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1 idée de la recherche + 1 idée du design = une somme d’idées

Diverses approches en Recherche Action. Diverses façons de penser et d’organiser la recherche quand on intervient sur les terrains, « fields work », et que l’on engendre construits, objets de recherche, artefacts,  méthodes, voir un nouveau métier…

Pour cloturer mon année 2022, depuis les plaines arides, et froides de l’hiver, du Kansas, après avoir visiter le Kentucky et ma bonne vieille île de Manhattan où j’ai commencé mar carrière, j’accueille des progrès et j’adapte ma stratégie de recherche académique pour un futur proche qui me ramènera sur les terrains.

Cette complexité typique des sciences humaines ne peut être évitée, on y est confronté quand on veut obtenir un diplôme, un titre, une publication, mais on peut décider d’y être confronté pour une raison purement intellectuelle, pratique, visant simplement à se faire comprendre du plus grand nombre. Il ne s’agit pas de vulgariser à outrance, mais de « parler » aux chercheurs, qui deviennent des « juges », avant de s’adresser aux professionnels et aux acteurs de terrain qui sont en fait les « end users », ceux pour qui les doctorants dont je fais partie maintenant, travaillent bénévolement et durement pour « faire avancer la science… ». Passons le paradoxe du manque d’argent dans les actions de recherche indépendante et académique. Allons directement à la décision que je prends qui consiste à tout révéler mais par étapes. La première étape consiste à convaincre des chercheurs, des professeurs, des directeurs de recherche, par la précision et la qualité d’une thèse écrite dans un format imposé mais que je peux modeler en fonction des disciplines que je revendique. Je ne pose pas une thèse, je la soumets. Si elle est acceptée je peux la transformer pour servir les intérêts des destinataires finaux, les professionnels, c’est à dire un monde hors académie, des « milieux ».  (Et là, désolée, je pense à Tolkien avec la « Terre du Milieu »…).

Corvette Museum, Bowling Green, Kentucky, 2022, Pix by KK
Corvette Museum, Kentucky 2022, Pix by KH

Je règle des problèmes (« problem-solving ») en étant seule et jugée. On dirait les épreuves subies quand j’étais dans ce qu’on appelait « le cinéma indépendant »… Une forme de résilience m’habite. Un apétit pour l’apprentissage est terriblement nécessaire, sans lui, pas de thèse, pas de juges, pas de publications, pas de public, plus de stratégie.

Problème n°1 

Mon cadre théorique et mon cadre épistémologique.  Ils varient, mais cela n’est pas possible en tradition scientifique. J’ai résolu ce problème, cela m’a pris 3 années. Des synchronicités m’ont aidées. Il y a cette idée des « Transmedia Studies » qui ont émergées depuis 2016, plus précisemment en 2019. Il y a aussi cette idée que, du constructivisme évident dans lequel je m’inscris comme créatrice, curatrice et doctorante, je passe à un fonctionalisme qui consiste à présenter la thèse comme quoi le rôle de transmédiateur est nécessaire pour orchestrer la création transmédiatique et que cela sert toutes les organisations y compris, et surtout, en dehors des industries du divertissement. Reste que l’ontologie nécessaire à la recherche doit être précisée : j’ai décidé d’appeler les projets transmédiatiques, ces créations artistiques ou campagnes de marketing, des « projets-situations » (et non des « créations »), pour me faire comprendre des sociologues et pour me différencier dans la discipline de gestion où je vais puiser des ressources en management de projet.

Problème n°2

En production cinématographique, multimédia, transmédia, ces secteurs d’où je viens, mes « milieux » avec un parcours de long terme, que ce soit avec ou sans objets numériques dédiés au marketing des organisations (par exemple un film publicitaire ou une stratégie marketing transmédiatique), il y a une condition sine qua non à la réalisation du projet : réunir les compétences, les spécialités nécessaires au design, à la production et à la distribution (ou dissémination). Ce problème est inhérent aux ICC – Industries Culturelles et Créatives – ce pourquoi les praticiens de ces industries ont l’habitude de le gérer au quotidien. Il s’agit d’un problème de ressources humaines, mais aussi de management de projet. Les sociologies de l’art et des professions connaîssent bien cette dimension de la création artistique. Les sciences de gestion peuvent maintenant (depuis les années 2010 particulièrement) s’y intéresser car cette dimension atteind tous les secteurs (hors ICC) pour diverses raisons que je listerais par souci de contextualisation, mais qui demandent une étude particulière en GRH. Solution : transdisciplinarité. 

Problème n°3 : Design or Not Design? 

Et si on arrêtait de se poser trop de questions au sujet du design ? Si le design était accepté, organique, consensuel, simple, large, ouvert, voire symbolique, et que « sa légitimité sociale et professionnelle » (Hatchuel, 2005) n’avait pas besoin de justifier de son identité ? Depuis 2005, l’analyse de la conception (depuis Simon, 1969) a fait chemin avec les travaux en recherche et les « Design Studies » ont pris leur place en anglais et en français dans le monde académique. Avec des hésitations qui font beaucoup de bruit, est-ce pour rien ? Du bruit autour des contrastes entre sciences et arts, au pluriel, au singulier.

Dans mon enfance le design était présent. C’était le mot prononcé par mes parents. Les années 60 ont développé ce terme dans un cercle parisien avec des marques comme Knoll, Yves St Laurent, Din Van, et autres noms qui resonnait comme des sapins de Noël, comme des Lalique, dans nos oreilles d’enfants d’une bourgeoisie éteinte par la guerre. Je faisais des dessins avec des outils magiques, des crayons et stylos conçus pour les « architectes ». Il y avait des ustensiles que mon père utilisait sur des planches penchées, et il y avait des « plans ». A l’école, nous devions remplir des fiches au stylo plume (j’ai même connu l’encrier et la plume au cours préparatoire, avec des buvards). Profession des parents ? Personne ne savait ce que « designer » voulait dire, « architecte d’intérieur » est alors devenu « décorateur ». Philippe Stark exposait déjà au Grand Palais où mon père m’avait emmenée penant les préparatifs des stands d’exposition. J’ai toujours été dans les coulisses. Mais cela n’a pas duré, il y a eu un crash grandiose dans ma famille d’origine. Plus tard, j’ai connu une famille de coeur chez Johannes Regn, designer allemand installé à Manhattan. Sa fille Iris est designer aussi. Elle a une spécialité que je ne sais nommée, les termes signifiant différemment selon les langues et les « milieux ». Les Regn sont allemands, américains, koréens, mais surtout ouverts, talentueux, fidèles. Plus tard dans la vie, toujours à Manhattan, j’ai connu et je discute du design avec Lee Sean Huang, designer et enseignant en design. Il est américain de plusieurs origines. J’avais beaucoup discuté avec Stephen Dinehart qui a promu le terme « Narrative Designer ». Et ainsi de suite, le design m’a accompagnée pendant plus de 50 ans. Il ne reste qu’une table Knoll d’un héritage culturel familial matérialisé par des objets, et ainsi je passe aux actions de design. Ce qu’il reste ce sont les idées : l’esprit, mais pas celui (« L’esprit design ») de Tim Brown, pas la veine Design Thinking, une veine plus symbolique encore, une veine plus profondemment transformante, c’est à dire à la fois transformatrice (génératrice d’individuation) et transformée en permanence. C’est l’esprit design, et non l’esprit du design. C’est une façon de penser plutôt que de concevoir, et c’est une pensée en systèmes que la plupart des gens appellent « créativité » par erreur, mais qui est juste un peu plus que çà, un peu plus que les termes abusés de créativité, d’agilité, de réflexivité. Il me reste une autre décennie pour tenter d’expliquer ce « juste un peu plus que », cet élément quantique qui devrait justifier de l’esprit design.

L’esprit design est plus que des méthodes, des outils, des façons de travailler en coopération. Il est aussi plus que l’innovation si l’innovation est l’art de créer du nouveau. L’esprit design peut être rétroactif. Quand on aime les objets vintage, ce n’est ni innovant, ni nouveau, ni créateur, on aime avec l’esprit design parce qu’il y a quelque chose de l’esthérique et du style, de l’ergonomie, mais aussi de l’histoire, et du narratif (ici on peut sortir le gros mot de « storytelling »).

Il y a du narratif et du sensoriel dans l’esprit design et cela n’est pas forcément ni matérialisable, ni à matérialiser.

Ces affirmations subjectives et assumées mériteraient un développement et des justifications. Il y a d’ailleurs matière à le faire du point de vue de la recherche étant donné la somme d’articles publiés aujourd’hui en Design Studies. Mais mon travail actuel concerne un design transmédique difficile à prouver, alors je gère les données, les références et les idées avec précautions et je ne vais pas m’aventurer dans une idée philosophique à propos du design.

En 1999 j’ai découvert la pratique professionnelle de l’ingénierie culturelle (avec une équipe de Jean Nouvel, d’ailleurs). En 2020, j’ai découvert une ingénierie de la conception qui est dans le domaine des sciences et techniques, mais aussi du management, et c’est sans compter les liens forts et nécessaires avec l’informatique, le « computing » et ce qu’on appelle l’intelligence articielle. Je vois bien les ramifications de ces travaux mais lorsqu’il s’agit d’une ingénierie de conception liée à l’esprit design et à la création artisique qui sert les intérêts des organisations, je ne vois plus rien. Il y a un espace d’argumenation qui dégage une histoire de l’art numérique, certes, et je vois bien les liens entre « digital art » et « media studies » en passant par les humanités numériques, mais lorsqu’il s’agit de voir plus macro, plus ouvert, les fils entre les noyaux du système complexe sont moins résistants. De ce fait, c’est mon problème n°3 non résolu.

L’esprit design ne tient pas dans les systèmes actuels où je m’adresse, à la fois à l’académie et aux professionnels, car les bases ne sont pas assez solides, à ce stade, pour me donner la liberté d’une coopération créative. Chacun tire les ficelles à soi : les disciplines, les égos, les budgets, les besoins, les modes, et même les crises ! Telle crise est plus importante que celle-là,  une pandémie, ou une guerre, un crash boursier, un ouragan et une canicule. Au final on a toujours pas résolu le problème de la transdisciplinarité, ni de sa soeur jumelle, la complexité. Un « crossover effect » qui « produit l’hybridité » (Art Deco and the Modernism in the 20s,  Cliff, S., in French Style And Decoration, Thames & Hudson, NY, 1999, 2008, p. 224).

Journée d’étude INSEAC 2022 : 2è partie

Voici mon texte pour la préparation de la Journée d’étude de l’Institut National Supérieur de l’Education Artistique et Culturelle – INSEAC –  qui se trouve à Guingamp, Bretagne, Côtes-d’Armor,  et au sein du laboratoire de recherche où j’effectue mon doctorat actuellement (DICEN IDF). La thématique à laquelle j’ai répondu est la suivante :

L’Education Artistique et Culturelle à travers ses Ressources

En partie 1 de cette série spéciale INSEAC, se trouve mon retour d’expérience avec illustrations et son album photos : INSEAC 2022, 1ère partie

J’ai pu discuter avec des chercheurs, des enseignants et des étudiants, confronter mes résultats de recherche sur le long terme avec des personnes averties mais qui ne connaissent pas forcément les travaux sur l’étendue du concept de transmédialité. A la demande d’une étudiante de master de l’INSEAC, je partage des informations complémentaires à la présentation orale de septembre : le texte ci-après est celui soumis au comité de lecture (comité scientifique), et la bibliographie est celle soumise mais complétée (ci-dessous).

On me pose la question de savoir si je crée des outils pour la narration transmédia ? Je crée une méthode travail mais pas exactement pour l’aspect diégétique de l’oeuvre transmédiatique, ou de la campagne de communication,  je m’intéresse à la coopération entre les créateurs de l’oeuvre ou de la campagne, et à la pratique professionnelle de la stratégie transmédia en général. J’ai créé un outil pour faciliter la co-création transmédiatique, d’une part, et je continue à étudier les actions des acteurs  « invisibles » qui favorisent cette création, la co-création, le co-design, la communication  transmédiatique. Je m’intéresse aux communautés de pratique, à la convergence humaine, à la transmédiation que je différencie de la transmédiatisation. Un de mes postulats suppose que nous ne pouvons pas créer d’expérience transmédiatique sans la coopération avec d’autres designers ou personnes avec des compétences complémentaires aux notres, l’hypothèse montre l’émergence d’un rôle fonctionnel que j’appelle « transmédiateur.e », mais aussi pour mieux vulgariser : « orchestrateur.e ». Je propose une typologie des transmédias pour pouvoir aboutir à ma démonstration qui stipule que le transmédiateur favorise la communication de toutes les organisations, pas seulement celles des industries du secteur culturel.

Pour l’INSEAC en septembre, j’ai réfléchis aux ressources en tant que « ressources humaines » en lieu et place de ressources documentaires ou techniques. Car lorsqu’il s’agit de coopération, il s’agit de relations humaines. Lorsqu’il s’agit de co-création, il s’agit de compétences humaines. S’il s’agit de ressources, ce sont bien des ressources humaines.

Texte d’introduction EAC et ses ressources :

Dans les métiers du cinéma les humains sont des ressources à part entière, faisant l’objet de contrats, de polices d’assurance, de listes technique et artistique. Le talent influe la négociation en tant que ressource inestimable au sens propre et figuré. Se déclinent alors des spécialités en tant que ressources humaines des industries culturelles et créatives qui intéressent une socio-économie en dehors des métiers de la culture. La profession de médiateur culturel a eu besoin s’institutionnaliser et celui de facilitateur est en train de le faire à travers les sciences de gestion. La continuité des travaux sur le concept transmédia, en SIC, se précise en 2019 par la proposition d’une discipline « Transmedia Studies » que nous associons aux enjeux des nouveaux métiers, pour lesquels nous envisageons les dispositifs en tant que systèmes et l’activité comme processus. La médiation que nous analysons s’inscrit dans ces pratiques artistiques et professionnelles avec une ethno-méthodologie justifiée par 30 années de pratique au sein des industries culturelles. Ainsi nous avons observé un rôle de l’invisible dans l’activité de production et de médiation, celui d’orchestrateur, infiltré, facilitateur et médiateur, dans une intermédiation au-delà d’un soutien technique, artistique, logistique et relationnel. Il ou elle est révélateur.e de ressources. Emerge une méta fonction qui vise à articuler une nécessaire cohérence des contenus et des formes de plus en plus hybrides. Ce trans-médiateur.e peut « mettre en média », véritable trans-médiatisation. Considérant comme ressources, d’une part les spécialités humaines mises en harmonie dans la réalisation de l’oeuvre, et des ressources diégétiques en tant que fragments à articuler dans une oeuvre multidimensionnelle, émerge une figure de transmédiateur.e en tant que rôle joker acteur invisible de la création. L’harmonisation va au-delà quand une transmédiation opère : mettre en résonance et cohérence des ressources non humaines, artistiques, techniques, providentielles ou préméditées. L’ensemble de ces ressources ne formerait-il pas la palette d’un métier de l’invisible pour l’EAC ? 

BIBLIOGRAPHIE : sélection complétée

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Transmedia Alliance 10 years later

Transmedia was trendy 10 years ago. Now it’s a field of research. Tomorrow it can be taken to another level.

10 years ago during SXSW 2013 we launched a small nonprofit called Transmedia Alliance, formerly Transmedia Europe (based in France with 21 co-founders from 14 countries.

VOTE for Karine’s conference at SXSW 2023 to celebrate the success of the transmedia concept: SXSW Story versus History 2013-2023

Panelpicker.sxsw.com 2023 Vote 

(community voting ends August the 21st, 2022)

Nowadays what is the status of the international community and its representation or activity? But more importantly, what’s going on with the transmedia concept as a discipline? After joining a research lab in academia in France in 2020, Karine, founder of the Transmedia Alliance, explains the side stories, her experiments, and the status of her current research.

A step in the past to better explore the future and propose ideas for professional practices of today and tomorrow.  

Takeaways

  1. What is the status of the transmedia concept in 2023? Karine will take the risk to answer from her perspective with a back story and a vision.
  2. What will be the status of the transmedia concept in 2050? Even when the term transmedia is not very much in use the concept remains solid.
  3. How to use our assets as a community of transmedia practitionners and advocates? Some tracks, based on more than 10 years of observation.

Karine has been an indie pioneer working from the backstages of an innovative movement (transmedia) that she contributed to building. Because her values have more importance than money, she decided to trust the fluidity of time. She is ready to show the progression of her statements formed in 2010, backed up by scientific work, still in progress, to contribute to the future of the creative industries.

2013: http://fr.slideshare.net/KHwork/press-release-transmedia-meetup-sxsw2013

Multimodality Thinking (2020)

In a 2020 podcast on Multimodality, Professor Tara BRABAZON mentions McLuhan (  https://tarabrabazon.libsyn.com/smash-cut-multimodality). In his blog post, Professor Henry JENKINS mentions him too (https://bit.ly/3mhjA9B) In the same period of time I spoke briefly with Professor Manuel ZACKLAD https://www.zacklad.org/) about my research project (2020) and I also referred to McLuhan, but this time with a sense of humor because I know researchers and scholars like to have references that are up to date with the most recent advanced work in their field. I am a beginner in research though I am an experienced thinker in real life with an overview of the ‘trans-formations’ we endeavor as humans. Therefore I understand very well that one can not agree with the Message: « The Message is the Medium » (McLuhan) and even more nowadays in 2020. 

In 2010 I was conducting an experimentation in an artist residency in France about the idea of transmedia. It came to mind that we still do not know about what is the most important between the message and its medium(s)…

Today, I can confirm that the most important is not to find an answer but to continue to reflect on the idea of the complexity of multimodality and to envision this topic as part of the media literacy that should be taught in early in school.

Halpern Transmedia
Halpern Transmedia

The ability to consider the question of messages versus media is just enough of a problem to be studied forever and so McLuhan will never be obsolete as it triggers the strings of the gigantic puppet shows we live in. The idea of transmedia that I carry since 10 years is illustrated in my mantra I used to post on social networks:

« transmedia is to the media what contemporary art is to the arts »

It shows that it is very difficult to have easy explanatory access to this concept and that it is as subjective as the appreciation of art. To simplify the comprehension of the transmedia concept I often use the idea of the traditional postal card that one receives via the post office: if you have one chapter of a story on that card, and another chapter in your phone, and another chapter in… That is already a transmedia approach, just so we know…

GRATITUDE Post Scriptum:

Thank you Fernando CARRION for posting in the « Transmedia Education » group we launeched in 2011 and, as usual, I have so much gratitude for Prof. Tara BRABAZON for the extraordinary work that she provides for all Ph.D. candidates, students and supervisors. The generosity and the accuracy that emanates from Tara’s work is very profitable to our times. (October 2020)

Tolkien and I at the BNF

I arrive at the giant door of the library. « Bibliothèque National de France« . A series of beautiful buildings commissioned by the former President of France, François Mitterand, dedicated to knowledge and research, as he was a highly educated man fan of literature.
Celebrating my very fist day in this life as a researcher, with a free access to the research section, committed to a new level of my own independent, pragmatic and transdisciplinary research. I organised my day: it is more difficult because of the issues I have encountered in my professional and personal life in the 5 recent years. I act as a handicapped woman to make sure I am going to be safe, nurtured, and able to accomplished some work. I have much less ability for huge tasks these days but my understanding of disciplines and techniques became much more accurate at the same time. My overview of 50 years of self learning, traveling, meetings, studies, art and work, provided to my mind (and heart) a lot more of global understandings and desire for making sense.
I enjoy and get prepared. The goal is to write.
The BNF has an agenda for cultural exhibitions. I am not concerned, at first, and I am not even interested since I have to commit to my goal, and it is hard. So I fake not seing the signs. I recall having been here before for my master degree in political communications, but I have forgotten all the details.
I have seen that TOLKIEN was the title of the exhibit but I was pushing his name away because I did not want to be influenced. Can one transmedia creator or academic not get influenced by Tolkien?
Tolkien storyworld has been important for me but furthermore is way of world building and the sustainability of the universe. The legacy from this beautiful mind is huge and so now I get it why it is all over the place at the BNF. Never mind, I push his name away because I want to concentrate on my topic: transmedia communication for innovative organisations.
The BNF is so big that it is a global perimeter of modern urban architecture with specific cultural points of access for the citizens. A neighbourhood. Kids rehearsed their dancing, tourists march in lines, students eat meals sitting on the ground, near by boats on the Seine river, beautiful skies open over the old Paris. It is the 21st century.
Epic Tolkien at the entrances. I have my eyes captured as I finish to descend the very long stairs and move forward the security portals. My eyes talk to my neuronal system: Stop. Did you notice my birth date? The exhibit is going to close on my birthday so it is written with large letters on the beautiful poster, very large, black, red and some white, with the Tolkien language and signs. Colors of my work, language of my storyworld, doors of my new life, direction for my writings. I was just saying to my little professional self that fiction is always the best for making sense… But corporations, institutions, do not deal with fiction. Except the BNF, which is her role.
In my professional and creative world, Tolkien can be used, even for communication strategies or operations and even for corporate communication. So I do not have to research more, I already have all the clues, I must just write.
I found it interesting lately, that I wanted to extract myself from the transmedia thinking process I started in 2010 and progress towards design thinking and innovation. Why? Now why. Can’t I just read the signs, trust Tolkien, and continue what I created? Can the community, the mean part of it, interrupt my world to the point where I need to switch? Fortunately, I reconnect with deep knowledge of making sense with fiction and I accept to step out of the box where I can explore, not to say exploit, proximity fields of studies that are linked to transmedia as a discipline in the great domain of communication.
If only Marshal McLuhan, Joseph Campbell and Tolkien could have this conversation.
For my birthday, the closing of the Tolkien exhibit and immersive event in Paris, I must have published my PhD proposal right here! So, let’s work. I joined a PhD incubator with the approval of a lab in the field of Innovation that has a section for Information and Communication Sciences. 7 years after meeting with the Director of the lab. After 10 versions of my proposal have been around 6 or 7 labs in France. Years I discuss whether or not I should do a PhD. Please, ask me to come teach in your town. Make it an American town. Language is not a barrier, I can progress in English, and I am still improving my native French, but I speak the language of the human mind and the human heart, as you do.
And-Joy.
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Social Web and Transmedia Concepts Dialectics (2012)

One medium, several media, and no! McLuhan is not at all obsolete, it is quite the contrary! It is not too late for the so-called experts to revisit it (this is a practice in Canada). Communications (plural) is a recent discipline of the 20th century that has not been deepened and this should be done now. 

(Cet article existe en français)

Interpersonal communication.

The art of communicating between individuals … However, this applies to different scales online, « on the web », because this interaction may be private but online; or public and online; or public and very open with tags and its associated keywords that give the interaction a certain its power and direction, sometimes desired but sometimes unwanted. We can therefore be pleasantly surprised or disappointed, or we can use strategy to « web-social-network » with efficiency, and communicate our message. If the set of communications is consistent and can penetrate a universe that has a real story, online and in real life, to discover progressively while contributing according to our desire, then we arrive at a transmedia communication that has nothing to do with marketing and everything to do with the power of communication and the proper use of its multiple tools.

Online presence.

This dialectic formula seems more appropriate, with the phrase « online présence » there are all scales including interpersonal communication as well as marketing and public interactions, just being there « on the web » to be caught by any of us at any time, then abandoned, listed, commented and sometimes remixed.

The social web.

The formula that I started using two years ago (* 2011) still seems to be the most appropriate for my personal and professional opinion, regardless of academic research. By focusing on R&D and transdisciplinary, this formula takes into account the sociological aspects, semantics, semiotics, communications, media, technology, etc.

Online communication.

This expression seems to be the ideal formula for a classical point of view, but it reminds me of corporate communications and led to its square side. Online communication interaction can be a « push » when a company markets a product to consumers, or when a « ruling class » addresses a group in a paternalistic manner, or under the formulation of a BtoB campaign – business to business – it remains too professional and not very accessible to the general public.

Web and networks, a new « synchrony »

Yes, I use a lot of quotation marks! In the articles I am submitting to you readers, it helps to manage our language and mediate the online communication I am reaching out to you on the social web! With a target for online presence, and concern for self-expression and shared knowledge. This social and digital positioning is very much in line with current activism, and participatory democracy in its infancy. It spreads and restructures each time with entry points on online actions, which are used for experimentation in the “open culture”. Since the web is now more accessible to all, the practice of individuals is useful and applies to the entire population. we already know that my practice of « AR&D » , Applied Research and Development (?), is very useful to the new global economy. And here I use the term “international” instead of “global” on purpose and specifically to refer to international cooperation.

Synchrony, synchronicity

This term came to me with lively discussions with actors (comedians, « acteurs de théâtre ») in the vein of the practice of Stanislawsky which I enjoyed studying at Hunter College, City University of New York in 1986, with polish Professor Bogdan Trukan, who was amusingly speaking French while I was there to improve my English. The idea of synchronicity has pursued me until I read the work of Jean-François Vézina, Canadian psychologist and author, and this of course led me to read Jung. Vézina is approaching psychology with the artistic discipline of cinema, and this is a useful tip I have been using a lot! These two disciplines together, film and psychology, have served me extremely in my approach to digital communication. Imagine adding the discipline of music … I quickly found the term synchronicity with the web pioneers to finally have the pleasure of reading the last book by Daniel Goleman which fortunately makes it a little more formal for the discipline of emotional intelligence and social intelligence. I am interested in those two parallel and complementary disciplines: the practice of online social networks in terms of technology,

and that of the point of view of human communications,

creating two forms of synchronicity, one from computer programming and the other from human expression and perception.

Regarding the term perception, I stand strong with it because it is a term I got from the theory of communications which seems more appropriate than the term « reception » used by French researchers for the reception of artistic works by the public. Having also studied cultural mediation, I make a difference between perception and reception as I distinguish between the synchrony of computer codes and the synchrony of human thoughts expressed in an online conversation and social networks.

Do not be afraid of vocabulary!

The purpose of this dialectic is to have fun with words to defeat the fears about the practice of transdisciplinarity, an inescapable (unavoidable) practice. We did not take for granted the warnings from the great Edgar Morin… My approach is a reaction to the far too many bad practices, especially in France, for which we will never have enough time to explain and analyze. My analysis is based on very long-term observations, as in medical research, and practical experiments, such as in medical research laboratories. This is my « AR&D » in my Think&Do Tank. I talk about the pharmaceutical discipline on purpose because this topic will be developed and it is very much a current trendy topic in innovation. It includes the approach of transhumanism and the use of technological tools in biotech, and the development of certain (“de pointe”) economic sectors (this is written in 2011…).

To conclude with dialectics and « AR&D »…

Academic researchers are very separated from the business world, especially in France. People are teaching new disciplines with no materials and references, most of the time researchers have not been having a career or a professional role, and do not put their hands in the dirt (I have happily found some exceptions confirming this rule with its rarety). This addresses another societal issue. We knew this would happen but I have found that the formal and informal rules of academia make this obscure and poor, bringing poorly documented work and unverified knowledge to an unemployed population who do not know where to find labels of quality.

Analyzing bad practices is the only current solution in transmedia communication and the social web, to analyze and create methodologies and make recommendations. Analyzing one’s mistakes has always been the way of progress for human beings.

Labeling the quality is probably the next niche. Startuppers and politicians, on your marks!

My champions for this article: Edgar Morin – Brian Clark – Stuart Ewen

Dialectique des concepts transmedia et web social (2012)

Dans mes « TRANSMEDIA DIARIES » je livre détails personnels, anecdotes, ragots et avis très personnels, je déploie mes archives et ma mémoire visuelle et auditive travaillée grâce au médium cinéma en tant que praticienne.

(This post exists in English)

Un médium, des médias, et non !, McLuhan n’est pas du tout obsolète, bien au contraire ! Il n’est pas trop tard pour que les soi-disant experts se mettent à le revisiter (c’est d’ailleurs pratiquer au Canada. La communication est une discipline récente du 20ème siècle, qui n’a pas du tout été approfondie et c’est maintenant qu’il faut le faire. 

Communication interpersonnelle.

L’art de communiquer entre des individus… Or, cela s’applique à différentes échelles en ligne, « sur le web », car cette interaction peut-être privée mais en ligne, publique et en ligne, ou publique et sur des réseaux très ouverts avec « étiquettes », « tags », et ses mots clés associés qui donnent à l’interaction une certaine puissance et direction, parfois souhaitée mais parfois non désirée. On peut donc être agréablement surpris ou très déçu, ou tout simplement user de stratégie pour mettre l’efficience des réseaux et de la communication au service de notre message. Si l’ensemble est cohérent et permet de pénétrer un univers qui possède un vraie narration que les internautes, ainsi que les personnes de la notre vie réelle, découvrent au fur et à mesure tout en y contribuant en fonction de leur désir, alors on arrive à une communication transmédia qui n’a rien à voir avec le marketing et tout à voir avec le pouvoir de la communication et du bon usage de ses supports. 

La présence en ligne.

Cette formule dialectique me semble plus appropriée car dans l’expression « présence en ligne » il y a toutes les échelles, communication interpersonnelle incluse, mais aussi interactions publiques, simplement posées là, « sur le web », pour être alpaguées par n’importe qui et n’importe quand, puis laissées à l’abandon, ou reprises, voire commentées, et parfois remixées.

Le web social.

Cette formule que j’ai commencée à utiliser il y a deux ans, me semble toujours la plus appropriée, à mon sens personnel et professionnel, sans tenir compte des recherches académiques, mais en s’intéressant à la dimension R&D et la transdisciplinarité. Cette formule prend en compte l’aspect sociologique, sémantique, sémiotique, communicationnel, médiatique, technologique, etc.

Communication en ligne.

Cette expression semble être la formule idéale du point de vue classique, francophone et transposable. Or elle me fait penser à la communication d’entreprise, « corporate », pour son côté carré et dirigé. Communiquer en ligne peut être une interaction de « push » quand une entreprise pousse un produit vers les consommateurs, ou lorsqu’une classe dirigeante s’adresse à un groupe de façon paternaliste, ou encore dans le cadre de formulation de campagne BtoB, business to business, on reste donc dans un cadre professionnel et peu accessible au grand public. 

Le web et les réseaux, une nouvelle « synchronie ».

Et qu’on fasse la remarque de l’usage des guillemets me plait ! Car les guillemets ici dans les articles que je vous soumets, deviennent un outil de langage pour aider à la médiation de ma « communication en ligne », dans le « web social », avec une visée de « présence en ligne » et un soucis d’expression des savoirs partagés. Cette position sociale et numérique est très en phase avec un certain militantisme de la « culture ouverte », nouvelle démocratie participative encore balbutiante, qui s’évade et se restructure à chaque fois dans des actions ponctuelles en ligne, qui servent d’expérimentation à tout un chacun. Du coup, depuis que le web est accessible à tous, ou presque, des individus pratiquent une recherche appliquée fort utile à l’ensemble de la population, mais qui n’est pas encore reconnue par le milieu académique. Par contre nous savons déjà que cette pratique de R&DA, Recherche et Développement Appliqués, est fort utile à la nouvelle économie mondiale. Et ici j’emploie le terme mondial au lieu de global à bon escient.

Synchronie, synchronicité

Ce terme m’est venu tout simplement de discussions animées avec des acteurs, des comédiens, dans la veine de la pratique de Stanislavski que j’ai eu plaisir à étudier à Hunter College, City University of New York, en 1986, auprès du Professeur polonais d’art dramatique Bogdan Trukan, qui s’amusait à me parler français alors que j’étais là pour améliorer mon anglais. La méthode de Stanislavski est mentionnée dans le travail récent sur l’intelligence ce émotionnelle de Daniel Goleman.

L’idée de la synchronicité m’a poursuivie toute ma vie durant jusqu’au jour où j’ai lu le travail de Jean-François Vézina, psychologue et auteur canadien, qui m’a bien sur amenée à lire Jung . Comme Vézina, approcher la psychologie par le biais du cinéma fut une astuce qui m’a été bien utile ! Ces deux disciplines ensemble, cinéma et psychologie, m’ont extrêmement servies dans mon approche de la communication numérique. Imaginez y ajouter la discipline de la musique… J’ai vite retrouvé le terme synchronicité dans les échanges avec les pionniers du web, pour enfin avoir le plaisir de le lire dans le dernier livre de Daniel Goleman (Cultiver l’intelligence émotionnelle, Pocket, 2006, p 57), qui, heureusement rend un peu plus officiel les recherches en matières d’intelligence émotionnelle et intelligence relationnelle.

Intéressons-nous aux deux grandes disciplines parallèles et complémentaires :

la pratique des réseaux sociaux en ligne du point technologique,

et celle du point de vue de la communication humaine,

qui créent deux formes de synchronicité, l’une émanant des outils et de la programmation informatique, et l’autre émanant de l’expression et de la perception humaine.

Au sujet du terme « perception », j’y tiens fort car c’est un terme que je tiens de la théorie de la communication qui me semble plus approprié que le terme « réception » utilisé par des chercheurs français concernant la réception des œuvres par le public. Ayant aussi étudié la médiation culturelle, je fais une différence entre réception et perception, comme je fais la différence entre la synchronie des codes informatiques et la synchronie d’une pensée humaine exprimée dans une conversation en réseau social en ligne.

N’ayez pas peur des mots !

Un des objectifs de cette dialectique est de s’amuser avec les mots pour défaire les peurs face à la pratique de la transdisciplinarité, incontournable, que nous n’avons pas voulu préparer alors que le grand Edgar Morin nous avait pourtant bien prévenus ! Ma démarche est une réaction aux bien trop nombreuses mauvaises pratiques pour lesquelles nous n’aurons jamais assez pour les analyser et expliquer. Mon analyse se base sur l’observation à très long terme, comme dans la recherche scientifique médicale, et sur des expérimentations concrètes, comme dans les laboratoires de recherche médicale. C’est ma R&DA. Je parle de discipline biopharmaceutique à bon escient car c’est un sujet que je dois développer, qui est d’actualité, incluant l’approche du transhumanisme et l’usage des outils technologiques dans la « biotech » et le développement de certains secteurs économiques de pointes.

Pour conclure avec la dialectique et la R&DA.

J’insiste sur le fait que les chercheurs du monde académique sont fort séparés du monde professionnel, et donc de la transmission des savoir-faire (et c’est sans compte sur les savoir-être), spécialement en France, et que les enseignants de nouvelles matières sont souvent, voire la plupart du temps, des chercheurs ou experts qui n’ont jamais mis les mains dans le cambouis. Quelques exceptions, que j’ai agréablement constatées, me confirment cette règle par leur rareté (note). Cela pose un autre problème de société. On savait que cela allait arriver, mais j’ai pu constaté que les règles officielles et officieuses du monde académique rendent le tout obscure et médiocre, amenant des savoirs mal documentés et non vérifiés auprès d’une population au chômage qui ne sait où trouver des labels de qualité pour une économie multiculturelle et mouvante.

Identifier les mauvaises pratiques est la seule solution actuelle en communication numérique, en web social et en création transmédia, pour analyser et créer des méthodologies et faire des préconisations. Analyser ses erreurs a toujours été la méthode de progrès pour l’être humain.

La labelisation par la qualité est sans doute la prochaine niche. Startupers et politiciens, à vos marques !

Mes champions pour cet article : Edgar Morin – Brian Clark – Stuart Ewen