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1 idée de la recherche + 1 idée du design = une somme d’idées

Diverses approches en Recherche Action. Diverses façons de penser et d’organiser la recherche quand on intervient sur les terrains, « fields work », et que l’on engendre construits, objets de recherche, artefacts,  méthodes, voir un nouveau métier…

Pour cloturer mon année 2022, depuis les plaines arides, et froides de l’hiver, du Kansas, après avoir visiter le Kentucky et ma bonne vieille île de Manhattan où j’ai commencé mar carrière, j’accueille des progrès et j’adapte ma stratégie de recherche académique pour un futur proche qui me ramènera sur les terrains.

Cette complexité typique des sciences humaines ne peut être évitée, on y est confronté quand on veut obtenir un diplôme, un titre, une publication, mais on peut décider d’y être confronté pour une raison purement intellectuelle, pratique, visant simplement à se faire comprendre du plus grand nombre. Il ne s’agit pas de vulgariser à outrance, mais de « parler » aux chercheurs, qui deviennent des « juges », avant de s’adresser aux professionnels et aux acteurs de terrain qui sont en fait les « end users », ceux pour qui les doctorants dont je fais partie maintenant, travaillent bénévolement et durement pour « faire avancer la science… ». Passons le paradoxe du manque d’argent dans les actions de recherche indépendante et académique. Allons directement à la décision que je prends qui consiste à tout révéler mais par étapes. La première étape consiste à convaincre des chercheurs, des professeurs, des directeurs de recherche, par la précision et la qualité d’une thèse écrite dans un format imposé mais que je peux modeler en fonction des disciplines que je revendique. Je ne pose pas une thèse, je la soumets. Si elle est acceptée je peux la transformer pour servir les intérêts des destinataires finaux, les professionnels, c’est à dire un monde hors académie, des « milieux ».  (Et là, désolée, je pense à Tolkien avec la « Terre du Milieu »…).

Corvette Museum, Bowling Green, Kentucky, 2022, Pix by KK
Corvette Museum, Kentucky 2022, Pix by KH

Je règle des problèmes (« problem-solving ») en étant seule et jugée. On dirait les épreuves subies quand j’étais dans ce qu’on appelait « le cinéma indépendant »… Une forme de résilience m’habite. Un apétit pour l’apprentissage est terriblement nécessaire, sans lui, pas de thèse, pas de juges, pas de publications, pas de public, plus de stratégie.

Problème n°1 

Mon cadre théorique et mon cadre épistémologique.  Ils varient, mais cela n’est pas possible en tradition scientifique. J’ai résolu ce problème, cela m’a pris 3 années. Des synchronicités m’ont aidées. Il y a cette idée des « Transmedia Studies » qui ont émergées depuis 2016, plus précisemment en 2019. Il y a aussi cette idée que, du constructivisme évident dans lequel je m’inscris comme créatrice, curatrice et doctorante, je passe à un fonctionalisme qui consiste à présenter la thèse comme quoi le rôle de transmédiateur est nécessaire pour orchestrer la création transmédiatique et que cela sert toutes les organisations y compris, et surtout, en dehors des industries du divertissement. Reste que l’ontologie nécessaire à la recherche doit être précisée : j’ai décidé d’appeler les projets transmédiatiques, ces créations artistiques ou campagnes de marketing, des « projets-situations » (et non des « créations »), pour me faire comprendre des sociologues et pour me différencier dans la discipline de gestion où je vais puiser des ressources en management de projet.

Problème n°2

En production cinématographique, multimédia, transmédia, ces secteurs d’où je viens, mes « milieux » avec un parcours de long terme, que ce soit avec ou sans objets numériques dédiés au marketing des organisations (par exemple un film publicitaire ou une stratégie marketing transmédiatique), il y a une condition sine qua non à la réalisation du projet : réunir les compétences, les spécialités nécessaires au design, à la production et à la distribution (ou dissémination). Ce problème est inhérent aux ICC – Industries Culturelles et Créatives – ce pourquoi les praticiens de ces industries ont l’habitude de le gérer au quotidien. Il s’agit d’un problème de ressources humaines, mais aussi de management de projet. Les sociologies de l’art et des professions connaîssent bien cette dimension de la création artistique. Les sciences de gestion peuvent maintenant (depuis les années 2010 particulièrement) s’y intéresser car cette dimension atteind tous les secteurs (hors ICC) pour diverses raisons que je listerais par souci de contextualisation, mais qui demandent une étude particulière en GRH. Solution : transdisciplinarité. 

Problème n°3 : Design or Not Design? 

Et si on arrêtait de se poser trop de questions au sujet du design ? Si le design était accepté, organique, consensuel, simple, large, ouvert, voire symbolique, et que « sa légitimité sociale et professionnelle » (Hatchuel, 2005) n’avait pas besoin de justifier de son identité ? Depuis 2005, l’analyse de la conception (depuis Simon, 1969) a fait chemin avec les travaux en recherche et les « Design Studies » ont pris leur place en anglais et en français dans le monde académique. Avec des hésitations qui font beaucoup de bruit, est-ce pour rien ? Du bruit autour des contrastes entre sciences et arts, au pluriel, au singulier.

Dans mon enfance le design était présent. C’était le mot prononcé par mes parents. Les années 60 ont développé ce terme dans un cercle parisien avec des marques comme Knoll, Yves St Laurent, Din Van, et autres noms qui resonnait comme des sapins de Noël, comme des Lalique, dans nos oreilles d’enfants d’une bourgeoisie éteinte par la guerre. Je faisais des dessins avec des outils magiques, des crayons et stylos conçus pour les « architectes ». Il y avait des ustensiles que mon père utilisait sur des planches penchées, et il y avait des « plans ». A l’école, nous devions remplir des fiches au stylo plume (j’ai même connu l’encrier et la plume au cours préparatoire, avec des buvards). Profession des parents ? Personne ne savait ce que « designer » voulait dire, « architecte d’intérieur » est alors devenu « décorateur ». Philippe Stark exposait déjà au Grand Palais où mon père m’avait emmenée penant les préparatifs des stands d’exposition. J’ai toujours été dans les coulisses. Mais cela n’a pas duré, il y a eu un crash grandiose dans ma famille d’origine. Plus tard, j’ai connu une famille de coeur chez Johannes Regn, designer allemand installé à Manhattan. Sa fille Iris est designer aussi. Elle a une spécialité que je ne sais nommée, les termes signifiant différemment selon les langues et les « milieux ». Les Regn sont allemands, américains, koréens, mais surtout ouverts, talentueux, fidèles. Plus tard dans la vie, toujours à Manhattan, j’ai connu et je discute du design avec Lee Sean Huang, designer et enseignant en design. Il est américain de plusieurs origines. J’avais beaucoup discuté avec Stephen Dinehart qui a promu le terme « Narrative Designer ». Et ainsi de suite, le design m’a accompagnée pendant plus de 50 ans. Il ne reste qu’une table Knoll d’un héritage culturel familial matérialisé par des objets, et ainsi je passe aux actions de design. Ce qu’il reste ce sont les idées : l’esprit, mais pas celui (« L’esprit design ») de Tim Brown, pas la veine Design Thinking, une veine plus symbolique encore, une veine plus profondemment transformante, c’est à dire à la fois transformatrice (génératrice d’individuation) et transformée en permanence. C’est l’esprit design, et non l’esprit du design. C’est une façon de penser plutôt que de concevoir, et c’est une pensée en systèmes que la plupart des gens appellent « créativité » par erreur, mais qui est juste un peu plus que çà, un peu plus que les termes abusés de créativité, d’agilité, de réflexivité. Il me reste une autre décennie pour tenter d’expliquer ce « juste un peu plus que », cet élément quantique qui devrait justifier de l’esprit design.

L’esprit design est plus que des méthodes, des outils, des façons de travailler en coopération. Il est aussi plus que l’innovation si l’innovation est l’art de créer du nouveau. L’esprit design peut être rétroactif. Quand on aime les objets vintage, ce n’est ni innovant, ni nouveau, ni créateur, on aime avec l’esprit design parce qu’il y a quelque chose de l’esthérique et du style, de l’ergonomie, mais aussi de l’histoire, et du narratif (ici on peut sortir le gros mot de « storytelling »).

Il y a du narratif et du sensoriel dans l’esprit design et cela n’est pas forcément ni matérialisable, ni à matérialiser.

Ces affirmations subjectives et assumées mériteraient un développement et des justifications. Il y a d’ailleurs matière à le faire du point de vue de la recherche étant donné la somme d’articles publiés aujourd’hui en Design Studies. Mais mon travail actuel concerne un design transmédique difficile à prouver, alors je gère les données, les références et les idées avec précautions et je ne vais pas m’aventurer dans une idée philosophique à propos du design.

En 1999 j’ai découvert la pratique professionnelle de l’ingénierie culturelle (avec une équipe de Jean Nouvel, d’ailleurs). En 2020, j’ai découvert une ingénierie de la conception qui est dans le domaine des sciences et techniques, mais aussi du management, et c’est sans compter les liens forts et nécessaires avec l’informatique, le « computing » et ce qu’on appelle l’intelligence articielle. Je vois bien les ramifications de ces travaux mais lorsqu’il s’agit d’une ingénierie de conception liée à l’esprit design et à la création artisique qui sert les intérêts des organisations, je ne vois plus rien. Il y a un espace d’argumenation qui dégage une histoire de l’art numérique, certes, et je vois bien les liens entre « digital art » et « media studies » en passant par les humanités numériques, mais lorsqu’il s’agit de voir plus macro, plus ouvert, les fils entre les noyaux du système complexe sont moins résistants. De ce fait, c’est mon problème n°3 non résolu.

L’esprit design ne tient pas dans les systèmes actuels où je m’adresse, à la fois à l’académie et aux professionnels, car les bases ne sont pas assez solides, à ce stade, pour me donner la liberté d’une coopération créative. Chacun tire les ficelles à soi : les disciplines, les égos, les budgets, les besoins, les modes, et même les crises ! Telle crise est plus importante que celle-là,  une pandémie, ou une guerre, un crash boursier, un ouragan et une canicule. Au final on a toujours pas résolu le problème de la transdisciplinarité, ni de sa soeur jumelle, la complexité. Un « crossover effect » qui « produit l’hybridité » (Art Deco and the Modernism in the 20s,  Cliff, S., in French Style And Decoration, Thames & Hudson, NY, 1999, 2008, p. 224).

Journée d’étude INSEAC 2022 : 2è partie

Voici mon texte pour la préparation de la Journée d’étude de l’Institut National Supérieur de l’Education Artistique et Culturelle – INSEAC –  qui se trouve à Guingamp, Bretagne, Côtes-d’Armor,  et au sein du laboratoire de recherche où j’effectue mon doctorat actuellement (DICEN IDF). La thématique à laquelle j’ai répondu est la suivante :

L’Education Artistique et Culturelle à travers ses Ressources

En partie 1 de cette série spéciale INSEAC, se trouve mon retour d’expérience avec illustrations et son album photos : INSEAC 2022, 1ère partie

J’ai pu discuter avec des chercheurs, des enseignants et des étudiants, confronter mes résultats de recherche sur le long terme avec des personnes averties mais qui ne connaissent pas forcément les travaux sur l’étendue du concept de transmédialité. A la demande d’une étudiante de master de l’INSEAC, je partage des informations complémentaires à la présentation orale de septembre : le texte ci-après est celui soumis au comité de lecture (comité scientifique), et la bibliographie est celle soumise mais complétée (ci-dessous).

On me pose la question de savoir si je crée des outils pour la narration transmédia ? Je crée une méthode travail mais pas exactement pour l’aspect diégétique de l’oeuvre transmédiatique, ou de la campagne de communication,  je m’intéresse à la coopération entre les créateurs de l’oeuvre ou de la campagne, et à la pratique professionnelle de la stratégie transmédia en général. J’ai créé un outil pour faciliter la co-création transmédiatique, d’une part, et je continue à étudier les actions des acteurs  « invisibles » qui favorisent cette création, la co-création, le co-design, la communication  transmédiatique. Je m’intéresse aux communautés de pratique, à la convergence humaine, à la transmédiation que je différencie de la transmédiatisation. Un de mes postulats suppose que nous ne pouvons pas créer d’expérience transmédiatique sans la coopération avec d’autres designers ou personnes avec des compétences complémentaires aux notres, l’hypothèse montre l’émergence d’un rôle fonctionnel que j’appelle « transmédiateur.e », mais aussi pour mieux vulgariser : « orchestrateur.e ». Je propose une typologie des transmédias pour pouvoir aboutir à ma démonstration qui stipule que le transmédiateur favorise la communication de toutes les organisations, pas seulement celles des industries du secteur culturel.

Pour l’INSEAC en septembre, j’ai réfléchis aux ressources en tant que « ressources humaines » en lieu et place de ressources documentaires ou techniques. Car lorsqu’il s’agit de coopération, il s’agit de relations humaines. Lorsqu’il s’agit de co-création, il s’agit de compétences humaines. S’il s’agit de ressources, ce sont bien des ressources humaines.

Texte d’introduction EAC et ses ressources :

Dans les métiers du cinéma les humains sont des ressources à part entière, faisant l’objet de contrats, de polices d’assurance, de listes technique et artistique. Le talent influe la négociation en tant que ressource inestimable au sens propre et figuré. Se déclinent alors des spécialités en tant que ressources humaines des industries culturelles et créatives qui intéressent une socio-économie en dehors des métiers de la culture. La profession de médiateur culturel a eu besoin s’institutionnaliser et celui de facilitateur est en train de le faire à travers les sciences de gestion. La continuité des travaux sur le concept transmédia, en SIC, se précise en 2019 par la proposition d’une discipline « Transmedia Studies » que nous associons aux enjeux des nouveaux métiers, pour lesquels nous envisageons les dispositifs en tant que systèmes et l’activité comme processus. La médiation que nous analysons s’inscrit dans ces pratiques artistiques et professionnelles avec une ethno-méthodologie justifiée par 30 années de pratique au sein des industries culturelles. Ainsi nous avons observé un rôle de l’invisible dans l’activité de production et de médiation, celui d’orchestrateur, infiltré, facilitateur et médiateur, dans une intermédiation au-delà d’un soutien technique, artistique, logistique et relationnel. Il ou elle est révélateur.e de ressources. Emerge une méta fonction qui vise à articuler une nécessaire cohérence des contenus et des formes de plus en plus hybrides. Ce trans-médiateur.e peut « mettre en média », véritable trans-médiatisation. Considérant comme ressources, d’une part les spécialités humaines mises en harmonie dans la réalisation de l’oeuvre, et des ressources diégétiques en tant que fragments à articuler dans une oeuvre multidimensionnelle, émerge une figure de transmédiateur.e en tant que rôle joker acteur invisible de la création. L’harmonisation va au-delà quand une transmédiation opère : mettre en résonance et cohérence des ressources non humaines, artistiques, techniques, providentielles ou préméditées. L’ensemble de ces ressources ne formerait-il pas la palette d’un métier de l’invisible pour l’EAC ? 

BIBLIOGRAPHIE : sélection complétée

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Une Education Artistique et Culturelle à ma joyeuse façon (INSEAC 1ère partie)

Prélude à une Éducation Artistique et Culturelle joyeuse

INSEAC 2022 by KH
INSEAC 2022 Parc du Chateau de la Roche Jagu, by KH

Ces passages du présent, qui est le futur depuis peu, et le passé, qui fait référence à des années de pratique, de vagabondages et expérimentations, au sein de ce qui est communément appelé les Industries Culturelles et Créatives – ICC –  font le lien avec les « allers-retours » (Howard BECKER) au sujet des méthodologies de recherche en sciences sociales, et que je mets volontiers au pluriel. Plus on avance dans le temps humain, plus on accumule ces allers-retours documentés qui façonnent notre vision du monde et étoffent notre carnet d’adresses. Mon fichier d’adresses, comme on l’appelait au 20e siècle, fut déposé à maintes reprises à la CNIL pour validation et archive qui était ensuite valorisé en tant qu’apport en industrie dans le capital d’une société de droit français, avec l’aval d’un commissaire aux comptes (en comptabilité donc). La valeur d’un « réseau » est un apport en capital, un « asset » en anglais, le réseau est monétisable, mais pas à la façon révolutionnairement numérique et mercantile de LinkedIn, juste à la façon traditionnelle des Relations Publiques, que j’aime beaucoup et qui forgent les communicants.

Les chercheurs et professeurs E.LALLEMENT, M.C.BORDEAUX, J.L. FABIANI, by KH
Les chercheurs et professeurs E.LALLEMENT, M.C.BORDEAUX, J.L. FABIANI, by KH

Article de blog, soit un « post » qui mate la confusion avec un article qui dans mon contexte se voudrait scientifique ? Je poste, du verbe français poster, qui fait penser à l’anglais « poster », objet que l’on présente dans les réseaux scientifiques. Aah les réseaux, scientifiques de surcroît ! Un réseau n’est pas forcément humain, or, ici on parle haut et fort d’humains. Quand j’entends le mot réseau c’est autant de câbles, que d’idées, que de relations !

INSEAC 2022, Parc du Chateau de la Roche Jagu, déjeuner des participants
INSEAC 2022 Parc du Chateau de la Roche Jagu, déjeuner des participants, by KH

Ces « assets« , des ressources qui augmentent la valeur.

Je traduis par acquis le terme anglais asset intraduisible en français, un apport, une valeur, les assets peuvent être tangibles et intangibles. De plus, et c’est ce que j’avais voulu présenter ce 8 septembre 2022 à l’Institut National Supérieur pour l’Education Artistique et Culturelle – cnam-inseac.fr/institut – des assets comme ressources humaines au lieu de non humaines. En partant de l’appel à contribution, j’ai fait un lien direct avec mon travail sur la figure du transmédiateur en me basant sur ma typologie des transmédias, qui, si elle bouscule certains, fait plaisir à beaucoup qui peuvent s’y retrouver et s’approprier librement le concept de transmédia. Testé. Vécu. Restitué.

C’est un festival, et je pèse le mot, que j’ai suivi à Guingamp. Festival, terme cher à Damien MALINAS, enseignant-chercheur, coordinateur de l’équipe de l’INSEAC, co-créateur et, sans le savoir, terriblement médiateur, acteur des professions de l’invisible que j’aime tant et que je cherche (mot à la hauteur) à mettre en exergue. L’équipe de l’INSEAC sont membres du laboratoire de recherche DICEN IdF (où je suis actuellement affiliée au Conservatoire des Arts et Métiers), et dont le « IdF » de « Ile de France » peut disparaître un instant puisque c’est la région Bretagne et un ensemble cohésif, en coopération, de partenaires, qui ont augmenté ces Rencontres d’une logique émancipatrice des arcanes parisiens et d’une singularité légitime. C’est sans compter la thématique de la joie, respectée, vécue. Le tout sous la houlette de Emmnauel ETHIS, sociologue, Recteur de la Région académique Bretagne, Vice Président du Haut Conseil de l’Education Artistique et Culturelle.

Dessin de Samuel Pott
Dessin de Samuel Pott

La charte dans la rue ! Télécharger la Charte : Education-artistique-et-culturelle (2016)

Charte de l'EAC, vue en ville, Guingamp, byKH
Charte de l’EAC (2016), en ville, Guingamp, by KH

C’est pour mieux servir la science, la culture, les problèmes actuels des jeunes, des enseignants, des parents, et des artistes, que les provinces françaises jouent aussi un rôle médiateur.  Les Côtes d’Armor, pilote 100% EAC. De fait, les actions des uns et des autres dans le domaine de l’EAC sont transmédiatiques car chacun des acteurs en mouvement est déjà en train de fabriquer de façon artisale, c’est à dire avec ses moyens et ses talents, parfois même de façon encadrée juridiquement ou très ancrée dans une pratique professionnelle, ou encore en recherche académique, chacun donc de faire son apport au puzzle de la co-création transmédiatique, libre et symbolique et qui nous sort du formatage des ICC qui avaient littéralement capté les budgets et la notion de transmédia à partir de 2009, en s’appuyant sur une partie des données seulement, celle du récit (storytelling) et de la relation aux fans, c’est à dire de l’audience. Bon, çà c’est pour le chapitre « Historique » d’un doctorat toujours en cours. Revenons en Bretagne…

D.MALINAS et E.ETHIS bien entourés, INSEAC 2022 by KH
D. MALINAS et E. ETHIS bien entourés, INSEAC 2022 by KH

Revenons aux 3 jours non-stop !

Le programme des rencontres est plus qu’une journée d’étude, plus qu’un séminaire, qu’un colloque, qu’une table-ronde, termes entendus dans les bouches bienveillantes des intervenants et parties prenantes. C’est mon festival à moi car, pour une fois, je ne suis pas dans l’équipe d’organisation, je suis libre de mes  « allers-retours », de donner et prendre, je n’ai pas d’enjeux si ce n’est un possible jugement de la part de pairs qui écoutent mes propos audacieux, je prends tous les risques. Et comme résultat ma présentation-contribution, avec un retour utile pour me donner confiance non seulement dans la thèse elle-même, l’oeuvre au sens de BECKER, mais aussi sur la façon dont je peux partager le savoir, la trans-mission. Aucun des intervenants n’a assez de temps de parole pour dire ce qu’il a préparé pendant des jours, et, c’est le jeu, à nous de trouver comment propager nos idées. En simultané à une salle pleine, à l’heure, silencieuse, attentive, éclairée au sens propre et au sens figuré, joyeuse, se trouvaient les étudiants des Masters dans une salle mitoyenne avec le « stream en live » des interventions. Dans la salle le sociologue professeur Jean-Louis FABIANI, ce qui fait le lien direct avec l’école de Chicago qui me sert de référence dans mon travail en cours. Le titre de ma contribution :

« Orchestration des spécialités en tant que ressources pour la création transmédiatique »

"Chaque famille produit une partie de l'oeuvre transmédiatiqueé" KH - Dessin de Samuel Pott
« Chaque famille produit une partie de l’oeuvre transmédiatiqueé » KH – Dessin de Samuel Pott

Ma thèse présente le transmédiateur comme rôle joker de la création transmédiatique, mais pas que… Ce qui ressort de cette recherche c’est aussi une liberté d’expression à laquelle je m’accroche car forgée sur un corpora longitudinal basé sur mes archives et la littérature. Ce que nous avions déjà découvert en 2011 avec mes alter-ego de divers pays, collègues ou amis virtuels, et en présentiel, n’avait pas été divulgué dans la recherche scientifique, même après 10 ans, aucun, selon mon état de l’art actuel, ne s’est attelé à ces actions de l’invisible, ou des rôles dans la création transmédiatique, ni à une libération symbolique du terme transmédia des griffes des entreprises ultra mercantiles et de leurs partenaires institutionnels incohérents, suivant ces mêmes entreprises qui ont les meilleurs budgets pour l’innovation. Même quand le transmédia est confronté au design, ce que je fais, il en ressort la primauté du fameux storytelling et des fans, et le formatage des ICC (dont je fais partie depuis mon adolescence), non pas que je n’y adhère pas, mais cela reste limitant. Certains enseignants ont été plus innovateurs que ceux qui reçoivent les budgets pour cela, car ils n’ont pas attendus les industriels pour repérer et pratiquer la création transmédiatique dans leurs classes. La discussion sur le concept transmédia n’était pas éteinte, elle fut mise en veille, je l’ai préméditée par stratégie et par soucis d’éthique. Le sujet a été récupéré par des chercheurs qui n’étaient jamais dans nos discussions en ligne avec le #transmedia, ni présents dans nos réunion formelles et informelles, hors académie. Les chercheurs auteurs ont fait le travail nécessaire pour inscrire durablement le concept dans les archives historiques, même avec des erreurs, ont bien fait, c’est fait. Maintenant, et Simon STAFFANS, pionnier et communicant sur le sujet, nous l’avait dit :  la « seconde phase » du transmédia est amorçée (2020-2021), et il ne croyait pas si bien dire. Il y a quelques jours, l’indépendante « transmedia community » s’est vue relancée dans un fil de discussion en miroir des sujets à la mode (et oui…) : métavers, création assistée par intelligence artificielle (Dall.e; MidJourney), nouvelles récompenses, prix, dans l’industrie des biens culturels (avec le terme transmédia dans les intitulés), fin du dispositif DICREAM au CNC (révolte des artistes avec), et je n’ai pas rajouté NFT, car en fait on ne sait toujours pas ce que c’est alors qu’on annonce déjà leur disparition, une illusion peut-être, le tout lié à la Blockchain ? Ce tout sera en panne quand on aura plus d’électricité…

Une convergence d’évènements ont remit le sujet sur le tapis de l’histoire contemporaine des ICC, et je propose de le pousser plus loin. Poussons le concept transmédia dans les organisations, les entreprises, les programmes de transformations, et dans l’EAC où le concept était déjà d’ailleurs, et poussons au point que chacun comprenne qu’il détient le pouvoir d’un super héro qui est le Transmediator qui avait surgit à Madrid (2011) alors que le très cher Stéphane HESSEL, que j’ai eu le grand honneur de rencontrer plusieurs fois, nous appelait à être « indignés » et qu’à la Puerta Del Sol j’ai filmé et mis en boite cette date historique qui a aussi fait jouer des acteurs des sciences sociales et de la création à mon jeu des 7 familles transmédia (Lien) qui venait d’être imprimé comme prototype (voir sur le Pinterest.fr/TransmediaReady/ )

Revenir aux Ressources (re-source)

L’aspect « Ressources Humaines » que je place dans la discussion sur l’EAC a été bien reçu. Un autre « post » proposera ma contribution plus documentée, ici je témoigne du vécu festif  (4 jours en fait), j’ai rencontré tous les intervenants, « Rencontres » passionnantes et riches, une réussite pour Emmanuel  ETHIS et toute son équipe formidable. Un régal et une discipline importante avec des acteurs accessibles, en proximité avec leurs terrains, citoyens, petits et grands, une opportunité pour observer par des prismes divers soudés : éducation, enseignement, culture, arts, sociologie, économie, politique, héritage culturel, patrimoine, écologie.

L’annecdote sur la Bretagne 

En 2014, avec l’outil Klynt de Arnaud DRESSEN, nous avions co-créé un univers narratif transmédiatique (son teaser) dont le héro, un jeune étudiant, allait en Bretagne et était confronté à la langue bretonne. 8 ans plus tard, nous l’avons incarné sans préméditation. La fluidité des histoires de l’art, ou l’art des histoires, avec ses controverses que nous aimons, les altérités de la discipline « sciences de l’Information et de la Communication », le vaste plateau (guess who) où nous rencontrer dans le métavers qui n’est ni celui des entreprises,  ou de la technologie, mais le notre, agents des terrains que nous sommes tous, citoyens, humains et non machines, étranges transmédiateurs de l’invisible dont certains sont aussi des transmédiatiseurs… Tous ces termes pour parler du symbolique en fait, qui réunit tout et pour tout le monde. L’acte démocratique ultime serait alors le retour au symbolique. Je me suis inspirée d’une lecture d’un article de Céline MASONI LACROIX à qui je dois par ailleurs une avancée intellectuelle : « L’émergence de formes. La forme réticulaire, de la culture à la communciation« , dans « Formes Symboliques« , 2008.

Le meilleur public de l'INSEAC 2022 by KH
Le meilleur public de l’INSEAC 2022 by KH

Festival de Rencontres donc, médiées, transmédiées, transmédiatisées aussi, avec :

  • La magnifique exposition, ANIMA (ex) MUSICA. Cabinet de curiosités du XXIe siècle,  bestiaire utopique du collectif d’artistes « Tout reste à faire » (Mathieu Desailly, Vincent Gadras, David Chalmin), des sculptures d’insectes animées et sonores réalisées à partir d’instruments de musique hors d’usage dans leur nouvelle vie et forme symbolique. Un parcours commenté spécial INSEAC.
  • La présence géniale des enfants, CE1, CE2 de l’école publique du village de PLOEZAL; et un retour d’expérience au Festival d’Avignon avec des élèves de 3ème et 4ème.
  • La visite du Domaine départemental de la Roche-Jagu avec soirée festive dans la cour, et projection (mapping) sur le château, DJ, enfants et familles, repas, échanges.
  • David WAHL, artiste associé au Centre national de culture scientifique dédié à l’Océan, auteur, homme de théâtre, nous séduit tous dans une causerie avec Emmanuel Ethis.
  • Sujet écologique lié à Philippe GRANDCOLAS qui nous parle de biodiversité (conférence) en discussion avec David Guillerme, Délégué Régional Académique, Rectorat de Rennes. Philippe Grandcolas est Directeur de recherche au CNRS et Directeur de l’Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité, un laboratoire mixte de recherche du Muséum national d’Histoire naturelle, du CNRS, de Sorbonne Université, de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et de l’Université des Antilles (regroupant deux cents systématiciens et biologistes de l’évolution).
  • Les biographies des intervenants et artistes avec le programme : Programme détaillé Rencontres 8-au-11-septembre-2022
  • Merci @LeCnam_Inseac (Twitter) : Stéphanie POURQUIER-JACQUIN, Raphaël ROTH, Damien MALINAS, Laurent GARREAU, Emmanuel ETHIS, les doctorants, les acteurs du Château de la Roche-Jagu, toute l’équipe de l’INSEAC et du dispositif du Master créé par cette équipe hors-norme. L’INSEAC accueille des étudiants de plusieurs nationalités en formation initiale et continue, qui se destinent à devenir des professionnels de l’EAC (du bac+1 au doctorat).

Partenaires :

  • Les Ministères de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de la Culture et de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports.
  • Le Conseil Régional de Bretagne, Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne. 
  • Le Conseil départemental des Côtes-d’Armor.
  • L’Agglomération de Guingamp-Paimpol et la ville de Guingamp 
  • Le Conservatoire national des arts et métiers
  • Le Domaine de la Roche-Jagu et l’EAC : larochejagu.fr/education-artistique-et-culturelle

INSEAC au Chateau de la Roche Jagu byKH

 

  • Dessins de Samuel POTT,  Twitter @16ame,  qui était avec nous en 2014 pour la preuve de concept du jeu des 7 familles transmédia et qui a eu la bonne initiative de venir nous voir à Guingamp. Tout le monde a adoré sa contribution entre journalisme et création dont vous avez des échantillons ici. Le dessin plus fort que les photos.
  • Mes présentations et contributions sur le concept transmédia de 2010 à 2015 sur Slideshare.net/KHwork/presentations
  • En savoir plus sur le transmédia et l’éducation : suivre @EmmanuelBethoux (Twitter) 

Une auto-ethno-méthodologie ad-hoc (avril 2022)

Une solution ad-hoc, qui fait irruption.

Ce pourrait être une « émergence », au sens de Edgar MORIN, dans un système complexe qui s’est construit au fur et à mesure de deux phases d’investigation que je vais développer dans la thèse.

Mais je choisis le terme de « irruption » emprunté à Jacques DERRIDA qui me semble plus adapté avec ce que je vis maintenant en deuxième année de thèse. Irruption de solutions adaptées à ma situation particulière. Encore une fois, on ne fait pas une thèse à plus de 50 ans (plus de 55 maintenant) comme à 30 ans.

Pour gérer des investigations qui ont pris ancrage dans une pratique artistique et professionnelle sur un temps long, il aura fallu comprendre des mécaniques propres au monde de la recherche et à l’histoire des sciences, et enlever le foutu syndrome de l’imposteur !

Prenons comme départ axiomatique (et oui, j’assume le vocabulaire qui dérange les « pro » et qui les divisent des chercheurs ;-) deux systèmes d’investigation de recherche qui se présentent grosso modo ainsi :

1ère phase : Pré-thèse et séparée du monde académique, bien que des chercheurs sont venus participer à mes ateliers « Transmedia Ready » (français pour la plupart, mais pas que…).  Cette phase investigatoire est située dans le champ professionnel et privé, et sur sa fin, vers 2011 le champ est confronté à des scientifiques. Dans ce parcours, il y a eu des rencontres avec des personnalités (telles de Félix Guattari, Edgar Morin, Jean Rouch, et des Brian Clark, Frank Rose, et des Jan Kounen et Lance Weiler, Prof. Stuart EWEN, et Bobby Mc Ferrin, …) mais il n’y avait ni « ontologie », ni « épistémologie », ni « méthodologie », pour reprendre les 3 « monkeys » de Prof. Tara BRABAZON au sujet du design de « Recherche ».

C’est dans cette phase que ce sont accumulées les données primaires de ma recherche. Seulement, il y a un « hic ». Je ne savais pas que je faisais de la recherche dans une modalité « scientifique » et je n’ai pas documenté de façon assez continue ou précise. Pourtant je documentais, par instinct, par goût. Au point qu’un producteur de cinéma de renom dit à mon sujet en ma présence : « Karine, elle aime faire des souvenirs« . S’attacher au présent qui devient immédiatement du passé peut avoir une connotation péjorative si on prend la focale psychologique. Je fus intriguée de savoir si j’avais une tendance maladive à garder les traces du passé dans des fragments artefactuels… (pour faire un homage à mon labo…). J’ai bien fait ! Parce que la 2ème phase d’investigation arrive !

3 Monkeys by @KHenthusiasm
3 Monkeys by @KHenthusiasm

2ème investigation :  J’entre en thèse et là je suis confrontée aux 3 Monkeys. Pendant une année zéro je plane, l’année suivante je nage, l’année suivante, celle-ci, la deuxième officiellement, je comprends ce que les 3 Monkeys me font « Savoir »: un apport de connaissance au service de la connaissance, notamment à travers ces trois pilliers :

Savoir voir le savoir. Edgar MORIN.

1/ Epistémologie : en me plaçant dans le constructivisme, grâce à Prof. Sophie PENE, je peux utiliser des construits pré-thèse, qui ne sont pas créés ipso facto pour la recherche mais qui m’y ont conduite. D’une part. D’autre part je suis libre d’investir plusieurs disciplines et piocher dans le Savoir pour construire mon raisonnement et ma démonstration.

2/ Ontologie : Ici, le bas blesse, car mon ontologie est celle de ma pratique professionnelle profondément ancrée dans l’art et l’industrie cinématograhique. On pourrait alors se contenter d’objets et de concepts du domaine de l’art, de l’histoire de l’art, de l’esthétique, de la sociologie de l’art… Mais non, car : l’ontologie de ma recherche actuelle n’est pas dans le secteur du cinéma mais dans un secteur plus large qui touche à des objets et concepts développés par des scientifiques en sciences de l’information, sciences de la communication, la gestion, le design, la philosophie, la sociologie, l’anthropologie, l’éducation, la psychologie, et je voudrais tellement rajouter : la politique, mais çà, c’est trop. Alors pour avoir un axe ontologique précis il va falloir faire beaucoup de deuils et argumenter sur la transdisciplinarité de ma thèse de façon extrêmement référencée. Pour le moment je partirai d’une ontologie frontière, consortium stratégique des idées que j’ai « choppées » pendant la collecte des données primaires. Et c’est là qu’on arrive au 3ème Monkey qui se fout vraiment de moi ! ;-)

3/ Méthodologie : Je pourrais traiter des données par plusieurs méthodologies de recherche aujourd’hui admises en sciences, en en choisissant une. J’avais d’ailleurs opté pour la théorie ancrée. Mais on choisit le challenge et ce qui est approprié à la réalité du profil de candidature. Je suis une praticienne, pas une chercheure académique, ma posture de curieuse restera hybride car je ne peux que me destiner au conseil et au mentorat, je ne vais pas faire carrière dans l’académie. Et comme il se trouve que l’ensemble des données primaires pourraient en effet être optimisées, l’ethno-méthodologie proposée par mes co-encadrants est totalement justifiée. J’ai donc fait le virage en laissant tomber des mois de travail de préparation d’entretiens et de podcasts, qui pourront peut-être servir à autre chose ensuite. Le lien se fait alors avec la discussion avec une auteure, et éditrice, doctorante de grande maturité elle aussi, sur l’idée de « evocative ethnograhy » et « auto-ethnography ». Je fouille, je n’ai pas fini de fouiller. Je vais me positionner.

Une « irruption » de solutions purement intellectuelles.

Mes solutions sont tellement abstraites que même un designer-chercheur confirmé ne pourrait pas les restranscrire ! (;-) Il me faut encore une ou deux années pour vraiment mettre en oeuvre les solutions émergentes dans une induction permanente longitudinale. Traduction : on verra bien ! (J’ai bien sur des propositions, voire des préconisations, mais à ce stade je les tiens en retrait, bien rangées, à l’obscurité).

J’en profite pour saluer Dr Stéphane QUEFELEC, économiste et expert en Environnement, qui m’avait aidée au début de l’entrée en thèse à prendre en compte un « cadre théorique » (totalement lié au 3 Monkeys !). Je n’avais pas de cadre théorique si ce n’est celui des « media studies » au sens large, et d’une certaine « transmedia literacy » évoquée par mon collègue Emmanuel BETHOUX, renforcée par le mentorat, qui me manque, du défunt Brian CLARK qui s’inscrivait volontiers en phénoménologie.  Je ne sais pas encore si le cadre théorique sera celui de la théorie des systèmes, de l’acteur réseau, ou de théories en management qui renvoient à l’innovation, mais j’ai bien entendu passer dans mes oreilles toujours mobiles, une phrase de Prof. Manuel ZACKLAD que je sors de son contexte, « il vaut mieux en avoir trop que pas assez« … Cela vaut pour les théories et les données. Du coup, je suis submergée.

Dans la philosophie des systèmes, que je ne vais pas pouvoir étudier comme je le voudrais, je pendrai le cadre offert par deux visions systémiques différentes et confondues : celle des ingénieurs, qui fabriquent (théorie des systèmes de systèmes), et celles des sociologues, qui observent et facilitent des individuations personnelles et collectives (systémique). Il me semble que Edgar MORIN est dans les deux, mais votre avis sera le bienvenu.

3 thématiques prennent forment dans mon cadrage théorique :

      • Les systèmes (complexes),
      • La traduction et précisemment la facilitation, et le lien avec le concept d’Oeuvre,
      • La collaboration (coopération, co-création) sur ces systèmes et en tant que processus de design (ou système aussi selon des cas précis).

On se retrouve bientôt pour des excercices d’écriture et de présentations à vocation scientifique, mais avec beaucoup d’humour, comme les 3 Monkeys, d’accord ?

La langue française pour plusieurs raisons (2020-2021)

Archives Journal de Recherche 

2021: La langue française pour plusieurs raisons.

Depuis des années je me pose la question de savoir si j’écris en français ou en anglais. Chacun vient répondre avec son point de vue personnel mais la vision stratégique de mon projet à long terme n’étant pas explicitée, ni même apparente, il ne va pas de soit de commencer par l’une ou l’autre des deux langues pour ensuite la « google-translatée », pour enfin l’agrémenter de toutes ces fioritures que la langue 2.0 (et c’est sans compter sur le 3.0) nous permet. Encore un autre sujet d’article…

Je peux faire une première traduction qui serait supervisée par un auteur de langue native anglaise, et plus à l’aise dans la vitesse d’expression et le vocabulaire français, bien que l’usage de deux langues de façon quotidienne me pénalise sur la puissance du vocabulaire. Enfin, je vois toujours des comportements typiquement franco-français en ligne, et dans la vie réelle, qui me laissent perplexe (et c’est peu dire…) quant à la compréhension du concept transmédia, et qui me rappellent que mon parcours professionnel de 30 ans a été forgé par la culture française et que, de fait, je resterai toujours française même en quittant régulièrement mon pays où parfois il ne fait plus bon vivre (encore un sujet d’article…).

Une note sur la temporalité du blog.

La vie professionnelle, sans compter la vie personnelle, influe sur la qualité des blogs. Mais surtout, l’idée de temporalité, et donc aussi l’idée de la stratégie, elles-mêmes liées à l’idée du choix politique et socio-culturel, donne la direction du blog et donc influe sur son contenu. J’admire Steve Goldner depuis longtemps pour son perfectionnisme dans la gestion de son blog en terme de temporalité et de stratégie. Son « truc » c’est : « rester toujours le même » et « publier tous les dimanches soirs ». Quand je reçois le nouveau post de @SocialSteve, que je le lise ou non, je pense à lui et j’inscris dans ma mémoire le fait que j’admire son travail et ses idées, même si parfois on ne rejoint pas.

Note éditoriale.

Lorsqu’on est son propre rédacteur en chef, personne ne prend les décisions à notre place et cela réduit la souplesse créative. Nous devons prendre tous les risques éditoriaux, ce qui inclus les risques de la mise en ligne publique, des fautes d’orthographe et de frappe, la force ou la faiblesse des idées, les mentions des sources, et j’en passe (encore l’objet d’un article…).

A la vue importante de blogs de mauvaise qualité et d’écris plein d’erreurs, je suis rassurée. Mais cela tend à aggraver mon sens de la responsabilité éditoriale. C’est cette balance que je travaille maintenant, la dualité du CONTEXTE (le web social) et du CONTENU, (la culture participative) le tout autour du sujet principal qui est et qui doit rester un CONCEPT (le concept transmédia).

Les contenus éditoriaux publiés sous le nom de Karine Halpern, KH, ou Transmedia Ready, restent donc sous mon entière responsabilité, à la fois individuelle et en tant que Présidente de l’association Transmedia Ready dont vous trouverez des informations et une série d’archives en ligne.

Je choisis la langue française dans un but précis concernant un projet éditorial à long terme, qui fait l’objet de publications d’articles plus académiques par ailleurs, mais qui seront facilement accessibles. J’engage ma responsabilité de la traduction vers l’anglais pour continuer à travailler, et surtout « chercher » et « vérifier », en équipe, avec mes alter ego de tous pays que j’ai rencontrés en ligne mais aussi dans la vraie vie.

Je mets un point essentiel et orgueilleux de rencontrer personnellement les auteurs et les professionnels avec qui je discute et échange, et ceux que je cite souvent. Je vérifie mes sources ou m’appuie sur la responsabilité professionnelle et éditoriale des alter ego et pairs que je mentionne et avec qui je maintiens une conversation progressive en ligne sur un temps long, pour ma propre recherche appliquée.

Toute personne souhaitant me contredire ou contribuer, voire les deux dans l’idéal, est bienvenue dans la conversation et il est arrivé à maintes reprises que des échanges oraux sur la thématique transmédia soient retranscrits sous forme de mémoire ou articles par des francophones ou anglophones depuis 2010, et j’en suis ravie, bien que parfois les sources ne soient pas citées.

Pour recadrer la temporalité et les références éditoriales ou académiques, je mets un accent sur le fait que vous autres lecteurs et bloggeurs de tout genre, devez aussi faire l’effort de l’éthique éditoriale, car c’est un sujet central de la création transmédia (CONCEPT), du web social et marketing en réseaux sociaux (CONTEXTE), ou tout simplement de la nouvelle forme de démocratie participative (CONTENUS) qui nait de nos échanges en ligne.

2020 (décembre) : les données…

Mai 2020 souligne le passage de la confusion à la réalité éclairante du travail à accomplir et à organiser. Cela rendu possible par un acharnement à vouloir classer des archives personnelles d’une double pratique :

  • la pratique professionnelle en tant que créatrice ou soutien à la créatrice
  • la pratique de recherche en tant qu’observatrice entraînée, une véritable analyste indépendante.

L’accumulation des archives est due au temps passé et est illustrée par des faits, des interactions avec des relations, pas seulement sur des réseaux du web social, mais aussi dans « la vraie vie »… (IRL). Mais il y a une nouvelle forme d’interactions, ce sont celles avec le « savoir », avec le monde de la recherche, avec les productions académiques, et avec les humains qui les produisent et les mettent en valeur, ou pas d’ailleurs. Parfois ce sont des éclairages, mais il fait le dire, parfois c’est une perte de temps et d’énergie. EXPLIQUER

Ce qui fait la différence entre le fait que j’accueille ou non ce que l’autre m’apporte c’est l’habillage, bien sur, la façon dont on me le présente, la qualité relationnelle, et en particulier la bienveillance, donc sa sincérité. Le fond vient, il faut aussi le dire, en deuxième position.

Plus l’autre est simple et bienviellant, humble, discret, doux, plus j’accumule du savoir à son contact. C’est un acte biologique, systémique, bio-systémique, cognitif. Basique non ? Pourtant peu pratiqué… Y compris peu pratiqué par des « professeurs », par des prédateurs professionnels, eux-mêmes fortement assujettis aux aléas de le vie, ceux que la société nous impose, et qui vont parfois devenir des méchants prédateurs malgré eux. Cela les conduit ensuite à une forme d’épuisement intellectuel pour ne pas dire le mot à la mode qui commence par B et fini Out.

Ph.D. in the making (August 2021)

Instead of writing a list of accomplished tasks, un-accomplished tasks, desired tasks, undesired tasks, in an e-mail, I blog. Tasks related to my Ph.D. research, the act of constructing the Ph.D. itself (started in 2020).

English is my second language and I love it. It gives much more freedom than French. The French language is for me the same as the people of France, which I am part of, closed and unable to adapt to the bigger picture of the world. Incoherent when it shows an openness that is a fashion instead of an act of real freedom or creativity.

For instance, it has been years of prevision with climate change affecting directly the land of France, and « we » still have permitted the building of non-adapted structures (buildings) on properties where the owners make more money but the earth gets more fragile. Death, losses in general, are usually the rewards. I witnessed this when I lived on the French Riviera with the land sliding under the pressure of water (rains) and destroying houses, roads, and cars, and frightening people.

Constructivism versus Phenomenology.

So, English. This advantage I gain over the years of studying linked me to a wide range of personalities around the world. Some of them are members of what we call today my « community ». I also build it. Construct is also a good word since, according to my « community », it seems that epistemologically I belong to constructivism. It took me 2 years to understand the realms of epistemology. it is more than the study of science.s. For me, it is a way of learning as well, or I should say a way of developing the self of knowledge. ;-) Ah, here I am with the academic vocabulary. I am not impressed with the sciences or academia, anymore, I am just disappointed. Yes, it is difficult to understand, but the amount of work one puts into the learning experience, the study, to become a Ph.D., or we should say to gain a Ph.D., is not only related to sciences in general but to the self-development and the self-growth. I do not mean that one needs to do that to self-grow, not at all. We grow with everything. 

When I first encountered the idea of phenomenology, it was in a bar of the Lower East Side (NYC) with my friend, media theorist, activist, free mind, and creative transmedia peer, Brian CLARK (1968-2015). He very much knew the ideas behind my serious game entitled « The 7 Transmedia Families », and he became a sort of mentor as I was trying to find out if I was legitimate in the community of pioneers, media theorists, consultants for media agencies, and brands. Most of all I was trying to verify if doing a Ph.D. was a good idea. I did not want to be a filmmaker anymore because the industry was changing and I was able to not only anticipate the changes in the global revolution, but also the new possibilities for people with professional experience. Brian mentions phenomenology when I addressed the idea of a Ph.D. I had no way of understanding, until now. So, what is it about « understanding »? When I understand « it » there is the Eureka moment where I can do the links between the 3 pillars of science or research that I did not know before, I had to study, ok? One needs to study, it is not enough to read blogs ;-).

« Tara Brabazon’s Three Pillars » (humor here for this title)

Epistemology. Ontology. Methodology. Oh My God. When Brian took me to Phenomenology I did not know back then that he was considering writing a book about transmedia design that he called interactive design. I found out later when his father let me looked at his data and because he was talking about it to some friends. I was discussing this strange situation with my long-time collaborator Emmanuel BETHOUX. Emmanuel said that Brian gave me a gift. Now I understand. The gift of linking ideas. I was linking ideas before very intuitively and automatically. With the comprehension of the 3 Pillars (Ontology, Epistemology, and Methodology) I make these links in a more conscient way, it is deliberate and it constructs my own pillars for my research.

When I first heard the word ontology about my work it was the « unknown » and I crystallized the term for the future which is Now the present. It was in 2014, I think, from a friend who is a researcher, during a meeting about my project on the 50th anniversary of the Woodstock Festival. I did a documentary film on the 25th anniversary of Woodstock back in 1994. I wanted to adapt the +25 years to the realities of the web and the communities that have been emerging since then. I wanted to use this project as the field of study for my research. I failed. I can explain why, but this is not the time or place, it will be in another post and in the ebook that will complement and augment the dissertation (hopefully). So, I had no idea that someone could make an ontology of transmedia creation, transmedia concept, etc. Now that I understand this idea, here is my position. No, let’s not do that. It is not useful to the community, neither to the study of the transmedia concept. I want to do things that are useful.

There is a credo of Tara BRABAZON that says: « A contribution to knowledge » when she reminds us about what is a Ph.D. We could add that when we enroll in research it is powerful to propose a contribution to societies. Tara would agree and that is what she does. There is also a statement in the learning process in academia that one should contribute to the society, singular, but I prefer to say it with the plural: societies.

Where do I stand?

My ontology is becoming a transmedia concept series with lots of branches for it, several definitions, categories, propositions for the creators, for the organizations, including for agencies, brands, corporations. My focus in an the role of the Transmediator. There is an ontological way of looking at the transmedia concept and I am working on it since 2010.

My contribution is that I want to propose a new profession.

It seems simple when it is resumed, or summarized I should say. When it will be resumed, maybe in 5 or more years, it will only be based on a lifetime, tons of discussions and meetings, experimentations, readings, and failures. But I think that what it takes an individual to accomplish something for the societies takes a lifetime. Therefore my research methodology (not to be confused with the transmedia methodology I proposed in 2011), cannot be just a chapter in a dissertation, or academic references, or negotiation with my supervisors, even less with questionnaires and interviews! The methodology I create now, in 2021, is based on a lifetime (56 this year). But I will not be able to expose it all as it will be condensed in order to fit the requirements of academia.

My epistemology is taking into account my ontology. Ah, God, this is just unbelievable that I can say that and that I absolutely understand my own saying! The problem is: does my interlocutor understands me? If I have to explain to a jury why my ontological approach is congruent to my epistemological choices for my methodology…. Hum…

I still have 2 years, maybe more, in the making.

Basically, of course, my supervisor, Professor Sophie PENE, was right during our very first conversation, I am in the constructivism epistemological space. I can feel it now according to my previous actions, my artifacts, my readings. I can still refer to phenomenology but in an explanatory way for the ontology of transmedia (hum, hum, again). This means that phenomenology can be used in my research as a tool. When I will be describing the areas of transmedia creation that will be the ontology possible at the time, or the present, of the history of the transmedia concept. By the way, there is no « History » of transmedia, even less when it is written by 2 French individuals who have never been in the active online conversations about it we started in 2010. 

If you need to read stuff on transmedia, read in English, in Spanish, but French is not the most significant language in this branch of research. Sorry guys. It makes me things about the « French Theory ». There is this conventional collective idea that French is fashionable…, disruptive, brilliant, it is not. Some people have been that brilliant, but not because they were French. I am still learning about that. And I will be reading in French because I am writing in French, and I do not understand Spanish well. But in general, the best way to cope with the overdose of fake information, written data published, and cultural rumors as for the French Theory, is to make your own intuitive and constructive choices, based on experience.

SOURCES

The 3 pillars by Tara BRABAZON are on her YouTube Channel in English: https://www.youtube.com/user/TaraBrabazonMore from Tara: https://tarabrabazon.libsyn.com/

The Epic Feed with Brian CLARK, « Transmedia is a Lie », 21 avril 2012 and the comments:

https://www.facebook.com/notes/brian-clark/transmedia-is-a-lie/10150841850433993?comment_id=25044280&notif_t=like

My article in English in 2017 on the experience of the Transmedia Mix in 2014, short URL: bit.ly/2UpgrGf

Emmanuel Bethoux 2014, en français, « Transmédiateur, un nouveau rôle pour l’Enseignant : Un expérience de terrain » (Upblisher), https://amzn.to/2tlrDbH

Transmedia Diaries #2

A blog series I was holding back to leach the substance of how I came up with all that « stuff ». Not a transmedia work as a form of communication, but a piece of storytelling with text about the stories happening while working on the transmedia concept itself, as an indie creative researcher, in order to co-design the future. It started in December 2010 with a corner-stone on the French Wikipédia. French native, yes, still a transmedia advocate. My way.

Past serves the Future via the Present.

Some people are born greedy. How come? And what’s worse? The hypertrophy of the ego is worse. No, it’s not the same, though they do associate very well.

A former high school friend was born in a greedy family but as I was 15 I had no idea what it meant and I was intrigued by their materialistic way of life. She was a girl lost in a malish jewish family-hood, lacking attention and transforming her needs into authority at school, trying to control us, kids. Living in Cannes on the French Riviera does not help a teen to prepare for the 21st century (and beyond). Tough my creative career was made possible by the fact that I was involved with the cultural and public life of the city very early, I did wonder how much I could bear with the materialists, the greedies and the opportunists. I could never imagine they could also lie. We learn.

After 15 years of promotion of the « Indie American Cinema » in Cannes and elsewhere, as well as promoting my « French Short Films Wave » of the ’90s, I quit from my job in Cannes (and New York, and Paris) on the spot. I gave up. Fed up.

Sandy Mandelberger, former Director of the IFP and other agencies of the film industry, arrived at my home in the early morning with the press kits of the indie movies made by American young directors to hand them to me for their dissemination. In Cannes, we wake up very early to either get to the press screenings at 8 am, or place the materials in hotels lobbies before breakfast. Well, not all festival attendees do that, but the professionals, the ones working at the film market. No film market, no Cannes. No Cannes, no international film and television industry system. Of course over the years the Cannes film festival changed, in the 80s-90s the film industry was « still » great. Sandy and I were pioneering and I thank him for hiring me in New York when I was a film student.

I opened the door and said to Sandy that I quit. I did not want to work for the promotion of nasty film directors, greedy producers, or even great artists, because great artists make you miserable sometimes. The pay was too low for the assets I was putting on the table. I also was a short film director and wanted to produce my first feature, I had a non-profit on my own to work on cultural events with valuable partners, so doing this job every year and sometimes for events in other cities, was too much work for little money. In the film and TV industries, the most valuable asset is your network. Mine was valuable, it was a pity to waste it for the promotion of people with hypertrophy of the ego who will not be here the next year, or ever.

20 years later.

The Cannes high school friend became a mother, working with her brother, or should I say « for » a brother, then « for » her husband. Really? No time for being creative, create her public exposure, be in the fields, learn the real world outside family life, real-world that she never actually experienced on her own. Her husband, one of those other teens from Cannes (really?) became a greedy film producer. Almost logical. Working in France makes it possible for a smart greedy person to benefit from the subsidies and grants from the government agencies (this worth an article…) and to network with the industry in order to build a business that is making money even if it is not providing valuable artistic or cultural assets. I had met hundreds of those. I even worked for some. In this case, there was the common subtle unhealthy distortion of what we call « author’s rights ». He was able to make more money as an author than a producer, using the techniques of the French system for the sake of copyright. That is another story, let’s go back to the « wife », the sister-mother dying for real professional or creative life.

2009, Europe.

I was building an international community for the sake of the Creative Commons. My political investment changed my life. Instead of working « for » the creative industries, I preferred to change it for the sake of ethics and because I was not aligned with the way the French system was working, not even the European system which I know very well. My strong international network and my habits with public relations and the creative businesses allowed me to be fast-building non-profits organizations and innovative tools and communities. New York was still my ideas box and my second home. I met Lance Weiler in London though, where I also saw several of my peers, when we all got « Transmedia Ready » (explanations to come in the next post).

2010, Paris.

I ask my former high school friend, the « wife-mother-sister », to join me in the launch of a company because she has know-how I do not have, such as business management. I recalled of her as being an unfair greedy person but I was sure that she could understand the opportunity that I was describing. In this, I was very right. I thought that partnering with a long time friend from school, will avoid the issues I had in the film industry before in partnering with male-minded greedy producers (see, #meetoo). I asked her to co-found the company. The corporation. I would still have the non-profits on the other side for political and public activism as I did not want to mix the two. This is crucial.

One cannot mix public and private activities when advocating for a concept, for a cultural statement, for change activism, for politics, for social change, or even sustainable life or business. It just does not work overtime. We all tried. One can build a non-profit and a corporation on the side, but the non-profit shall be the private agency for the private money system. Clear. For more than 10 years I was not really making money with Transmedia Ready, I even lost some. Same with Transmedia Meetups (started December 2010), Transmedia Alliance (launched in 2013), and all collaborative workshops such as Barcamps and hackathons. But it was possible to build an on-the-side Transmedia Ready studio or agency to pay ourselves so I can continue to do the necessary activism that was supposed to change the rules at the level of the European Commission. Ambitious? Possible.

There was a good long term strategy for cultural change. Trying to change rules in the ecosystem of the French creative industries was not possible as the copyrights law is also controlled by Europe and the economic and business models are also controlled by Europe, as in any other industry. Even if the idea of Authorship is historically French, even if this money wise copyright protection paid smart greedy opportunists such as the « high school friend’s husband ». (One needs to know the tricks to get money from gov. agencies and copyright unions, but it is worse learning).

Money from the audiences (you and I) enters the public European or French bank accounts and, remains there (…), then it is used for subsidies, sometimes some grants too, to the ones who can manage the rules. That built the actual system we are in. For how long still? There are millions of euros in Luxembourg. Brussels, Geneva, and Strasbourg where the European Parliament is. « They » vote in Strasbourg, but the management offices are in Brussels, and sometimes in Luxembourg (not really in the Union), for instance, Eurostat, the European body for statistical studies is a huge building with some empty offices and lots of well-paid agents in Luxembourg (I worked there as a freelance producer).

2011, Paris.

Back to the girl from Cannes. She litterally said: « I will have a good salary, I’m worth 5.000 euros per month, I’m used to make money. Not like you« . Shocked. I was still in the memory of my best summer ever in 2010, at the « Digital Peak », filming a hacking camp in the mountains of the South of France, with great open-minded people about the Commons and the Open Source. I was building an open-minded community for Change in the current cultural habits destroying the fairness of the creatives, the pioneering, the sense-making of future generations in the media, museums and schools. And, hopefully, reach the decision-making commissions in Brussels and professional gatherings such as market places and conferences. Dream versus utopia.

Nevermind. I took « her » with me to New York, Los Angeles and San Francisco (but once she got the authorization from the family to leave home… humor). Our items of luggage really do not look the same! I had no idea, I just was so much into trusting some other transmedia activists abroad, that I let her took over my network. I did not know what she was preparing behind my back. One cannot say that this is a typically female jealousy issue because I had a similar story with a male New Yorker. A transmedia advocate turned a smart open community of pioneers into a corporation and, even worse, into a trademark. He also used my European strategy to copy-paste, spreading his trademark in several cities including France.

Long term strategies work only with long term ethics.

Backed-up by her greedy unfair husband, the former high school enemy was able to convince some people to work for her, even for free, and not work with me. In one year, I lost friends, investment, and self-esteem. My reputation was attacked and it was spreading all over the international community. Just the fact that I was carrying this « greedy not-so-smart woman » with me in public places made me lost friends because they could not understand why I was with her, or her with me, using my brand.

One day in her home in Paris, straightforward, no introduction: « My husband has nothing to do with this as I take my decision alone but I do not need you, I can do it alone and start my own company ». Done. She also wanted to use the very same business cards. Why did she say that her husband was not involved? Follow my thoughts… I had betrayals in the film and television industry with partners, that was the reason I wanted to work with a high school friend, for the trust. Breaking. She said I could keep the brand… Thank you. She just used the same word without « Ready ». Then she did the copy-paste strategy. Talking a lot was easy for her and by using Names she convinces some naive debutants to get into projects pioneering from the Open Culture and the Open Innovation. Other advocates just did not know anything about this as they all thought she was still associated with my own values, name and network.

The backstories are worth to wait for the revelations when one can judge the real success. Is it money, fuzzing social media (fake statements), or long term ethics?

Today transmedia is developed as a concept by different social groups. One of them is academia, especially in the Spanish language. I never left. I waited. « Transmedia is to the media what contemporary art is to the arts ». I had submitted this statement to the approval of my mentor Brian Clark (passed and missed 1968 -2015.) before making it public. I honor him also for helping me to see the ideas to use in my research, for instance, the Phenomenology theories in philosophy. My statement is still valid. I did doubt. It is mine but I do not need to trademark it (follow my thoughts…). As long as I shared it with smart fair peers and some researchers, I am happy to be an innovative person making a difference for the future, even if painfully broken, especially by greedy opportunists with the hypertrophy of the ego: that disease does not heal, and is not contagious, we wait and they are gone!

Sustainability in the strategy and together with the content, is key. That is the future.

Past serves the Future via the Present. And-Joy.