogique en trans-formant le déterminisme numérique en outil controllé plutôt que de le subir comme une contrainte.

Et je remplace « technologique » par « numérique » et je zappe « digital » de « digit », numéro.

J’avais repéré Mathieu TRICLOT il y a quelques années sur Twitter du fait de son travail sur la philosophie des jeux vidéo, il fait partie de mes favoris de ces journées avec des découvertes juteuses dont le formidable Yuk HUI : http://digitalmilieu.net/about-yh/, ainsi que Peter SWENDY, notamment au sujet de la performativité et avec « Vers une écologie des images », un vidéo-colloque ponctuant le démontage de l’exposition « Le Supermarché des images » dont il est commissaire (http://lemagazine.jeudepaume.org/2020/11/colloque-ecologie-images/)

Mathieu Triclot fait le lien avec la CYBERNETIQUE, pont épistémologique entre mes « familles » et BATESON est cité plusieurs fois, ces pistes me ravissent. Et la conclusion appuie le sujet du DESIGN avec une personne que je suis aussi depuis quelques années, Anthony MASURE qui intervient sur ce sujet et bien sur a bien préparé son intervention avec des slides ouvertes ici : http://www.anthonymasure.com/conferences/2020-12-automatisation-design-enmi.

Tout un fil de meta discussion s’est tissé à propos de la cybernétique, je note une micro phrase du chat : « Il y a énormément d’analogies à faire avec les écosystème », qui, dans cette simplicité souligne la complexité du sujet. Je parie que 2021 sera, en plus de la Nouvelle Renaissance à son plein, le support dialectique pour la phase 2 du concept transmédia et la cybernétique de l’ère tout numérique. Et j’en appelle à mon amie Geneviève BOUCHE, futurologue cybernéticienne (qui était venue à une expérience réalisée avec l’IRI dans le cadre de leur projet de recherche NEXTLEAP en 2017), elle vient de terminer son nouvel ouvrage qui n’est pas encore publié mais dont vous trouvez des informations via son fil Linkedin. Ces ramifications intellectuelles et individuelles me font penser aux ramifications qui se tissent dans l’expérience transmédia. Ce sont les affinités de chacun qui nourrissent l’univers narratif global (Storyworld). Finalement, le jeu des « 7 familles transmédia » est présent dans cette expérience, de façon endogène et exogène, j’en tire une leçon. Pour la famille Multiplateformes, que je voudrais renommer « Supports ou Channels » pour canaux en français, il y a en principal et en direct Live :

1> La plateforme ZOOM contrôlée par une personne en « régie » qui peut activer et désactiver nos micros, on peut actionner notre main virutelle pour et interagir dans le chat (qui s’écrit chat et non tchat !). C’est de notre choix de montrer sa propre image en vidéo ou non, et c’est bien de le rappeler, comme le fait Vincent. Est-il un transmédiateur ?

2> Le POLEMIC TWEET, un outil open source dessiné et produit par l’IRI (famille Design) est un site interactif en tant qu’outil d’annotation et d’enregistrement des interventions, une ressource idéale qui me semble ne pas être assez utilisée et que j’ai eu l’occasion de tester plusieurs fois. Le Polemic Tweet indexe et archive : surlignage avec bouton important
pour reformuler un propos de l’intervenant, bouton « Trouble » pour mettre en marge, bouton « vert » pour des commentaires libres, bref des outils de contributions, sans doute de « trans-individuation » pour Bernard Stiegler, dixit Vincent.

C’est l’équipe de Vincent Puig qui m’a donné l’occasion de réaliser une preuve de concept du jeu des 7 familles transmédia en 2014 : https://polemictweet.com/fens2014-transmediamix. C’est aussi là que j’ai écouté Louise MERZEAU utiliser le terme transmédia. Et, des années plus tard, je rejoins son laboratoire en tant que doctorante débutante avec humilité car je me sens de plus en plus petite face à l’immensité du savoir et des contraintes méthodologiques. Les synchronies accumulées depuis 2010 sont juste insoutenables pour mon équilibre créatif, il faut beaucoup de recul pour accepter de prendre du recul… La vue synthétique ne peut s’acquérir en cherchant, il faut espérer que les synthèses arrivent dans un ravissement créatif propre au créateurs (le flow comme diraient les vrais coachs…), et ceci est sans doute la même chose pour le chercheur.

C’est Alexandre MONNIN qui m’a fait connaître l’IRI et c’est Nicolas SAURET qui m’a accompagnée pendant l’expérience de 2014. En 2020, j’ai retrouvé ces noms dans mes tribulations en ligne, Nicolas à soutenu sa thèse au DICEN et j’ai observé un séminaire sur le design co-organisé par Alexandre que j’ai souvent rencontré avec plaisir.

Les travaux de Bernard STIEGLER m’avaient été introduits par des réalisateurs de films vers 2002, mais je n’avais pas saisi l’importance de ce mouvement. Je me disais bien qu’il manquait un renouveau en philosophie mais je n’étais pas, et ne suis toujours pas, calée en philosophie pour assumer mon avis dans une assemblée si qualifiée, voire prestigieuse. Il aura fallu donc une quinzaine d’années pour affiner cette pensée que j’affine encore… En 2011 je voulais discuter d’une Nouvelle Renaissance avec les copains des fils Twitter, mais c’est en 2019 que j’ai totalement assumé cette idée que nous étions déjà entrés dans la #NewRenaissance. Et c’est Sébastien MASSART qui, en tant qu’intervenant, prononce le mot : Renaissance. L’émergence d’une nouvelle génération de philosophes me rassure sur ce point. Non, il n’y aura pas, plus, de déterminisme numérique, çà suffit. Je ne dirai plus déterminisme technologique mais bien numérique, et non digital. Sans compter l’absurdité du tout « propriétaire » au regard de « l’open source », encore un sujet qui influence sur la façon dont les contenus sont distribués dans des contenants pour leur disséminiation, au regard de la chaîne de création transmédia par exemple.

Il me restera de ces 2 journées exceptionnelles une liste de termes et concepts que je souhaite utiliser. Par exemple l’idée de la « finalité ouverte » me revoit immédiatement au concept transmédia : la création transmédia n’est pas finie, par essence elle ne peut pas l’être, et je devrais le démontrer. Il me reste des pistes de réflexion ardues, des lectures à approfondir et des indications d’auteurs déjà cités dans mes échanges avec des praticiens transmédia, des chercheurs et des intellectuels, SIMONDON et DERRIDA en particulier. Sur le Cycle de l’image de Simondon : https://enmi-conf.org/wp/enmi14/session-2/.

Il me plait de savoir que la phénoménologie dont m’avait parlé mon ami et mentor décédé trop jeune BRIAN CLARK, est abordée par les citations qui renvoient à HUSSERL. Ce qui fait le lien avec Hannah ARENDT qui n’est pas assez présente dans cette discussion mais dont les termes  TRAVAIL et OEUVRE, représentatifs de la triade de ARENDT dans « Condition de l’homme moderne », 1958, sont bien des clés d’entrée dans mon univers de débutante (famille Storyworld) trans-formé à l’épreuve d’un travail d’apprentissage du métier de chercheur…

La triade : la vita activa désigne 3 activités humaines, Travail (Animal Laborans), Oeuvre (Homo Faber) et Action. « L’action, la seule activité qui mette directement en rapport les hommes« , Hannah Arendt.

Il me reste un profond sentiment de respect humaniste, un espoir de voir ce respect se propager et le soulagement de savoir que des chercheurs et philosophes, jeunes et moins jeunes, travaillent à l’éducation (et je voudrais dire à l’apprentissage) des générations présentes et futures. Il faut aider ces mouvements en contribuant, il faut les mettre en lien, « médier », et non pas médiatiser vulgairement comme on le fait d’habitude et de plus en plus, afin de re-médier, dans le sens du remède, et avec l’idée de la médiation bienveillante. Faut-il « trans-médier » ? …

Dans le chat #ENMI20 je remarque l’idée qu’il faudrait lancer un « médiation new deal » ou « relation new deal » pour contrer le « screen new deal »… une méditation pour 2021. Je retiens, également rappelé par Vincent PUIG, le surréalisme selon Joan BODON qui fait un lien avec mon approche de par une écriture automatique où « le sens émerge indépendamment de la syntaxe, et dans un processus de constitution de sens sur le moment. Dans cet exercice d’écriture automatique, incalculable précisément, il n’y a pas de sens a priori ».

Est-ce une « synchronie » que de voir décéder en 2020 plusieurs personnalités exemplaires sans que cela soit forcément lié à #Covid19 ? Je dis oui car mon objectif est de favoriser l’esprit critique et l’exigence de vigilance vis à vis des récits sur le thème d’un certain virus pour lequel les média du monde entier ont créé de la peur avec l’aide des gouvernements.

Disparition de STIEGLER : https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/08/07/le-philosophe-bernard-stiegler-est-mort-a-l-age-de-68-ans

Merci à Emmanuel BETHOUX et à tous les collaborateurs des 7 familles depuis 10 ans.

Merci au Professeur Yvon PESQUEUX qui m’a heureusement bassiné avec Hannah Arendt.

Merci aux Professeurs Sophie PENE et Manuel ZACKLAD qui prennent le risque de m’accueillir.

Transmedia Diaries #2

A blog series I was holding back to leach the substance of how I came up with all that « stuff ». Not a transmedia work as a form of communication, but a piece of storytelling with text about the stories happening while working on the transmedia concept itself, as an indie creative researcher, in order to co-design the future. It started in December 2010 with a corner-stone on the French Wikipédia. French native, yes, still a transmedia advocate. My way.

Past serves the Future via the Present.

Some people are born greedy. How come? And what’s worse? The hypertrophy of the ego is worse. No, it’s not the same, though they do associate very well.

A former high school friend was born in a greedy family but as I was 15 I had no idea what it meant and I was intrigued by their materialistic way of life. She was a girl lost in a malish jewish family-hood, lacking attention and transforming her needs into authority at school, trying to control us, kids. Living in Cannes on the French Riviera does not help a teen to prepare for the 21st century (and beyond). Tough my creative career was made possible by the fact that I was involved with the cultural and public life of the city very early, I did wonder how much I could bear with the materialists, the greedies and the opportunists. I could never imagine they could also lie. We learn.

After 15 years of promotion of the « Indie American Cinema » in Cannes and elsewhere, as well as promoting my « French Short Films Wave » of the ’90s, I quit from my job in Cannes (and New York, and Paris) on the spot. I gave up. Fed up.

Sandy Mandelberger, former Director of the IFP and other agencies of the film industry, arrived at my home in the early morning with the press kits of the indie movies made by American young directors to hand them to me for their dissemination. In Cannes, we wake up very early to either get to the press screenings at 8 am, or place the materials in hotels lobbies before breakfast. Well, not all festival attendees do that, but the professionals, the ones working at the film market. No film market, no Cannes. No Cannes, no international film and television industry system. Of course over the years the Cannes film festival changed, in the 80s-90s the film industry was « still » great. Sandy and I were pioneering and I thank him for hiring me in New York when I was a film student.

I opened the door and said to Sandy that I quit. I did not want to work for the promotion of nasty film directors, greedy producers, or even great artists, because great artists make you miserable sometimes. The pay was too low for the assets I was putting on the table. I also was a short film director and wanted to produce my first feature, I had a non-profit on my own to work on cultural events with valuable partners, so doing this job every year and sometimes for events in other cities, was too much work for little money. In the film and TV industries, the most valuable asset is your network. Mine was valuable, it was a pity to waste it for the promotion of people with hypertrophy of the ego who will not be here the next year, or ever.

20 years later.

The Cannes high school friend became a mother, working with her brother, or should I say « for » a brother, then « for » her husband. Really? No time for being creative, create her public exposure, be in the fields, learn the real world outside family life, real-world that she never actually experienced on her own. Her husband, one of those other teens from Cannes (really?) became a greedy film producer. Almost logical. Working in France makes it possible for a smart greedy person to benefit from the subsidies and grants from the government agencies (this worth an article…) and to network with the industry in order to build a business that is making money even if it is not providing valuable artistic or cultural assets. I had met hundreds of those. I even worked for some. In this case, there was the common subtle unhealthy distortion of what we call « author’s rights ». He was able to make more money as an author than a producer, using the techniques of the French system for the sake of copyright. That is another story, let’s go back to the « wife », the sister-mother dying for real professional or creative life.

2009, Europe.

I was building an international community for the sake of the Creative Commons. My political investment changed my life. Instead of working « for » the creative industries, I preferred to change it for the sake of ethics and because I was not aligned with the way the French system was working, not even the European system which I know very well. My strong international network and my habits with public relations and the creative businesses allowed me to be fast-building non-profits organizations and innovative tools and communities. New York was still my ideas box and my second home. I met Lance Weiler in London though, where I also saw several of my peers, when we all got « Transmedia Ready » (explanations to come in the next post).

2010, Paris.

I ask my former high school friend, the « wife-mother-sister », to join me in the launch of a company because she has know-how I do not have, such as business management. I recalled of her as being an unfair greedy person but I was sure that she could understand the opportunity that I was describing. In this, I was very right. I thought that partnering with a long time friend from school, will avoid the issues I had in the film industry before in partnering with male-minded greedy producers (see, #meetoo). I asked her to co-found the company. The corporation. I would still have the non-profits on the other side for political and public activism as I did not want to mix the two. This is crucial.

One cannot mix public and private activities when advocating for a concept, for a cultural statement, for change activism, for politics, for social change, or even sustainable life or business. It just does not work overtime. We all tried. One can build a non-profit and a corporation on the side, but the non-profit shall be the private agency for the private money system. Clear. For more than 10 years I was not really making money with Transmedia Ready, I even lost some. Same with Transmedia Meetups (started December 2010), Transmedia Alliance (launched in 2013), and all collaborative workshops such as Barcamps and hackathons. But it was possible to build an on-the-side Transmedia Ready studio or agency to pay ourselves so I can continue to do the necessary activism that was supposed to change the rules at the level of the European Commission. Ambitious? Possible.

There was a good long term strategy for cultural change. Trying to change rules in the ecosystem of the French creative industries was not possible as the copyrights law is also controlled by Europe and the economic and business models are also controlled by Europe, as in any other industry. Even if the idea of Authorship is historically French, even if this money wise copyright protection paid smart greedy opportunists such as the « high school friend’s husband ». (One needs to know the tricks to get money from gov. agencies and copyright unions, but it is worse learning).

Money from the audiences (you and I) enters the public European or French bank accounts and, remains there (…), then it is used for subsidies, sometimes some grants too, to the ones who can manage the rules. That built the actual system we are in. For how long still? There are millions of euros in Luxembourg. Brussels, Geneva, and Strasbourg where the European Parliament is. « They » vote in Strasbourg, but the management offices are in Brussels, and sometimes in Luxembourg (not really in the Union), for instance, Eurostat, the European body for statistical studies is a huge building with some empty offices and lots of well-paid agents in Luxembourg (I worked there as a freelance producer).

2011, Paris.

Back to the girl from Cannes. She litterally said: « I will have a good salary, I’m worth 5.000 euros per month, I’m used to make money. Not like you« . Shocked. I was still in the memory of my best summer ever in 2010, at the « Digital Peak », filming a hacking camp in the mountains of the South of France, with great open-minded people about the Commons and the Open Source. I was building an open-minded community for Change in the current cultural habits destroying the fairness of the creatives, the pioneering, the sense-making of future generations in the media, museums and schools. And, hopefully, reach the decision-making commissions in Brussels and professional gatherings such as market places and conferences. Dream versus utopia.

Nevermind. I took « her » with me to New York, Los Angeles and San Francisco (but once she got the authorization from the family to leave home… humor). Our items of luggage really do not look the same! I had no idea, I just was so much into trusting some other transmedia activists abroad, that I let her took over my network. I did not know what she was preparing behind my back. One cannot say that this is a typically female jealousy issue because I had a similar story with a male New Yorker. A transmedia advocate turned a smart open community of pioneers into a corporation and, even worse, into a trademark. He also used my European strategy to copy-paste, spreading his trademark in several cities including France.

Long term strategies work only with long term ethics.

Backed-up by her greedy unfair husband, the former high school enemy was able to convince some people to work for her, even for free, and not work with me. In one year, I lost friends, investment, and self-esteem. My reputation was attacked and it was spreading all over the international community. Just the fact that I was carrying this « greedy not-so-smart woman » with me in public places made me lost friends because they could not understand why I was with her, or her with me, using my brand.

One day in her home in Paris, straightforward, no introduction: « My husband has nothing to do with this as I take my decision alone but I do not need you, I can do it alone and start my own company ». Done. She also wanted to use the very same business cards. Why did she say that her husband was not involved? Follow my thoughts… I had betrayals in the film and television industry with partners, that was the reason I wanted to work with a high school friend, for the trust. Breaking. She said I could keep the brand… Thank you. She just used the same word without « Ready ». Then she did the copy-paste strategy. Talking a lot was easy for her and by using Names she convinces some naive debutants to get into projects pioneering from the Open Culture and the Open Innovation. Other advocates just did not know anything about this as they all thought she was still associated with my own values, name and network.

The backstories are worth to wait for the revelations when one can judge the real success. Is it money, fuzzing social media (fake statements), or long term ethics?

Today transmedia is developed as a concept by different social groups. One of them is academia, especially in the Spanish language. I never left. I waited. « Transmedia is to the media what contemporary art is to the arts ». I had submitted this statement to the approval of my mentor Brian Clark (passed and missed 1968 -2015.) before making it public. I honor him also for helping me to see the ideas to use in my research, for instance, the Phenomenology theories in philosophy. My statement is still valid. I did doubt. It is mine but I do not need to trademark it (follow my thoughts…). As long as I shared it with smart fair peers and some researchers, I am happy to be an innovative person making a difference for the future, even if painfully broken, especially by greedy opportunists with the hypertrophy of the ego: that disease does not heal, and is not contagious, we wait and they are gone!

Sustainability in the strategy and together with the content, is key. That is the future.

Past serves the Future via the Present. And-Joy.

Tolkien and I at the BNF

I arrive at the giant door of the library. « Bibliothèque National de France« . A series of beautiful buildings commissioned by the former President of France, François Mitterand, dedicated to knowledge and research, as he was a highly educated man fan of literature.
Celebrating my very fist day in this life as a researcher, with a free access to the research section, committed to a new level of my own independent, pragmatic and transdisciplinary research. I organised my day: it is more difficult because of the issues I have encountered in my professional and personal life in the 5 recent years. I act as a handicapped woman to make sure I am going to be safe, nurtured, and able to accomplished some work. I have much less ability for huge tasks these days but my understanding of disciplines and techniques became much more accurate at the same time. My overview of 50 years of self learning, traveling, meetings, studies, art and work, provided to my mind (and heart) a lot more of global understandings and desire for making sense.
I enjoy and get prepared. The goal is to write.
The BNF has an agenda for cultural exhibitions. I am not concerned, at first, and I am not even interested since I have to commit to my goal, and it is hard. So I fake not seing the signs. I recall having been here before for my master degree in political communications, but I have forgotten all the details.
I have seen that TOLKIEN was the title of the exhibit but I was pushing his name away because I did not want to be influenced. Can one transmedia creator or academic not get influenced by Tolkien?
Tolkien storyworld has been important for me but furthermore is way of world building and the sustainability of the universe. The legacy from this beautiful mind is huge and so now I get it why it is all over the place at the BNF. Never mind, I push his name away because I want to concentrate on my topic: transmedia communication for innovative organisations.
The BNF is so big that it is a global perimeter of modern urban architecture with specific cultural points of access for the citizens. A neighbourhood. Kids rehearsed their dancing, tourists march in lines, students eat meals sitting on the ground, near by boats on the Seine river, beautiful skies open over the old Paris. It is the 21st century.
Epic Tolkien at the entrances. I have my eyes captured as I finish to descend the very long stairs and move forward the security portals. My eyes talk to my neuronal system: Stop. Did you notice my birth date? The exhibit is going to close on my birthday so it is written with large letters on the beautiful poster, very large, black, red and some white, with the Tolkien language and signs. Colors of my work, language of my storyworld, doors of my new life, direction for my writings. I was just saying to my little professional self that fiction is always the best for making sense… But corporations, institutions, do not deal with fiction. Except the BNF, which is her role.
In my professional and creative world, Tolkien can be used, even for communication strategies or operations and even for corporate communication. So I do not have to research more, I already have all the clues, I must just write.
I found it interesting lately, that I wanted to extract myself from the transmedia thinking process I started in 2010 and progress towards design thinking and innovation. Why? Now why. Can’t I just read the signs, trust Tolkien, and continue what I created? Can the community, the mean part of it, interrupt my world to the point where I need to switch? Fortunately, I reconnect with deep knowledge of making sense with fiction and I accept to step out of the box where I can explore, not to say exploit, proximity fields of studies that are linked to transmedia as a discipline in the great domain of communication.
If only Marshal McLuhan, Joseph Campbell and Tolkien could have this conversation.
For my birthday, the closing of the Tolkien exhibit and immersive event in Paris, I must have published my PhD proposal right here! So, let’s work. I joined a PhD incubator with the approval of a lab in the field of Innovation that has a section for Information and Communication Sciences. 7 years after meeting with the Director of the lab. After 10 versions of my proposal have been around 6 or 7 labs in France. Years I discuss whether or not I should do a PhD. Please, ask me to come teach in your town. Make it an American town. Language is not a barrier, I can progress in English, and I am still improving my native French, but I speak the language of the human mind and the human heart, as you do.
And-Joy.
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2017, pourquoi ma stratégie des 7 familles transmédia à marché.

7 années, « cette année », de recul : 2017, l’avenir en perspectives, au pluriel. 
Lors du lancement du jeu des 7 familles transmédia en décembre 2010, ce fut le chaos de la créativité pro-active et le début d’une communauté de chercheurs et praticiens en design transmédia à travers le monde.
En effet, plusieurs zones géographiques ont été couvertes volontairement, et, grâce à l’aide du réalisateur transmédia canadien, pionnier, Pierre Côté, j’ai pu réaliser une expérimentation originale, amusante, utile, collaborative et généreuse. Merci à tous ceux qui ont bénévolement contribué, donné de leur temps et de leur savoir.
Quand on commence à surfer sur la vague de la co-création, sans cadre et de façon très ouverte, à la mode « Open Source » et dans un but d’innovation, soyons clairs : on en prend plein la gueule. Pourtant, les affres de l’expérimentation et de la création sont compensés par les bonheurs des relations fructueuses et des résultats intellectuels mis en valeur par les communautés qui communiquent entre elles.
Ce type de communication entre communautés durables ou éphémères, dispersées sur la toile, trans-culturelles, je les appelle les « Groupes Transients ». Ils sont la famille « Communautés » du jeu des 7 familles transmédia. Ce thème fera l’objet d’un article à part entière. Je souhaite faire référence au concept de « Return on Relationships » – @R_onR , qui, petit à petit, fait son chemin vers le ROI – Return On Investment.
Tous les concepts que j’ai appris à observer depuis la crise mondiale de 2008, dans la trans-disciplinarité, se conjuguent, pour atteindre un objectif commun sans le savoir au départ. Cet objectif, c’est ce que j’appelle la « Slow Revolution ».
Aujourd’hui, en 2017, on parle de transition numérique, de conduite du changement, de l’innovation ouverte, … C’est un tout, un éco-système, transient aussi, volubile, qui s’adapte à l’actualité, mais qui ne cesse de progresser vers cette nouvelle civilisation dont parlait Edgar Morin, servie par l’intelligence collective, dont parlait Pierre Levy, qui elle est disparate en fonction des rôles professionnels que chacun prend et va prendre :
  • industries et secteurs professionnels,
  • cultures et géolocalisation,
  • rôles socio-culturels et leur communication interpersonnelle.

Gif by Isabel Chiara for #NextLeap 2017
Gif by Isabel Chiara 2017

En 2010, en résidence d’artiste, je savais pertinemment ce que je faisais, et donc je savais que je ne connaitrais jamais tous les résultats, que je lançais un caillou dans l’eau en espérant me nourrir des ondes. Je faisais don au bien commun (les Commons) d’une partie de mes travaux pour contribuer à la révolution lente qui avait déjà commencée. Pour moi le peak était le rapport Stiglitz – @JosephEStiglitz, prix Nobel d’économie, rapport remis à Sarkozy, en 2009 présentant notamment les travaux sur l’indice de bonheur, donc la prise en compte de paramètres originaux et humanistes, en phase avec les pratiques qui allaient venir dans les organisations et chez chacun des humains cultivés et en recherche.
Sachant qu’Edgar Morin, inventeur de la pensée complexe et maître de la trans-disciplinarité, que j’ai eu le plaisir de rencontré, avait été convié à donné son avis au gouvernement, je me sentais à l’aise avec l’idée de ne plus être dans un positionnement politique typiquement français, droite ou gauche, mais de rester non seulement au centre, mais sans ou ne plus appartenir à un parti, tant que la conscience collective n’avait pas progressé sur le changement de civilisation (idée de Morin, reprise par Sarkozy).
L’heure est venue. N’est ce pas ?
De dizaines d’années en dizaines d’années, on finit quand même par se rendre compte des choses. Pendant ce temps là, on a mal éduqué les générations présentes et à venir. Alors le paquet doit être mis sur l’éducation et tous les apprentissages. On le sait depuis l’antiquité. Je suis heureuse, chaque semaine, de voir que des indépendants, des créatifs, des experts, changent le monde de l’éducation, y compris en France. De même, je suis heureuse de voir que les idées et pratiques innovantes sont maintenant dans les entreprises et les organisations (cf. l’entreprise dite libérée). Le changement s’est immiscé partout de façon subtile, grâce à l’acharnement de certains d’entre nous. Ne lâchons pas. Le temps arrive. Bien sûr, je le subis aussi chaque semaine, il manque le Savoir et la mise en pratique dans 80% des cas, mais les petits 20% dont nous faisons partie suffisent à nous recadrer quand on doit se remettre au travail. Ne lâchons rien.
Dans une pratique indépendante de recherche et de développement, on subit les trahisons et le manque de loyauté en tout genre, c’est un classique dans le monde des affaires, mais aussi dans les industries créatives. Encore plus en France qui est la nation de la protection du droit d’auteur ! Alors, quand on jongle avec des licences appelées Creative Commons ou même Copyleft, on devient à la fois une pionnière et un mouton à 5 pattes, donc l’artiste qu’il faut abattre pour les industriels. Je me suis battue contre des mastodontes, pas des moindres puisque Orange avait déposé le mot transmédia à l’INPI, entre autres termes usuels du vocabulaire français. Battue aussi pour maintenir le niveau intellectuel pour faire face à des mauvaises pratiques professionnelles, voire douteuses, tant par les privés (petites agences, freelances), que dans le secteur public (agences de l’état, organisations subventionnées). Je vois d’ailleurs l’argent des contribuables toujours aussi mal réinvesti, surtout dans le domaine des média et de l’innovation numérique. Ah, tiens, pendant que j’y suis, ayant fait partie des startups de la fameuse French Tech, je peux témoigner que c’est beaucoup de paroles et peu de concret, que ce sont les créatifs indépendants, autonomes et non subventionnés,qui servent bien les intérêts des politiques et pas l’inverse.
A quoi me sert la « French Tech » pour l’art du message, du récit, et de la co-création ? (à rien).
Aujourd’hui, l’aspect socio-culturel que j’ai toujours prôné est repris dans les industries créatives. Les industriels et marketers eux se rabattent, comme prévu, sur la réalité virtuelle : VR, nouvel eldorado. Tant mieux. D’une part les vrais transmédiateurs vont pouvoir exercer, et on a commencé, d’autre part, il faut bien se coller au nouveau paradigme de la réalité virtuelle.
Tout un nouveau pan de l’art du message, du récit, de la création, doit être revu pour tous les métiers de la communication, au sens large. Encore plus pour les outils et dispositifs qui émergents. On va pouvoir enfin bénéficier de notre lente révolution pour travailler avec les « groupes transients« , en « open source » (et donc avec une certaine mise en application de notre philosophie et de la « culture ouverte« ), dans un univers narratif étendu, où les « contenus générés par utilisateurs » ne sont pas que l’apanage des agences de publicités, qui de toute façon vont finir par disparaître… Dans 10 ans, les créatifs seront à l’intérieur des entreprises et organisations, les designers transmédia seront des transmédiateurs au bénéfice des équipes agiles, ce qui sera moins couteux et plus efficace. Y compris pour tout ce qui sera le « brand content », la culture de marque, la communication interne et externe, en BtoB et en BtoC. On a déjà commencé… L’intelligence collective prend le dessus. Le manque de savoir faire en bonnes et meilleures pratiques va se ressentir encore plus. Vient le temps des consultants experts, qui ont vraiment une expertise et pas seulement de l’audace et des doigts pour les claviers.
Qualité, polyvalence, éthique.
Grâce à la pertinence de certains de mes choix éthiques, les parasites sont partis d’eux mêmes, comme à chaque fois. Mais ce n’est pas sans douleur. J’ai constaté aussi que mes idées sur le concept transmédia avaient délibérément influencé des praticiens et chercheurs, en France et à l’étranger, jusqu’à Hollywood et Bolywood, auprès des doctorants, et que certaines idées avaient été appliquées. Bien sur il manque les mentions, références et citations pour la plupart du temps. Parfois même, le regard de ceux qui m’ont abusée tombe devant moi quand je les regarde en face. Mais j’ai gardé le bon relationnel avec les alter égo, ceux qui sont dans la même mouvance, transparence et loyauté. Comme par hasard, je constate que ceux-ci sont les plus doués aussi. Je retrouve ainsi toute la pertinence des choix et des crédo de 2011 quand je proposais des concepts bien au delà de la production de contenus ou des plateformes interactives pour ces contenus. Quand j’annonçais le retour de la « qualité », je parlais d’un label de qualité, qui reste à créer, et non des valeurs, qui sont deux choses différentes. L’avenir ira dans le sens du besoin de qualité. Quand je parlais du retour de la polyvalence, je parlais des talents dans le sens des ressources humaines, ce qui n’exclut en rien le besoin d’expertise, mais je mets ainsi en valeur les atouts des personnes d’expérience, douées, qui travaillent à se former. La polyvalence est d’ailleurs devenu un pré-requis, surtout quand vous lisez les profils de postes sur les sites de recherches d’emploi !
Qualité, polyvalence, éthique, seront les piliers qui vont permettre de codifier des pratiques professionnelles créatives du monde qui vient déjà, où l’on va différencier la collaboration de la coopération, de la co-création, tâche difficile que les 7 familles transmédia ont commencée en 2010.