Ce qui est le plus important pour moi ce sont mes données. Certains diront « data ». certains mettront même un D majuscule : Data. Le matériel disparaît, l’immatériel prend le dessus. Je pensais que le plus important était mon ordinateur, la machine, « mais comment vivre sans mon ordi ? », et non; après en avoir perdu quelques uns, et oui, dont 2 Macbook Pro !, j’ai trouvé moyen de tout organiser dans le « cloud » et sur des disques externes.
J’ai organisé mon organisation.
Par exemple, la gestion de mes comptes et de leurs « log-in », ils sont si nombreux, et bien c’est organisé et accessible depuis n’importe quelle machine en cas de problème technique ! J’ai aussi accès à toutes mes idées stockées via l’application Evernote avec un éco-système de gestion des données propre à moi-même mais qui pourrait être utilisé par une autre personne si je ne pouvais plus le faire moi-même de façon à ne pas perdre des archives utiles pour les travaux de R&D ou pour des créations plus personnelles.
De plus, mes écris sont archivés et bénéficient d’une drôle de créativité générée par les outils web. De plus ma propre créativité est exacerbée par le web et par les applications que j’utilise quotidiennement. Par exemple avec Evernote (gestion de mes notes et carnets), Google Drive (archivages, commentaires, téléchargements) ou même You Tube (playlistes privées).
Scanner tous mes documents a été une nécessité car je devais pouvoir voyager légère, partout et à n’importe quel moment. Ces données doivent être accessibles, protégées, et doublement sauvegardées, si pas triplement sauvegardées en cas d’incident technique ou autre.
C’est la vie de nomade numérique, communément « digital nomad » qui m’a amenée à mettre en application des idées philosophiques et vivre mes valeurs, comme :
vouloir moins
rester léger en toute circonstance
savoir voir le savoir
compter sur les valeurs humaines, que je différencie de l’humanisme, devenu cliché pour moi
le progrès
le self-coaching
le bien commun et les « creative commons »
la qualité, par exemple la qualité de l’UX, des relations en ligne, de l’esthétique cosmétique, …
Remarquez, comme je suis à cheval sur l’usage des mots, c’est important pour se faire bien comprendre et pour se différencier de la norme, des contenus, de la masse de données en ligne (cf. la « longue traine » de Chris Anderson). Cette technique est un respect pout l’humain par rapport à la machine, aussi, dans le sens où le cerveau et notre comportement cognitif prend, dans tous les cas, le dessus sur les algorithmes.
C’est exactement là que la créativité du présent et du futur se place.
La créativité est présente dans les espaces libres entre les algorithmes, comme le « white space » de l’art, mais aussi de la pensée, là où l’électricité connecte les neurones, un infiniment petit et grand espace de création qui révèlent le soi, la vie et l’action sous l’emprise des émotions. Comme le disait Krishnamurti, toute vie est relation. C’est de cette relation, entre ces espaces créatifs que la forme prend. C’est aussi valable pour les relations dans la matière que dans les relations humaines, que dans les relations des neurones qui vont créer. Cette créativité que la norme pense liée aux loisirs créatifs, à l’art, mais qui oublie que c’est aussi la créativité dans tout, dans absolument tout.
Ajouter de la créativité dans tout est une expression créative et possible pour tous, il suffit d’appuyer sur le bouton « ouverture d’esprit » et de s’entraîner dans n’importe quelle discipline. La plasticité du cerveau s’occupe du reste. Dans la cuisine, le sport, le travail aussi. Tenir une boutique, une caisse, un rayon, et j’en connais un rayon. Gérer des data, mener une campagne marketing, gérer un portefeuille clients, manager un bureau, une assemblée générale, un dossier aux prud’homme…
7 années, « cette année », de recul : 2017, l’avenir en perspectives, au pluriel.
Lors du lancement du jeu des 7 familles transmédia en décembre 2010, ce fut le chaos de la créativité pro-active et le début d’une communauté de chercheurs et praticiens en design transmédia à travers le monde.
En effet, plusieurs zones géographiques ont été couvertes volontairement, et, grâce à l’aide du réalisateur transmédia canadien, pionnier, Pierre Côté, j’ai pu réaliser une expérimentation originale, amusante, utile, collaborative et généreuse. Merci à tous ceux qui ont bénévolement contribué, donné de leur temps et de leur savoir.
Quand on commence à surfer sur la vague de la co-création, sans cadre et de façon très ouverte, à la mode « Open Source » et dans un but d’innovation, soyons clairs : on en prend plein la gueule. Pourtant, les affres de l’expérimentation et de la création sont compensés par les bonheurs des relations fructueuses et des résultats intellectuels mis en valeur par les communautés qui communiquent entre elles.
Ce type de communication entre communautés durables ou éphémères, dispersées sur la toile, trans-culturelles, je les appelle les « Groupes Transients ». Ils sont la famille « Communautés » du jeu des 7 familles transmédia. Ce thème fera l’objet d’un article à part entière. Je souhaite faire référence au concept de « Return on Relationships » – @R_onR, qui, petit à petit, fait son chemin vers le ROI – Return On Investment.
Tous les concepts que j’ai appris à observer depuis la crise mondiale de 2008, dans la trans-disciplinarité, se conjuguent, pour atteindre un objectif commun sans le savoir au départ. Cet objectif, c’est ce que j’appelle la « Slow Revolution ».
Aujourd’hui, en 2017, on parle de transition numérique, de conduite du changement, de l’innovation ouverte, … C’est un tout, un éco-système, transient aussi, volubile, qui s’adapte à l’actualité, mais qui ne cesse de progresser vers cette nouvelle civilisation dont parlait Edgar Morin, servie par l’intelligence collective, dont parlait Pierre Levy, qui elle est disparate en fonction des rôles professionnels que chacun prend et va prendre :
industries et secteurs professionnels,
cultures et géolocalisation,
rôles socio-culturels et leur communication interpersonnelle.
Gif by Isabel Chiara 2017
En 2010, en résidence d’artiste, je savais pertinemment ce que je faisais, et donc je savais que je ne connaitrais jamais tous les résultats, que je lançais un caillou dans l’eau en espérant me nourrir des ondes. Je faisais don au bien commun (les Commons) d’une partie de mes travaux pour contribuer à la révolution lente qui avait déjà commencée. Pour moi le peak était le rapport Stiglitz – @JosephEStiglitz, prix Nobel d’économie, rapport remis à Sarkozy, en 2009 présentant notamment les travaux sur l’indice de bonheur, donc la prise en compte de paramètres originaux et humanistes, en phase avec les pratiques qui allaient venir dans les organisations et chez chacun des humains cultivés et en recherche.
Sachant qu’Edgar Morin, inventeur de la pensée complexe et maître de la trans-disciplinarité, que j’ai eu le plaisir de rencontré, avait été convié à donné son avis au gouvernement, je me sentais à l’aise avec l’idée de ne plus être dans un positionnement politique typiquement français, droite ou gauche, mais de rester non seulement au centre, mais sans ou ne plus appartenir à un parti, tant que la conscience collective n’avait pas progressé sur le changement de civilisation (idée de Morin, reprise par Sarkozy).
L’heure est venue. N’est ce pas ?
De dizaines d’années en dizaines d’années, on finit quand même par se rendre compte des choses. Pendant ce temps là, on a mal éduqué les générations présentes et à venir. Alors le paquet doit être mis sur l’éducation et tous les apprentissages. On le sait depuis l’antiquité. Je suis heureuse, chaque semaine, de voir que des indépendants, des créatifs, des experts, changent le monde de l’éducation, y compris en France. De même, je suis heureuse de voir que les idées et pratiques innovantes sont maintenant dans les entreprises et les organisations (cf. l’entreprise dite libérée). Le changement s’est immiscé partout de façon subtile, grâce à l’acharnement de certains d’entre nous. Ne lâchons pas. Le temps arrive. Bien sûr, je le subis aussi chaque semaine, il manque le Savoir et la mise en pratique dans 80% des cas, mais les petits 20% dont nous faisons partie suffisent à nous recadrer quand on doit se remettre au travail. Ne lâchons rien.
Dans une pratique indépendante de recherche et de développement, on subit les trahisons et le manque de loyauté en tout genre, c’est un classique dans le monde des affaires, mais aussi dans les industries créatives. Encore plus en France qui est la nation de la protection du droit d’auteur ! Alors, quand on jongle avec des licences appelées Creative Commons ou même Copyleft, on devient à la fois une pionnière et un mouton à 5 pattes, donc l’artiste qu’il faut abattre pour les industriels. Je me suis battue contre des mastodontes, pas des moindres puisque Orange avait déposé le mot transmédia à l’INPI, entre autres termes usuels du vocabulaire français. Battue aussi pour maintenir le niveau intellectuel pour faire face à des mauvaises pratiques professionnelles, voire douteuses, tant par les privés (petites agences, freelances), que dans le secteur public (agences de l’état, organisations subventionnées). Je vois d’ailleurs l’argent des contribuables toujours aussi mal réinvesti, surtout dans le domaine des média et de l’innovation numérique. Ah, tiens, pendant que j’y suis, ayant fait partie des startups de la fameuse French Tech, je peux témoigner que c’est beaucoup de paroles et peu de concret, que ce sont les créatifs indépendants, autonomes et non subventionnés,qui servent bien les intérêts des politiques et pas l’inverse.
A quoi me sert la « French Tech » pour l’art du message, du récit, et de la co-création ? (à rien).
Aujourd’hui, l’aspect socio-culturel que j’ai toujours prôné est repris dans les industries créatives. Les industriels et marketers eux se rabattent, comme prévu, sur la réalité virtuelle : VR, nouvel eldorado. Tant mieux. D’une part les vrais transmédiateursvont pouvoir exercer, et on a commencé, d’autre part, il faut bien se coller au nouveau paradigme de la réalité virtuelle.
Tout un nouveau pan de l’art du message, du récit, de la création, doit être revu pour tous les métiers de la communication, au sens large. Encore plus pour les outils et dispositifs qui émergents. On va pouvoir enfin bénéficier de notre lente révolution pour travailler avec les « groupes transients« , en « open source » (et donc avec une certaine mise en application de notre philosophie et de la « culture ouverte« ), dans un univers narratif étendu, où les « contenus générés par utilisateurs » ne sont pas que l’apanage des agences de publicités, qui de toute façon vont finir par disparaître… Dans 10 ans, les créatifs seront à l’intérieur des entreprises et organisations, les designers transmédia seront des transmédiateurs au bénéfice des équipes agiles, ce qui sera moins couteux et plus efficace. Y compris pour tout ce qui sera le « brand content », la culture de marque, la communication interne et externe, en BtoB et en BtoC. On a déjà commencé… L’intelligence collective prend le dessus. Le manque de savoir faire en bonnes et meilleures pratiques va se ressentir encore plus. Vient le temps des consultants experts, qui ont vraiment une expertise et pas seulement de l’audace et des doigts pour les claviers.
Qualité, polyvalence, éthique.
Grâce à la pertinence de certains de mes choix éthiques, les parasites sont partis d’eux mêmes, comme à chaque fois. Mais ce n’est pas sans douleur. J’ai constaté aussi que mes idées sur le concept transmédia avaient délibérément influencé des praticiens et chercheurs, en France et à l’étranger, jusqu’à Hollywood et Bolywood, auprès des doctorants, et que certaines idées avaient été appliquées. Bien sur il manque les mentions, références et citations pour la plupart du temps. Parfois même, le regard de ceux qui m’ont abusée tombe devant moi quand je les regarde en face. Mais j’ai gardé le bon relationnel avec les alter égo, ceux qui sont dans la même mouvance, transparence et loyauté. Comme par hasard, je constate que ceux-ci sont les plus doués aussi. Je retrouve ainsi toute la pertinence des choix et des crédo de 2011 quand je proposais des concepts bien au delà de la production de contenus ou des plateformes interactives pour ces contenus. Quand j’annonçais le retour de la « qualité », je parlais d’un label de qualité, qui reste à créer, et non des valeurs, qui sont deux choses différentes. L’avenir ira dans le sens du besoin de qualité. Quand je parlais du retour de la polyvalence, je parlais des talents dans le sens des ressources humaines, ce qui n’exclut en rien le besoin d’expertise, mais je mets ainsi en valeur les atouts des personnes d’expérience, douées, qui travaillent à se former. La polyvalence est d’ailleurs devenu un pré-requis, surtout quand vous lisez les profils de postes sur les sites de recherches d’emploi !
Qualité, polyvalence, éthique, seront les piliers qui vont permettre de codifier des pratiques professionnelles créatives du monde qui vient déjà, où l’on va différencier la collaboration de la coopération, de la co-création, tâche difficile que les 7 familles transmédia ont commencée en 2010.
Le concept transmédia tend à être une discipline communicationnelle et socio-culturelle, une pratique narrative créative, prenant en compte l’interaction et la participation du public par lesquelles le récit multidimensionnel se propage, se transforme et se transpose sur tous supports médiatiques complémentaires, numériques ou pas.
A cette pratique innovante et collaborative, peuvent s’ajouter toutes pratiques artistiques, des mécaniques de jeu, du web social et des évènements en temps réel.
Une création transmédia – ou une campagne de communication transmédia – compose un univers narratif : le « Storyworld » de notre jeu des 7 familles transmédia. La famille Storyworld tire le meilleur de chaque médium utilisé, donc de tous les média, y compris analogiques.
Les Mediaforms, formes médiatiques, demeurent des supports de diffusion et dissémination. Le récit est trans-porté et trans-formé par son audience qui peut devenir pro-active.
Le concept transmédia se base sur la combinaison de liens tissés dans le récit associé à une communauté. La culture participative prend possession de l’histoire, du récit, de l’œuvre.
La narration transmédia existe lorsque certaines conditions sont remplies et ce puis l’antiquité. Ce qui rend le concept nouveau à nos yeux du 21ème siècle (2011) ce sont les outils numériques, les vitesses de dissémination et les modes communicationnels émergents.
En 2010, j’ai créé la page Wikipédia du terme transmédia en français à l’occasion d’une expérimentation transmédiatique en résidence d’artiste. J’ai alors proposé plusieurs définitions en anglais dans le but d’amorcer une discussion globale et ouverte :
Transmedia involves a creative community and happens when STORYTELLING and EXPERIENCE come together in a creation designed for multiple devices, formats and platforms.
It is a concept, an adjective, a complex notion that is understood viscerally by each individual within a community of associated professionals and practitioners.
A project can be defined as taking a transmedia approach when both STORYTELLING and EXPERIENCE are interwoven. Transmedia properties are those which tell different parts of the story across multiple devices on multiple « mediaforms ». A true transmedia experience would enlist the participation of a community.
Au fur et à mesure de ma recherche pratique et indépendante, avec beaucoup de rencontres professionnelles dans plusieurs pays et notamment nos Meetup ouverts à tous (de 2010 à 2015), je proposais le sens du concept à partir de 3 notions principales qui s’entremêlent pour réaliser une expérience transmédia :
les campagnes en réseaux sociaux, le fameux “social media marketing”,
le récit transmédiatique, le fameux “transmedia storytelling”,
et la production et création multi-formats, appelées en 2011 multiplatforms, ce que j’appelle les Mediaforms.
Notre postulat : transformer, transcender, hacker
Malgré mon postulat et les efforts soutenus dans la culture et l’innovation numérique pendant plus de 5 ans, et ce sur le plan international, les internautes, et les francophones en particulier, confondent le sujet de la création et communication transmédia avec d’autres sujets connexes tels que :
la production multiplateforme,
le contenu augmenté, et donc aussi la réalité virtuelle,
la franchise dans le secteur du divertissement,
les jeux vidéo,
les parcours animés,
l’expérience utilisateur,
le web social et les communautés, notamment il y a confusion entre curation, et création et management de communautés
le marketing et le « branded content »,
le web-documentaire, le documentaire interactif.
Une hésitation se fait toujours sentir à propos de l’usage du terme. Notamment en ce qui concerne la façon dont l’utilisateur passe de contenu en contenu (de données en données) sans faire attention au fond du message qui influe son action, ni à ses gestes avec un outil numérique ou sans. Et c’est sans compter le flou engendré par la partie historique et drôle qui met en scène les acteurs de l’innovation industrielle, de la recherche, et les opportunistes capteurs de budgets, mais çà c’est une autre histoire qui sera traduite dans ce blog plus tard.
Il est encore possible d’entendre et lire des blogueurs, des prestataires de service en herbe ou expérimentés, séparer avec assurance l’idée de crossmédia du terme transmédia, et de se positionner très fort sur un axe commercial autour du concept flou dont personne ne détient les réelles valeurs académiques, historiques ou professionnelles. Alors, comme habitude et mimétisme, ils citent Henry Jenkins, comme si ce sujet ne repose que sur une personne, un seul chemin de travail.
S’il vous est important de vérifier les travaux sur le concept transmédia, référez-vous à la thèse de CHRISTY DENA et reportez-vous à TRANSMEDIA RESOURCE KIT, du Canada, en plus des évidentes pages WIKIPEDIA dont nous avons pu garder vivante la version française grâce à nos actions en 2011. JULIE STRATTON est une des toutes premières à avoir travaillé sur ce sujet en créant Transmediaresources.com, et SCOTT WALKER le premier à recenser les évènements sur le sujet, la formation de groupes de réflexion, et avoir proposé un fil de ressources documentaires. Il est également un des pionniers sur le thème de la narration, qui donc définit le concept transmédia avec la notion de SHARED STORYWORLD. D’autres pionniers méritent d’être cités.
Grâce à notre confrère STEPHEN DINEHART nous avons pu obtenir une référence afin d’éviter qu’une seule définition, un seul nom, voire une date, ne soit utilisée dans les blogs francophones. Il s’agit du livre de MARSHA KINDER – Playing with Power in Movies, Television, and Video Games, 1991 University of California Press. Cette communication a été partagée sur les réseaux et reprises par des agences et blogueurs mais sans mention de leur source. Petit à petit la définition qui s’est propagée en français est restée basée sur peu de chose et invite les internautes francophones à une vision réduite du concept (à ce jour). Ce pourquoi nous agissons en élargissant notre réflexion et en mettant à profit nos années d’expérience et notre réseau de praticiens.
Un nombre, qui allait en grandissant, d’entreprises a tenté l’aventure du concept transmédia en le positionnant en tant que genre ou action de marketing, ce qu’il n’est pas seulement. Je le positionne en tant que discipline en faisant référence à la TRANSDISCIPLINARITE, qui, comme son nom l’indique, à un besoin de compétences multiples associées et combinées pour la création et le communication transmédiatique.
Ce concept demande une telle ouverture d’esprit, qu’il faut y aller avec ses tripes.
Le jeu des 7 familles transmédia, 2010 Karine Halpern
Nos archives nourrissent nos réflexions que nous partageons via des réseaux sociaux depuis 2010. Beaucoup ont été reprises, souvent sans mention ou citation des sources. Il m’a été donné de surveiller comment les praticiens et les entrepreneurs allaient prendre possession puis lâcher ce concept. J’ai donc créé ma méthode d’accompagnement au projet transmédia qui se fonde sur la maïeutique et introduit la notion de groupes « transients ».
Nous, au sein de l’association Transmedia Ready*, restons fidèles aux pionniers loyaux et faisons le plaidoyer pour le concept transmédia en tant que discipline socio-culturelle et artistique, en tant que pratique communicationnelle, avec un point de vue anthropologique, voire philosophique, dans le respect des travaux de qualité. Nous avons une vision post révolution numérique et prônons une éthique des pratiques numériques.
Pour valider nos idées, j’ai rencontré personnellement les praticiens, experts et chercheurs, pour les interroger et vérifier nos réflexions. Mon travail se base aussi sur une carrière de plus de 25 ans ans dans la culture et la communication, la coopération internationale et la production de contenu artistique ou de commande.
Du point de vue de la terminologie, la langue choisie pour exprimer le concept étant très importante dans le résultat de sens, je mets parfois deux versions en parallèle quand c’est à propos (français et anglais).
En français, nous ne pouvons pas dire « LE Transmédia », encore moins l’écrire avec un T majuscule : il ne s’agit pas d’un nom propre mais d’un adjectif.
Merci à @EmmanuelBethoux (Twitter), professeur documentaliste, ingénieur pédagogique et transmédiateur, pour sa recherche et son intégrité. Le terme s’accorde donc avec un nom et si vous appliquez cette règle linguistique vous avez alors plus de facilité à comprendre et vous approprier le concept. Le terme ne peut donc pas prétendre à une discipline qui serait ”Le Transmédia” nous dirions donc : la narration transmédia, la communication transmédia, la production, la pratique, l’œuvre, un dispositif ou une expérience transmédia, ou encore : transmédiatique.
Un concept peut donné lieu à une discipline qui elle donne lieu à des pratiques puis des méthodologies.
Pour identifier une bonne pratique il faut déjà repérer les mauvaises pratiques, spécialement autour d’une discipline nouvelle, souvent mal analysée. Dans la discipline que nous revendiquons, se confondent les genres et les prismes et c’est à partir de ces observations que nous avons identifié une série de catégories listées dès 2012 qui se vérifient au fur et à mesure des avancées technologiques et des usages.
Un univers narratif, donc un récit multidimensionnel, est suffisamment large pour être relié avec d’autres récits complémentaires (side-stories). Notre confrère ULRICH FISCHER parle justement de « récit combinatoire ». Cet univers narratif transmédia peut être abordé par plusieurs points d’entrée distincts et indépendants les uns des autres, donc les éléments narratifs qui constituent une œuvre ou une campagne de communication transmédia peuvent être explorés indépendamment les uns des autres par le public. L’interaction, le partage, est une condition, peu importe le niveau de cette interaction : passif, actif, ré-actif, pro-actif, rétro-actif.
Une plateforme fait référence à un site Internet de diffusion de contenu(s), cela ne donne pas le degré d’interaction possible pour le public. Un MEDIUM est un canal de communication dirigé vers un récepteur depuis son émetteur, donc aussi un support de diffusion. Il n’y a pas d’obligation pour ce canal d’être connecté à l’Internet. Le médium existe de façon analogique. Le travail de MARSHALL McLUHAN n’est pas du tout obsolète, au contraire ! Quand il invite à penser au médium en tant que message, c’est toute une leçon de bonne pratique qui reste encore à explorée.
Cette redéfinition est rendue complexe du fait de la nécessité de symbiose entre des disciplines artistiques et professionnelles qui se coordonnent dans la pratique transmédiatique.
Il convient de non seulement re-contextualiser, mais de prévoir des ponts entre les spécialités de chacun des praticiens, des co-créateurs, avec leurs compétences qui tiennent compte du vocabulaire, des usages et des outils, tout en identifiant les bonnes pratiques dans un contexte trans-culturel. Il n’y a pas de règles dans la création transmédia, chacun est libre de créer, coopérer, ou non.
Dans le cadre de notre démarche chacun est invité à réfléchir par lui-même à la définition en favorisant les possibilités intellectuelles et créatives.
Ci-dessous, un travail sur la problématique de la définition en 2012, effectué pendant mon cours pour le « Master Transmédia” de Sciences Po, IEP de Grenoble. Vous pouvez observer comment chacun définit et orthographie le terme, ce qui donne une indication concernant l’appropriation du concept.
Henry Jenkins, in Convergence Culture, 2006 :
“Transmedia storytelling represents a process where integral elements of a fiction get dispersed systematically across multiple delivery channels for the purpose of creating a unified and coordinated entertainment experience. Ideally, each medium makes its own unique contribution to the unfolding of the story.”
“… transmedia storytelling as storytelling across multiple forms of media with each element making distinctive contributions to a fan’s understanding of the story world.”
Révisé :
« A transmedia story unfolds across multiple media platforms with each new text making a distinctive and valuable contribution to the whole. In the ideal form of transmedia storytelling, each medium does what it does best »
Traduction de Karine Halpern, origine Owni.fr 2010 :
Un récit transmédia se déploie avec chaque élément narratif contribuant distinctement à l’ensemble du récit à travers de multiples supports médiatiques. Dans sa forme idéale, la narration transmédia permet à chaque support de faire ce qu’il sait faire de mieux.
Jeff Gomez, Starlight Runner Entertainment, USA :
“The art of conveying messages, themes or storylines to mass audiences through the artful and well planned use of multiple media-platforms.”
Traduction et note Karine Halpern :
“L’art de communiquer des messages, thèmes et récits narratifs à un public de masse, grâce à une stratégie artistique qui utilise la multiplicité des supports de diffusion.”
Jeff Gomez nous invite à la notion de récit narratif multidimensionnel – “Multi-Dimensional Storytelling” – et de changement de Paradigme. En 2010 l’agence J. Walter Thompson publia une définition sans mentionner sa source dans “100 Things to Watch in 2011″, Voyez par vous-mêmes :
“The art of communicating messages, themes and story lines to mass audiences through strategically planned use of multiple Transmedia platforms”.
Avec Gomez nous sommes dans la catégorie “franchise”, ce qu’il a utilisé comme concept pour influer sur la Producers Guild of America pour faire admettre le terme « transmedia » avec le métier de “Transmedia Producer”. Cette action déclenché une polémique sur la définition (Filmmaker Magazine, USA, 2010). Depuis, les choses ont changé, cela peut faire l’objet d’un article dédié.
Alison Norrington, auteure et consultante, Storycentral, UK :
“Transmedia storytelling is the successful organic flow of narrative over a host of platforms, each one excelling at what it does best… the complex approach to telling a story over multiple platforms (both on and offline)… There are a host of elements to consider that reach far beyond traditional, linear storytelling.”
Tweet de @SimonPulman, avocat, USA :
“It is a generally accepted principle that collaboration and cooperation are critical elements when taking a transmedia approach to content creation and IP development.”
Morgan Bouchet, Orange, France :
“A la différence du Cross-media qui décline un contenu principal sur des médias complémentaires, le transmedia articule un univers narratif original sur différents médias. Cet univers est porté par différents supports qui apportent, grâce à leur spécificité d’usage et leur capacité technologique, un regard nouveau et complémentaire sur l’univers et l’histoire.”
Claire et Manon, étudiantes, France :
“Le Transmédia est une forme de narration qui inclut l’utilisation de plusieurs supports médiatiques de manière complémentaire, afin de développer un univers narratif. Il est basé sur la participation de l’utilisateur, et la naissance d’une communauté autour de l’univers. Qu’en pensez vous ?”
Scott Walker, Shared Storyworlds, auteur, curateur, USA :
“In general, I view transmedia as the telling of a story (or a set of stories in a shared world) across multiple platforms and mediums. However, we are still far from agreement over both the term and its definition.”
“The practice of transmedia predates the term by decades or even centuries. In many ways, we’re still experimenting with it, working our way towards both a vocabulary and a refined set of practices. And it’s important to understand that transmedia isn’t limited to science fiction/fantasy or even entertainment. Transmedia can be applied to documentary filmmaking, education, politics, non-profit, etc. We truly are just beginning to understand its full possibilities and promises ».
_*Transmedia Ready became incorporated in 2017 as a small corporation and Transmedia Alliance is a non for profit registered in France. You can find the Alliance on LinkedIn.
Transmedia Ready was in NYC for the first session of the FRENCH AMERICAN DIGITAL LAB. The programme has many partners including Business France and the New Media Center in New York, and is conducted by the Cultural Services of the French embassy.
The theme is #Storytelling, meaning for us « immersive storytelling » to refer to the work developed these latest years by practitioners in the fiels of media, culture and the arts, with the digital tools of the 21st century.
What we are trying to do since 2010:
inspire creative ways of making sense
communicate with quality design and the arts
foster the participatory and digital culture
work in a cross cultural ecosystem
This takes place in many ways (events, workshops, trainings, masterclasses, coaching and social media campaigns) but our core asset is the methodology we have developped over the years embodied in the artefact of the 7 Transmedia Families, a card deck and real life game, together with our directory of experts and talent around the world. This is a design thinking tool for innovation in communication and transmedia design.
In the era of a never-ending internet expansion, there are almost no boundaries to access culture and the cultural heritage. Yet, museums are one of the very few places where the time often seems not to have accelerated. Websites, audioguide, visioguides, mobile games do already exist in an increasing number of organisations, but some of the most remarkable characteristics of the internet age rarely prevail, among which its worldwide real-time and social interconnectivity.
Based on a unique experience in the field of transmedia and serious gaming, Transmedia Ready proposes a revolutionary approach to cultural mediation through a worldwide scalable concept of transmedia strategies that links artworks, curators and visitors from different museums in a common modular gaming platform. This is possible by working with our Directory of talent and experts. Based on this holistic approach, we foster and facilitate a cultural bridges. Transmedia Ready has developped a workshop format to optimize the assets of a creative project, or a communication campaign, based on an innovative methodology. Storytelling is at the very heart of our concept and is one of the key element that enable to link the different versions of a transmedia experience. But not only…
For a new beginning this is also a new post for the blogs, as well as a new way to blog and keep the #transmedia #Fairies and #Alchimists aware of my back story. Let’s list some news in a #FastThinking way for the #SlowRev I care for since a decade. Today is the Harvest moon and a Supermoon with effects on « endings » and « beginnings » of our personal stories.
Some professionals from the web industry will tell you that you need to separate the topics, write short articles, use numbers and lists, a strong image, among other common advices that are supposed to influence SEO. I was myself advising to separate the « personal » (#perso) from the professional (#pro) on social networks and blogs. No. Change happens here too.
In my case I have been stuck in writing for sometimes (maybe 2 years) because I could not be sure of blogging publicly about my « transmedia diaries« , some personal side stories in the transmedia hoods, backstage stories of my R&D with #Transmedia Ready (a non profit, at this point, based in France, a Think & Do Tank since 2010). So called « experts » would say that the personal stories should be kept aside. That is very paradoxal with the blogging discipline of writing. Blogging is based of self expression. So let’s go back to the fundamentals and blog on personal stuff. And to be even more transmedia ready, trans-disciplinary, and disruptive, let’s mix the personal and the professional. That would be the right editorial line up for me and a way to explore its limits. Really, when I created the game of the « 7 Transmedia Families » (link), I was totally in that « mix ». Later, I created the « Transmedia Mix » (link), but that one is another side story…
I’m not a real geek.
When my new web site was being built on the Go Daddy server it was handle by a French geek whom was supposed to be a WordPress expert. The idea was to use an open source tool and create a sustainable blogging parteform for Transmedia Ready, where we could use both French and English without switching the whole site from either one language. Hououou! Too complicated! Not in the rules of the geek man and not in the rules of the web agency either. After spending 800 Euros, I had to kick the man out of my storyworld because he was making things worse, without guilt. After that I had a series of commercial issues with Go Daddy, related to their marketing strategy that have direct bad effects. A mess, a nightmare, had closed by a « giving it all up » final option. Lately, in the location I was exploring for my new digital and real life, #SophiaAntipolis, in the South of France, I met the right #WordPress experts and slowly rebuild some confidence in the technology, the CMS, the servers, and the geeks.
It does influence our #Creativity to actually manage the #Digital parts. Now, about the words, the terms… How much freedom do we really have in the connected universe, the « WEB 5.0 »?
Around year 2007 I was told that I had too many values. What? How can someone have to many values? That is when I started to leave the political movement I was involved with, and join what I call the « friendly hacking » movement. I also gained in confidence as I found myself to be the oldest in every groups I was visiting or being part of. I had to take responsibility for my age, my « too many » values, my lack of knowledge in coding and my vision: my personal storyworld.
Now my tags are:
#FastThinking . My brain and I live together in good terms most of the time but in this relationship there is no place for many individuals, therefore I train myself to rethink, not-think, re-phrase, slow down, etc. Since one of the element I use in my methodology for coaching creative projects and people is #Maieutics, I apply it to my self too. If I am too fast in my thinking, I ask myself about the present moment and recall the reasons why I am here. I do not speak if I am surrounded with people whom do not know my storyworld, I prefer to shut up and progress in a subtil way. Fast thinkers come my way in synchronicity, in real life and on the social networks, we find each other, we merge, we converge, we co-create, that is what I had planned on Twitter with the hashtag #HumanConvergence (that was in 2011). That is part of the New Renaissance, a global movement that takes us to the present and the future in a Slow Revolution that is not only necessary but that makes it possible to actually rebuild the societies. Part of this movement is the new alternative social and political mouvements and organisations. This creates what I called « Transient groups ».
We already know that #art if the core expression of #politics.
– « But you cannot use the term transient, it does not exist!« .
Smile. Everything I cannot do because it is not part of the common vocabulary, common online behaviour, common work habits, common relationships maintenance, I decided I will do it even more.
#SlowRev is about the slow revolution related to the « New Renaissance » mouvement that is happening in the world since 2007, maybe from before. I take 2007 for the side story when President Sarkozy asked Nobel Price in Economics, Joseph Stiglitz, to spread is work and ideas on a new way to measure the progress of the societies. I worked on a digital programme just about that topic and that transformed my life, both « perso and pro » life. The New Renaissance mouvement is fundamentally socio-cultural, it incarnates with the digital art, but more interestingly with the « Participatory Culture », which may be the same thing then what is called « Open Culture »? I believe that the new form of art now is the « Participatory Art ». That is why I want to create in the #Web5.0 and manage my own #Glossary.
The « Present Shock » reality is here. I refer to the book by Douglas Rushkoff, whom handed his book to me in the bloggers’ room in Austin, Texas, when I was attended the South by South West Festival in 2013. We met in synchronicity and I only thank him now, because, time does not count in the New Renaissance, only counts sustainability and progress.
The « French-American Digital Lab // Connecting Cultures » is a creative lab and an economic development program for startups and content creators of the cultural sector. The 2015 inaugural theme is narration, aka storytelling, transmedia, digital media, games, journalism & publishing. En français – Presse en ligne : Usine Digitale – Maddyness
This post is in the « Transmedia Diaries » category of my writing, really, I cannot totally divide the professional from the personal, the two are intertwined for too long and what happened in 2015 was pretty intense, on both sides. Let’s share some aspects of it.
The #ParisAttack happened just after I have arrived on 84th street, Manhattan, New York City, where I lived when I was in my twenties studying Film and Media at CUNY. 25 years later, going back to a beloved place and beloved people, I’m getting not only so much compassion from the New Yorkers about the emergency state in France (let’s be clear, call it « war »), but I also get attention of my peers with the participation of Transmedia Ready to the 1st « French American Digital Lab // Connecting Cultures »(*) organised by the Cultural Services of the French Embassy in the USA. We are among the 10 French startups of the lab, > here is the press release.
#Gratitude to all speakers and organisers! It was intense, rich, useful, and it does leave a good track of progress. The main target was the #Museums, but I did so much more than experiencing my transmedia concept to the world of culture. It’s a long « yellow bricks road » to arrive in Manhattan bridging NYC and my other home town on the French Riviera. A teenager dream being realised with my heart and the « Network of Networks ». All came into place, in one year. To celebrate 2015 and close the 1st half of a century of my personal life, here is a small pix album > LINK.
But what else in the Transmedia Ready Renaissance?
After processing several proofs of concept for the « 7 Transmedia Families » coaching tool and card game (the prototype is on PINTEREST), I took the non profit organisation Transmedia Ready to a new level and beginning. Moving to the South of France, putting in place new partnerships, starting concrete projects to implement my methodology, reaching the scope of the universe I was planning, including praxis and research, opening to new talent, fairies and alchimists. Sophia Antipolis, in Antibes, France, is a tiny « Silicon Valley » where we can have it all in terms of technology, research, cross culture and creativity. We work in English, we are 20mn away from Nice international airport, it is 15mn away from Cannes (by the way, another home town of mine…). Every day we work and skype in between the Med sea and the Alps.
I found out that being a pioneer is hard and painful. I had many losses, besides some successes. What cannot be accomplished because of the lack of understanding, coherence, trust and finance, needs time to get everyone prepared for the move, the change, the synchronicity. The move has come. It is smooth. People do get transmedia ready, slowly, and parasites disappear, vampires get tired and toxic practices and people get discovered. Transmedia is socio-cultural, therefore there is a political bond to it, it is related to the Participatory Culture. Therefore it can only succeed in trans-parency! Transmedia understanding is related to what the societies are going through in terms of changes. It is not entertainment, or gaming, or marketing, or technology, it is all of the above, BUT more. It is a communicational mode and behaviour. It is a phenomenon, as mentor and transmedia alchimist Brian Clark would put it. (You can support the Brian Clark Fund >http://www.filmlinc.org/support-us/brian-clark-fund/)
I have a pretty political viewpoint for co-creation. Therefore I have targeted pretty large communities and tough topics. The more difficulties, the more you need the peers. The bigger the budget, the better is the work to convince the stake holders. It works like in the business of films, which is where I was trained. Please understand that some details cannot be shared here for strategic reasons, but here are some clues.
After 5 years of advocacy for transmedia as a transdisciplinary art form, we can now get into the motion of transmedia practice that is more socio-cultural, community focused, carrying out integrity and transparency, less critiqued, maybe. In order to accomplish a transmedia campaign or creation, one needs the other one, one cannot be a transmedia creator on his own, it can only work if talent is associated to talent. Because you need to be in a « transient group » in order to reach a 21st century audience… (More of this thinking is elaborated in the coming guidelines for the « 7 Transmedia Families », join our group here > Facebook.com/groups/TransmediaReady02.
« Woodstock 5.0 » is a project based on a documentary film I made for the 25th anniversary of the Woodstock Music and Art Fair, in 1994 (#Love4Peace). The term « 5.0 » (five dot zero) is conceptualized from a vision and understanding of what could be the « Web 5.0 », including « data storytelling » and « transmedia design » with transmedia fairy Mylène Leitzelman. In order to experiment this new form of global and eco-communication, I play the real life game of the « 7 Transmedia Families » with talent from a « Directory » I created, and I use the « Network Of Networks » to bring together the energy that needs to be in place for bigger projects. My role is the one of the facilitator, the conductor, the producer, and creative director, all of these in one « character », a « role » (or a « card »…). We enhance the talent of the creative partners that will make it happen, it works like in a « Family ».
During the « Digital Lab » I was able to meet with the United Nations, thank you to the French Embassy. I had a great experience with the UN in the past and did work with organisations such as the OECD, the European Commission and other governmental agencies and ministries. That experience gave me the strength to envision the potential of an international campaign that would serve the interest of the civil society, in relation with the Media and the Policy Makers. In 2015, the geopolitics made me step forward… #Love4Peace is the global tag. #Progress is my personal tag.
The « Digital Lab » gave me opportunities to meet with organisations I can partner with. Welcome @foossa_com, @NYMediaCenter, @FracturedAtlas, the MET Media Lab with @macascos & @sree, @MartinRogard at Dailymotion, @franceinnyc, @AprilArrg, @datvized and @Caitlin_Burns, and all the beautiful cultural startups of the Digital Lab LINK. But on the personal level, it gave me the opportunity to manifest the assets I had gather over the years between New York, Paris, Brussels, Cannes and now Sophia Antipolis. It was – it is – making sense! Poking peer @Wuxia for the philosophy of making sense with transmedia storytelling.
When something is making sense you can actually feel it with your guts, it is what I call the « feel-effect ». It works with creation and with business, and works well in storytelling for all kind of communication. Poking peer Michael Margolis @GetStoried. It is the synchronistic integration of so much preparation. Now comes the time, now is the need, now are the societies ready and connected. We have seen the potential with bad, and some good, examples. I let you picture the events we have been going through, thanks to social media for the good and the bad, we learn. Not to mention the personal events for each of us, we grow. We are all humans, even with chips, wi-fi, devices and bots. Even with Jedi costumes.
The society is in need for better communication, better relations, better practices and more integrity. We need facilitation and mediation. We need quality curation in a world overloaded with content and knowledge. We need a better management for knowledge and transmission. We actually need trans-mission in a trans-disciplinary world.
This year we launch the new version of the « 7 Transmedia Families » card game, and real life game. You do not have to be a professional creative to participate, you can just give your point of view, or support the game, by buying the cards, and their ebook, and use them in any way you want, or posting online. There are real plain and traditional guidelines, but there will be the hacked ones, the ones you can DIY.
If you are an individual, a project curator, a business in need for transformation, transmedia strategy, or design thinking, you can ask us for a workshop, and project coaching, whatever format you pick among the ones we have created on purpose, and that we facilitate ourselves and with our partners. If you are a start-up, become a « smart-up », you can bêta test your tool or service in our « living lab » which is the child of our Think & Do Tank started in 2010.
All of this is just starting, new ideas and practice will emerge even more. The « Transmedia Living Lab » is both virtual and in real life, based in Sophia Antipolis, linked with New Yok City, and other places of the world. Partners are welcome. Once in a while, we process a « Transmedia Mix », where a project is incubated with the participation of experts and creatives, and a good deal of facilitation and coaching. Join us in May 2016 in Sophia Antipolis for a short visit and presentation.
Nous entrons dans une autre phase, celle du retour en philosophie.
Pour 2015 je prédis la prise de conscience du besoin d’éthique dans les pratiques en réseaux sociaux et pratiques transmédiatiques en tout genre. Je prédis l’émergence du “management politique” moderne” qui fait partie d’un mouvement “NOUVELLE RENAISSANCE”, que j’appelle aussi “Renaissance Créative”, nouvelle parce que différente de l’originale des 15 et 16ème siècles. Pour le 21ème je prédis « L’industrie du Soi », le retour du grand questionnement de la démocratie, le grand chamboulement du féminisme, la nécessité de progrès, une fois les effets de mode retombés, ce qui arrive maintenant, nous entrons dans une autre phase, celle du retour en philosophie. Ce n’est pas pour rien si Socrate est souvent cité dans les blogs et les « vraies » œuvres littéraires.
J’insiste sur l’usage de lettres capitales au mots clés, “mots titres”, comme c’est le cas en anglais. Je crée ma langue du web, me permettant exceptions orthographiques et syntaxiques choisies pour cette “Renaissance” qui a lieu aussi dans les langues. Une langue universelle est en train de naître par le web sémantique. Or, il est très difficile de reprendre l’écriture après la période vécue de 2011 à 2014 que je publierai bientôt dans les « Transmedia Diaries » en français. Passer à 2015 est une étape lourde et attendue, porteuse de l’expérience du passé, long. Devrais-je dire le “contenu” du passé ? Car dès l’an 2000 je prononçais les termes “contenus” et “contenants” pour expliquer les nouvelles formes de communication et de fabrication de tout message sur tous supports, faisant référence aux contenus produits pour les écrans depuis l’invention du cinéma, et à une révolution numérique, très largement entamée dans les années 90, que je prenais de plein fouet et maîtrisait de plein grès dans mon travail et dans ma création dans le cinéma et l’audiovisuel.
Avec l’ère « digitale » … – Je hais le mot « digital » qui ne veut rien dire en français, il remplace le terme « numérique » à mauvais escient – Et avec la mode du développement personnel à tout va, « l’industrie du Soi » est née. Elle souhaite contre-balancer avec le consumérisme mais en réalité en fait partie. Pour ma part je l’ai abordée dans toutes ses coutures depuis les années 80, évitant les pièges tant bien que mal, jusqu’à me former à des techniques d’analyse et de coaching, piochant dans la littérature et les séminaires pour faire un mélange Euro-américain (j’adore mes origines belges !). Aussi j’ai pensé que je pouvais en tirer partie pour mes travaux créatifs, la médiation et le travail de conseil stratégique.
Tout est lié et se tient ensemble dans un système complexe.
Parce que mon point d’orgue est de prouver que tout est lié et se tient ensemble dans un système complexe, pour reprendre un terme et un thème d’Edgar Morin – que j’ai bien sur aussi rencontré et qui m’a inspiré la grand thème de la transdisciplinarité. Je lie les principes du développement personnel aux pratiques du marketing, du storytelling, de la communication et du management du 21ème siècle. Je fais de l’analyse non synthétique car le monde d’aujourd’hui est trop complexe pour que l’on oublie qu’Edgar Morin nous avait prévenus avec sa théorie de la complexité. On est plein dedans ! Et bien sur cela s’applique au concept transmédia qui de loin est autre chose que celui qui se répand dans le monde du divertissement, du marketing et du web !
Cela s’applique aussi à la vie politique. Tout s’applique à la politique. Et je n’ai pas de mots pour dire que le “management politique” est une action, une profession, une spécialité, qui ne doit surtout pas être l’apanage des élus, des énarques ou des hommes de pouvoir, le management politique doit émerger vite, haut et fort, pour les êtres doués de bon sens, surtout pour les femmes.
Pour 2015, pas besoin de travailler dans une agence de pub pour tirer et prédire des tendances.
L’expérience de la vie et l’expérience professionnelle donnent raison à chacun qui saura user de bonnes pratiques. La polyvalence, la qualité et les nouvelles bonnes pratiques sont de mise. Fin du « bullshitting » du web et du transmédia. Les tendances sont déjà évidentes, reste à voir si elles vont être traitées avec éthique, soin et application :
– l’éthique, l’éthique des média, l’éthique du web social
– la Nouvelle Renaissance, la renaissance créative
– le management politique
– la langue universelle, le web sémantique
– l’industrie du soi
– et deux sujets qui passent de l’intelligence économique au grand public : la santé et l’éducation.
Aussi en 2014 est né le format d’atelier TRANSMEDIA MIX. Je traite ce sujet, l’éducation, avec un blog dédié créé lors de événement que j’ai produis en Juin 2014 au Centre Pompidou avec l’IRI – Institut de Recherche et d’Innovation – que je remercie vivement pour m’avoir donné carte blanche et accompagnée pendant plusieurs mois.
Composite des formats « Barcamp » et hackathon, d’où le nom proposé d’ailleurs par Samuel Bausson (@samuelbausson) dans une conversation sur Twitter. (Je rappelle le premier TransmediaCamp de 2011 an Mai à Marseille : http://barcamp.org/w/page/39375003/Transmedia-Ready-Think-Do-Tank). Le Transmedia Mix fut l’ultime preuve de concept pour le jeu des 7 familles transmédia et reste une base de coaching de projets dans le domaine de l’éducation et de la création transmédia, format concret qui accompagne la marque de fabrique Transmedia Ready comme à l’origine de la création du concept en 2010.
2014 est l’année de la fin du « Meetup Transmedia France/Alliance » http://www.meetup.com/TransmediaFrance/ pour me remercier d’avoir assumé le rôle de pionnière pendant 4 ans ! Nous nous sommes rapprochés du COGLAB http://www.coglab.fr/ et redirigeons les membresdu groupe vers leur Meetup. Le dernier Meetup Transmedia en commun fut très riche et très sympa, il va dans le sens éthiques et philosophique que je voulais donner à ce mouvement, en phase avec la culture du hacking et de l’open source.
Et pour le partage d’information concernant les pratiques, les méthodologies et les projets j’ai créé le tout premier groupe Facebook sur le sujet transmédia en 2010 à l’occasion de l’événement en temps réel, le Transmedia Live Storm, avec Pierre Côté de Montréal, lors d’une résidence d’artiste à Paris > http://youtu.be/IQL522c7Kt8 merci @EmmanuelBethoux. Tout est parti de là. Juste après d’autres groupes se sont créés, similaires, piochant leur motivation en m’envoyant des messages avec des demandes et des questions, et ce de tout pays. Mon idée derrière tout çà ? A suivre…
2014 fut l’année de ma participation au mouvement de Michael Margolis, @Getstoried, « Story U », travail de création narrative avec lequel je fais des parallèles avec le jeu des 7 familles transmédia qui me sert tout le temps pour réfléchir et dialoguer (Design Thinking). Bien sur j’avais rencontré Michael dans le « Network of Networks » que j’avais commencé… Un des résultats de la convergence avec #StoryU est une diapo qui sera révisée (ci-dessous).
Conclure un article traversant 2014 – 2015 n’est pas aisé car tout est mouvant. Le livre de Nathalie Loiseau, « Choisissez tout » est porteur de vérités tout en ouvrant l’horizon avec le renouveau du féminisme. Ce sujet fait partie de la « Nouvelle Renaissance » que vous voyez poindre et grandir dans le monde entier. Le lien euro-américain est le livre de James Altucher, « Choose Yourself », James qui anime une conversation en ligne sur Twitter avec tous, ainsi que des émissions de radio indépendantes. Investisseur dans la tech reconverti en une sorte de guru de geeks qui font du yoga les samedis.
Mais, bon sang, c’est bien du livre de Edgar Morin, « Pour sortir du XXème siècle » que vous allez accepter les évidences… Edgar Morin et la transdisciplinarité.